Dossier d’œuvre architecture IA76002974 | Réalisé par ;
Chéron Philippe (Rédacteur)
Chéron Philippe

Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.

Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.

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  • inventaire topographique, canton d'Elbeuf
îlot O
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Seine-Maritime - Elbeuf
  • Commune Elbeuf
  • Lieu-dit
  • Adresse rue du Neubourg , place du Calvaire , rue du Général Leclerc , rue de l'Union
  • Cadastre 1974 AM 49, 50, 51
  • Dénominations
    îlot
  • Appellations
    O
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique, maison, banque

L’îlot O présente une forme trapézoïdale. Il est délimité par la place du Calvaire et la rue du général Leclerc (au nord), la rue du Neubourg (à l’ouest) et la rue de l’Union (au sud). Sa reconstruction, très rapide, débuta dès l’obtention du permis de construire, délivré par les autorités préfectorales le 30 décembre 1948. Si les démarches furent aussi faciles, c’est sans doute parce que cet îlot présentait une spécificité rare : celle d’avoir été constitué à partir des dommages de guerre d’un unique propriétaire, M. Marais, qui, de surcroît, possédait une entreprise de bâtiment, ce qui permit d’exécuter le travail sous sa direction, et sous celle de l’architecte elbeuvien André Brassart.

Avant le conflit, ce secteur possédait un caractère commerçant très affirmé : de nombreux petits artisans y louaient des locaux à M. Marais (dont notamment une boucherie, un coiffeur, un menuisier, etc. tous disparus dans les bombardements allemands de juin 1940). Il fut décidé de préserver cet aspect, ce qui explique que des commerces et leurs arrière-boutiques, toujours visibles depuis la cour intérieure de l’îlot O, émaillent encore aujourd’hui toute l’enfilade de la rue du général Leclerc.

En juillet 1954, les travaux de la moitié de l’îlot étaient pratiquement achevés, sauf en ce qui concernait la pose des glaces des devantures et des installations électriques des magasins.

L’îlot O se compose des parties suivantes :

- rue de l’Union, un immeuble bâti sur un plan en L comporte un rez-de-chaussée à usage commercial, surmonté d’un unique étage d’habitation et d’un toit à long pan, couvert d’ardoises et orné d’une lucarne rampante. Son soubassement de béton enduit contraste avec les dalles de pierre reconstituée de l’étage - une corniche fortement moulurée venant marquer la séparation entre les deux niveaux.

- Rue du général Leclerc, l’îlot se prolonge par une série d’immeubles à usage mixte, les rez-de-chaussée étant occupés par des boutiques, dotées d’arrière-boutiques sur cour. Ces bâtiments présentent un unique étage de logement formant bandeau sur toute la façade, et surmonté d’un toit à croupes couvert d’ardoises. Le rythme ternaire des ouvertures scande chaque travée. A noter : les très beaux détails d’impostes des portes d’entrée, qui ont conservé leur huisserie d’origine.

- L’angle avec la place du Calvaire est signalé par un bâtiment de dimensions plus imposantes, comportant un avant-corps de trois travées en façade et deux ailes en retour, de deux travées chacune. A usage mixte, cet immeuble est doté de deux étages d’habitation et d’un comble aménageable. Son importance est marquée par la forme de son toit, à croupes mais plus haut, agrémenté d’un bandeau de cinq lucarnes. A noter : l’alternance des baies (trois étroites séparées par un trumeau, puis deux rectangulaires, plus basses leur succédant) qui anime la façade et le bandeau débordant formant larmier au-dessus des boutiques, qui accentue l’horizontalité de la structure.

- Rue du Neubourg, l’îlot se prolonge par une petite maison individuelle de deux étages sur rez-de-chaussée, puis par un vaste immeuble bâti sur un plan en L, et faisant retour sur la rue de l’Union. Ce dernier, comportant un sous-sol et trois étages droits d’habitation, surmonté d’un toit à croupes couvert de tuiles mécaniques, a été fortement remanié, probablement dans les années 1970. En béton armé, il se distingue par un parement rose imitant des dalles de pierre reconstituée et un essentage de contreplaqué. L’encadrement des baies, retravaillé, est en aluminium. Des balcons ont probablement été rajoutés dans les années 1990.

- Ces bâtiments encadrent une cour intérieure, qui constitue le cœur de l’îlot O. On y trouve les arrière-boutiques des commerces ouvrant leurs devantures sur la rue du général Leclerc. Les cages d’escalier se signalent par des panneaux de verre à claustra et sont construites légèrement en demi hors-œuvre. Un jeu de volumes imbriqués apparaît dans les toits à croupes, qui s’étagent à différentes hauteurs.

  • Murs
    • béton béton armé enduit
    • brique
    • métal
  • Toits
    tuile mécanique, ardoise
  • Étages
    1 étage carré, 2 étages carrés, 3 étages carrés, sous-sol
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • toit en pavillon
  • Typologies
    bâti de la Reconstruction
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

  • AD Seine-Maritime, Darnétal, Dommages de guerre, 238 W / 11 RP 5669, îlot O, Elbeuf.

    Archives départementales de Seine-Maritime, annexe Darnétal : 238 W / 11 RP 5669

Annexes

  • Extraits d'une lettre du délégué général pour la Reconstruction en Seine-Maritime, Hautreux, au Directeur des Dommages de Guerre du Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme (23 juillet 1954).
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007, 2024
(c) Région Normandie - Inventaire général
Philippe Emmanuelle
Philippe Emmanuelle

Conservatrice en chef du Patrimoine

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Chéron Philippe
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Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.

Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.

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