Dossier d’œuvre architecture IA76003283 | Réalisé par
Chéron Philippe
Chéron Philippe

Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.

Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.

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  • inventaire topographique, Pays Dieppois-Terroir de Caux
  • enquête thématique régionale, monuments aux morts de la guerre 1914-1918
monument aux morts de la guerre de 1914-1918
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Seine-Maritime - Luneray
  • Commune Bacqueville-en-Caux
  • Adresse place du Général de Gaulle
  • Dénominations
    monument aux morts
  • Appellations
    de la guerre de 1914-1918

En 1920, J. Morel, maire de Bacqueville, entre en contact avec plusieurs sculpteurs et architectes afin d'ériger un monument à la gloire des soldats de Bacqueville-en-Caux disparus en 1914-1918. Les sculpteurs Guilloux (Paris) et Dufour (Rouen) sont contactés, tout comme les architectes Chirol (Rouen) et Craste (Noyon). C'est finalement le tandem Léo Craste - Albert Guilloux qui est retenu.

Le maire et le comité d'érection du monument souhaitent un projet ambitieux et original, mais le résultat de la première souscription (25 000 francs), close en novembre 1920, ne permet pas d'envisager un projet à la hauteur de leurs attentes. La seconde souscription et diverses contributions permettent d'établir un budget de 36 662 francs. Albert Guilloux propose un premier projet, mais après s'être rendu sur les lieux, il soumet rapidement une seconde proposition, selon lui plus adaptée au lieu et au budget définitif. Le statuaire fait parvenir aux intéressés les photographies d'une maquette constituant le second projet. Le maire et le comité se rendent à Paris afin de valider la maquette en plâtre qui doit être achevée en juin 1921.

A cette époque, l'emplacement projeté pour le monument, situé place de la mairie, est adopté et les plans du projet définitif sont dessinés par l'architecte. Parallèlement, les autorités commandent la pierre nécessaire à l'établissement du piédestal auprès de l'entreprise Fèvre et Cie de Paris, qui propose une pierre de Mécrin (Meuse). Le piédestal est réalisé par l'entrepreneur Mallet, de Bacqueville, l'entreprise Fogliata et Battaglia de Dieppe se charge des dalles et de l'entourage du monument. Une commande est passée auprès des autorités militaires et de la préfecture afin d'obtenir deux obusiers de tranchée et quatre obus de 280 mm destinés à compléter l'ensemble. La partie statuaire, réalisée en pierre de Lorraine pour un budget de 25 000 francs, est achevée par Guilloux en février 1922. L'inauguration, fixée au 5 juin 1922, se déroule en présence d'Henri Chéron, ministre de l'agriculture.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1922, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Guilloux Albert
      Guilloux Albert

      Sculpteur et peintre, né à Rouen en 1871. Actif entre 1895-1940. Prix Heullevigue 1935. Titulaire du prix national dit « prix du Salon », décerné par le Conseil supérieur des beaux-arts en 1903. Médaille d'or première classe au Salon de 1906. Hors concours et membre du jury au Salon des artistes français depuis 1907. Frère cadet d'Alphonse Guilloux de presque 20 ans son aîné, il vit et exerce à Paris.

      En Seine-Maritime, on peut lui attribuer les monuments aux morts d'Auffay (IA76004156), de Bacqueville-en-Caux (IA76003283), d'Elbeuf (IA76004157), de Rouen (lycée Corneille, IM76006511).

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      sculpteur attribution par source, signature
    • Auteur :
      Craste Léo
      Craste Léo

      Architecte de Noyon. Membre du comité de la Société des beaux-arts de la France d’outre-mer (ex-Société coloniale des artistes français), Léo Craste collabora au Monde Colonial Illustré (France outre-mer) et travailla beaucoup en Indochine. Il dessine le projet du monument aux morts d'Elbeuf (1920), réalisé en collaboration avec le sculpteur Albert Guilloux.

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      architecte attribution par source
    • Auteur : entrepreneur attribution par source
    • Auteur :
      Fogliata et Battaglia
      Fogliata et Battaglia

      Entreprise de Dieppe (Seine-Maritime)

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      entrepreneur attribution par source

La partie statuaire est sculptée dans une pierre de Lorraine. Le socle est taillé dans une pierre provenant de la carrière de Mécrin (pierre d'Euville, Meuse).

Une large palme ainsi que les armoiries de Bacqueville-en-Caux sont présentes sur la face antérieure du piédestal, par ailleurs signé "ALBERT GUILLOUX STATUAIRE".

  • Murs
    • calcaire
    • calcaire pierre de taille
    • béton
    • calcaire moellon
  • Typologies
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • soldat symbole républicain,
    • casque symbole militaire,
  • Précision représentations

    L’œuvre représente un soldat victorieux en marche. De retour de la ligne de front, il ramène en souvenir un casque à pointe qu'il observe avec contentement. Une couronne de lauriers est accrochée au fusil qu'il porte à l'épaule. Bien que proche d'inspiration, la statue se démarque sensiblement des réalisations de Bolbec, Auffay et Vernon, issues des ateliers rouennais et parisien des frères Guilloux.

    La symbolique du casque évoquant l'ennemi vaincu est ici traité moins violemment : il n'est pas au sol, foulé aux pieds, mais simplement emmené en souvenir, donc traité sensiblement de manière plus respectueuse.

  • Mesures
    • la : 320 centimètre (largueur de l'emmarchement)
    • h : 500 centimètre (hauteur totale du monument)
  • Précision dimensions

    Le piédestal et la statue mesurent chacun 2,50 mètres.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • AD Seine-Maritime. Série O ; Sous-série 2OP : 2OP, Bacqueville-en-Caux, travaux communaux.

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : 2OP
    Monument aux morts
  • archives municipales de Bacqueville-en-Caux. Série 1M 4.

    Monument aux morts
  • archives municipales de Bacqueville-en-Caux. Série 2M 1, travaux communaux.

    Monument aux morts

Périodiques

  • AD Seine-Maritime, JPL 3_261. Journal de Rouen, 24 janvier 1920.

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : JPL 3_261
    Bacqueville - Pour le Monument aux Morts [quête et concert]
  • AD Seine-Maritime, JPL 3_262. Journal de Rouen, 2 novembre 1920.

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : JPL 3_262
    Bacqueville-en-Caux - Le Monument aux Morts [lancement de la seconde souscription]
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014, 2019
(c) Région Normandie - Inventaire général
Chéron Philippe
Chéron Philippe

Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.

Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.

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