Dossier d’œuvre architecture IA76002981 | Réalisé par ;
Chéron Philippe (Rédacteur)
Chéron Philippe

Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.

Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.

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  • inventaire topographique, canton d'Elbeuf
îlot T Noga-Prisunic
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Seine-Maritime - Elbeuf
  • Commune Elbeuf
  • Lieu-dit
  • Adresse rue des Martyrs , rue Angelbert Quesney , rue de Roanne , rue Théodore Chennevière
  • Cadastre 1974 AO 205, 206, 207
  • Dénominations
    îlot
  • Appellations
    T, Noga-Prisunic
  • Parties constituantes non étudiées
    magasin de commerce, immeuble, galerie

Les établissements Noga, propriétaires d’un grand magasin Prisunic, furent reconstruits par l’architecte André Brassart. Ils vinrent occuper la totalité de l’îlot T, situé en bordure de la principale artère commerçante d’Elbeuf, la rue des Martyrs. Le gros œuvre en fut confié à l’entreprise C. Dionisi et Fils, qui procéda à l’aménagement des fondations dès septembre 1949. La réouverture du magasin fut annoncée dans la presse pour la fin de l’année 1950. Mais une fois ce travail de terrassement mené avec beaucoup de célérité, le chantier prit du retard à cause de la refonte, dans tout le quartier central de la commune, du réseau des égouts pour l’évacuation des eaux usées. Pour hâter la reprise des opérations de finition, Brassart proposa de raccorder l’immeuble Noga à une autre portion de ce réseau, mais il se heurta à un refus net du propriétaire, en raison du coût prohibitif de la manœuvre.

Dans l’attente d’une solution, la reconstruction de l’îlot fut interrompue. La municipalité tenta d’intervenir pour faire redémarrer le chantier, mais sans succès. Elle menaça alors de ne pas accorder le certificat de conformité au magasin et de le faire fermer. Un accord fut trouvé fin juin 1951. Le 14 septembre 1951, une commission de sécurité autorisa l’usage du magasin, à condition que les établissements Noga fassent reprendre l’achèvement du projet soumis au permis de construire. Les travaux se terminèrent finalement en février 1952.

Le 22 octobre 1949, l’ouverture du chantier de l’îlot T avait été annoncé en ces termes dans le Journal d’Elbeuf : L’ossature sera en béton armé, avec des remplissages en briques, parties enduites, parties apparentes. Couverture en ardoise. L’ensemble comprendra un sous-sol à usage de réserve. Au rez-de-chaussée, un vaste magasin de vente d’environ 700 m2, avec 70 m de façade environ. La plus grande façade de 37 m avec deux entrées fera évidemment face à la rue des Martyrs. Les autres façades auront un accès sur la rue Chennevière et la rue de Roanne, à gauche des magasins. Au 1er étage, bureaux, vestiaires, lavabos, réserve, etc. Le 2ème étage sera réservé à des locations diverses : un escalier spécial y donnera accès rue de Roanne. Au-dessus, les combles. Derrière, cour et entrée de service sur la nouvelle rue A. Quesney, qui double la rue Camille Randoing.

Bâtis sur un plan carré régulier, les établissements Noga (du nom de leur propriétaire) occupent un immeuble de deux étages, surmonté d’un toit à croupes couvert d’ardoise, orné de lucarnes formant bandeau et de souches de cheminées en brique. Ses façades sont rythmées par de massifs pilastres de béton, alternant avec des baies regroupées dans des cadres et des allèges de briquettes. L’ossature du bâtiment est constituée de béton armé, avec des remplissages en briques, parties enduites, parties apparentes. Il comprend un sous-sol à usage de réserve et un rez-de-chaussée, d’une vaste surface de 700 m2. Ce dernier abritait autrefois un grand magasin de vente de l’enseigne Prisunic, aujourd’hui divisé en plusieurs boutiques. Au-dessus, au 1er étage, se trouvaient les bureaux, vestiaires, lavabos et réserves de l’entreprise. Le second étage était dédié à des appartements en location, accessibles depuis un escalier situé rue de Roanne, doté d’une belle cage décorée de panneaux de verre. Encore au-dessus, des combles aménageables. Sur l’aile en retour, rue Théodore Chennevière, on note la présence d’une galerie commerciale en rez-de-chaussée, surmontée d’un toit en terrasse, faisant le lien avec l’arrière du bâtiment principal, rue Angelbert Quesney, où se trouvent cour et entrée de service.

Cet ensemble se singularise par un audacieux jeu de lignes verticales (pilastres) et horizontales (corniche fortement moulurée du rez-de-chaussée, surmontée d’un auvent), ainsi que par une certaine fantaisie dans l’ornementation (sensible dans les cabochons de béton blancs qui ponctuent chaque travée de la façade).

  • Murs
    • béton béton armé enduit
    • brique
  • Toits
    ardoise, béton en couverture
  • Plans
    plan carré régulier
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés
  • Couvertures
    • terrasse
  • Typologies
    bâti de la Reconstruction
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007, 2024
(c) Région Normandie - Inventaire général
Philippe Emmanuelle
Philippe Emmanuelle

Conservatrice en chef du Patrimoine

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Chéron Philippe
Chéron Philippe

Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.

Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.

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