Dossier d’œuvre architecture IA76003025 | Réalisé par
Real Emmanuelle (Contributeur)
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel de la vallée de la Basse-Seine
centrale thermique de la Compagnie Centrale d’Énergie Électrique
Œuvre étudiée
Auteur (reproduction)
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Collection particulière

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Basse-Seine
  • Hydrographies la Seine
  • Commune Le Grand-Quevilly
  • Lieu-dit Le Bac
  • Cadastre 2010 AC 19
  • Dénominations
    centrale thermique
  • Précision dénomination
    centrale à charbon
  • Appellations
    centrale électrique de Grand-Quevilly

En 1910, la Compagnie Centrale d’Énergie Électrique reprend la concession d'électricité de la région de Rouen et se lance dans un vaste programme d'électrification. Dès 1911, une nouvelle centrale thermique capable de centraliser l'ensemble de la production électrique est construite à Grand-Quevilly, en bordure du fleuve.

L'usine est mise en service en 1913. Avec une puissance de 23 000 kW, produite par quatre groupes générateurs alimentés par huit chaudières, elle est en mesure d'assurer l'éclairage de l'ensemble de l'agglomération rouennaise et de fournir aux nombreuses industries implantées sur la rive gauche toute l'énergie qu'elles requièrent.

Durant la Première Guerre mondiale, les besoins des industries participant à la défense nationale entraînent une augmentation de près de 140 % de la production électrique. L'usine, trop sollicitée, sort fortement éprouvée du conflit. Le renouvellement de son équipement s'impose. Deux groupes turboalternateurs supplémentaires de 10 000 kW lui sont adjoints en 1924 et en 1927, ses anciennes turbines sont remplacées par un groupe de 15 000 kW. Parallèlement, la surface du parc à charbon est augmentée et un nouvel appontement en béton armé est construit sur la Seine. Son programme de modernisation s'achève en 1932 avec la mise en service d'un groupe générateur supplémentaire qui porte sa puissance à 90 000 kW.

Gravement endommagée lors des bombardements de 1941 et 1942, la centrale électrique de Grand-Quevilly est déclassée progressivement après la guerre, remplacée par la centrale électrique de Dieppedalle mise en service en 1949 et construite, juste en face, sur la rive opposée.

L'usine désaffectée est entièrement rasée dans les années 1950.

L'usine comprend plusieurs corps de bâtiments de type halle (de plain-pied avec une importante hauteur sous toiture), construits en brique, pan de fer et charpente métallique, les principaux abritant la chaufferie, la salle des pompes, la salle des machines et la salle des transformateurs. La chaufferie surélevée d'un étage entre les deux-guerres est renforcée par des pans de béton armés et dotée d'une tour servant de poste d'observation pour le trafic fluvial. La centrale dispose également d'un appontement sur Seine lui permettant de recevoir par bateau le charbon lui servant de combustible, d'un immense parc à charbon, d'un bureau pour l'administration...

  • Murs
    • brique maçonnerie
    • métal pan de fer
    • béton pan de béton armé
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • charpente métallique apparente
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
    • toit à longs pans pignon couvert
    • lanterneau
    • terrasse
  • État de conservation
    détruit

Documents d'archives

  • Archives Nationales. Pierrefitte-sur-Seine. Répertoire 19770805/253 - DG 775. Dommages de guerre des entreprises de gaz et d’électricité (1922-1965). Groupe régional de production thermique 3 - Normandie. (1943-1957).

    Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine
    Compagnie centrale d'énergie électrique - Centrale de Grand-Quevilly

Bibliographie

  • PIMONT, Isabelle. L’électrification de Rouen et de sa région de 1887 à 1939. Mémoire de maîtrise, sous la direction de Jean-Pierre Chaline, université de Rouen, 1985.

  • REAL, Emmanuelle. Le paysage industriel de la Basse-Seine. Rouen : Connaissance du patrimoine de Haute-Normandie, Service régional de l'inventaire du patrimoine culturel de Haute-Normandie, coll. Images du patrimoine 249, 2008, 263 p.

    p. 27, 62.
  • ALEXANDRE, Alain, CROGUENNEC Michel. Histoire d’usines, 180 ans de vie industrielle dans l’agglomération rouennaise. Ed. L’écho des vagues, 2013, 320 p.

    p. 231

Périodiques

  • FAUCHE, Maurice. L’énergie électrique en Normandie. Historique - Production - Transport - Distribution. In Études Normandes, livraison 3-4, n°8, 2e trimestre 1952.

Documents figurés

  • Bibliothèque municipale Rouen. Estampes topo. Fonds Fortin.

    Journal de Rouen du 30 mai 1913.

Annexes

  • Journal de Rouen du 30 mai 1913.
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Région Normandie - Inventaire général
Real Emmanuelle
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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