Dossier d’œuvre architecture IA76002982 | Réalisé par ;
Chéron Philippe (Rédacteur)
Chéron Philippe

Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.

Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.

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  • inventaire topographique, canton d'Elbeuf
îlot X
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Seine-Maritime - Elbeuf
  • Commune Elbeuf
  • Lieu-dit
  • Adresse rue des Martyrs , rue Charles Muller , rue Camille Randoing
  • Cadastre 1974 AO 2, 3 , 4, 5, 223, 7, 224, 8
  • Dénominations
    îlot
  • Appellations
    X
  • Parties constituantes non étudiées
    magasin de commerce, immeuble, galerie

L’îlot X développe sa façade principale rue des Martyrs, tandis que ses autres côtés sont délimités par les rues Charles Muller, Camille Randoing et du président Roosevelt.A cause de sa situation, sur la principale artère commerçante de la ville, cet îlot fit l’objet de l’attention de la municipalité dès 1950. Le maire d’Elbeuf avait en effet informé Marcel Lods, nommé architecte en chef de la reconstruction elbeuvienne, qu’il souhaitait donner la priorité à la rue des Martyrs, qualifiée d’épine dorsale de tout le système. L’objectif était de rendre à Elbeuf et à ses habitants son centre névralgique d’activité, dans les plus brefs délais.

Dès février 1951, l’îlot X fut donc placé en étude prioritaire. Mais son remembrement se heurta à une difficulté : avant la guerre, le terrain appartenait à une grande diversité de propriétaires, parmi lesquels on trouvait aussi bien des établissements commerciaux, comme les Caves de Bordeaux (dont une photographie d’André Démare montre l’état en juin 1940), des services publics, comme la Compagnie nationale d’éclairage, des annexes industrielles, comme le magasin les Draperies d’Elbeuf, dépendant des usines Fraenckel-Herzog, que des particuliers. A cause de cette multiplicité d’interlocuteurs, l’accord définitif des sinistrés intervint tardivement, si bien que la reconstruction de l’îlot X ne fut inscrite en priorité qu’en 1954.

Elle démarra sous la direction de l’architecte parisien André Malizard et fut divisée en trois unités de chantier, rebaptisées X1, X2 et X3.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1954, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Malizart André
      Malizart André

      Architecte français.

      Biographie rédigée par Marie-Laure Crosnier Leconte (https://agorha.inha.fr/)

      Matricule de l’Ecole des Beaux-Arts : 8870. André Malizard, né à Paris 14è le 11 mai 1909, fils de Jean Marius Malizard, et d’Yvonne Marie Thérèse Ponsard, élève de Roger Henri Expert, admis en 2è classe le 13 mars 1929, 1è classe le 24 mars 1933, directeur du Bulletin de la Grande Masse pendant deux ans, diplômé le 10 novembre 1936 (164è promotion, Une piscine (populaire), mention très bien), licencié en droit (architecte à Paris 14è [en 1929], Paris 16è [entre 1938 et 1942], Paris 15è ; [entre 1949 et 1951, domicile entre 1951 et 1962], Paris 6è et Rouen, Seine-Maritime [en 1951, bureau des régions sinistrées], et Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine [en 1967]; architecte divisionnaire de la Préfecture de police; architecte en chef adjoint au M.R.U., agréé M.R.U. pour la Seine-Inférieure; grands ensembles (dont la Cité Paul Vaillant-Couturier à Drancy, Seine-Saint-Denis), et groupes scolaires, entre 1957 et 1970, avec Marcel Lods; membre de l'Association des élèves et anciens élèves de l'École nationale et supérieure des Beaux-arts ou Grande Masse de l'École des Beaux-arts [en 1929]; membre de la S.A.D.G. en 1937, figure encore dans l'annuaire 1962, mais plus dans l'annuaire 1973; Croix de guerre 39-45; Archives nationales de France, AJ/52/1269, dossier d’élève; Archiwebture, Cité Chaillot)

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Société Coopérative Reconstruire
      Société Coopérative Reconstruire

      Société coopérative basée à Rouen, regroupant tous les sinistrés d'Elbeuf.

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 L’îlot X comporte trois parties distinctes :

- Rue des Martyrs, il se compose d’un groupe de trois bâtiments : deux immeubles symétriques, formant pavillons et dotés de trois étages droits d’habitation, encadrent un immeuble en bandeau, plus bas, de deux étages. Tous sont couverts en terrasse et présentent une élévation ordonnancée. Des travées de panneaux de gravillon ou de béton enduit y alternent avec des avant-corps encadrés de pilastres de briquettes, où les balcons formant loggias sont bâtis en légère avancée. La façade est ainsi rythmée par un jeu de volumes imbriqués, renforcé par l’alternance des garde-corps pleins et ajourés. En rez-de-chaussée se trouve un alignement de boutiques. L’ossature de cet ensemble est en béton armé au rez-de-chaussée, remplissage en briques ordinaires avec enduit rocaillage sur rue et ciment tyrolien sur cour. Au-dessus, les murs porteurs sont constitués de briques de parement.

- Rue Camille Randoing, un immeuble de deux étages sur garages, couvert en terrasse, se situe de l’autre côté de la cour intérieure du précédent ensemble. Des balcons en loggias y forment un avant-corps, signalé par un encadrement de briquettes rouges, qui contraste avec les panneaux de béton gravillonné de la façade.

- Sur la rue Camille Randoing, l’îlot se prolonge par un alignement de garages couverts en terrasse, mais certainement très remanié à une époque ultérieure à la Reconstruction.

- Rue Théodore Chennevière, une galerie basse à usage commercial relie ces constructions à la façade de la rue des Martyrs.

  • Murs
    • béton béton armé enduit
    • brique
  • Toits
    béton en couverture
  • Plans
    plan carré régulier
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, 3 étages carrés
  • Couvertures
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre
  • Typologies
    bâti de la Reconstruction
  • État de conservation
    remanié, bon état
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

  • AD Seine-Maritime, Darnétal, Dommages de guerre, 238 W / 11 RP 5678, îlot X1, Elbeuf.

    Archives départementales de Seine-Maritime, annexe Darnétal : 238 W / 11 RP 5678
  • AD Seine-Maritime, Darnétal, Dommages de guerre, 238 W / 11 RP 5679, îlot X1 et X2, Elbeuf.

    Archives départementales de Seine-Maritime, annexe Darnétal : 238 W / 11 RP 5679

Annexes

  • Extraits du Document de présentation de l'îlot X (18 mars 1954) : Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, présentation d'un îlot en priorité (par Jules Lafforgue, chef d´arrondissement, le 18 mars 1954)
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007, 2024
(c) Région Normandie - Inventaire général
Philippe Emmanuelle
Philippe Emmanuelle

Conservatrice en chef du Patrimoine

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Chéron Philippe
Chéron Philippe

Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.

Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.

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