Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.
Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.
Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, de 1981 à 2022.
Dossier non géolocalisé
L´îlot G forme un quadrilatère, délimité par l´intersection des rues Pasteur, de Roanne, du maréchal De Lattre de Tassigny et Lemercier.Constitué d´une unique unité de chantier, il fut reconstruit à l´aide des modestes dommages de guerre perçus par dix petits propriétaires sinistrés, qui approuvèrent le remembrement parcellaire dressé par l´architecte Jean Bocquillon en janvier 1952. Cet accord, obtenu, contre toute attente, dans un délai très bref, permit de faire démarrer immédiatement les travaux et ce bien que l´îlot G ne constitua pas une priorité (car le maire d´Elbeuf souhaitait clairement porter les efforts sur la rue des Martyrs, en raison de son statut de principale artère commerçante de la ville). Un permis de construire global pour l´îlot G fut délivré par arrêté préfectoral le 19 août 1952. Les appels d´offre furent lancés en 1954 et les travaux s´achevèrent probablement vers 1960.
Les sources stipulent qu´il avait été question de reconstruire cet îlot G en style normand, un souhait notamment exprimé par la municipalité. Mais le programme élaboré dès 1951 par l'architecte Bocquillon montre que l´on revint finalement à un style typique de la Reconstruction, où triomphaient le béton, la brique (utilisée pour les murs porteurs autant que pour les habillages en parement) et les éléments préfabriqués.
Selon le devis descriptif de l´architecte, l´îlot G devait présenter un caractère volontairement homogène, toutes les parcelles comprenant en général :
- un sous-sol à usage de caves
- un rez-de-chaussée à usage de boutiques, habitations ou dépendances (buanderie, réserves) et pour certaines, des garages
- un étage d´habitation
- un deuxième et un troisième étage d´habitation pour les parcelles se trouvant sur la voie nouvelle n° 6, rebaptisée rue Lemercier
- un étage de combles, pouvant éventuellement servir à l´habitation.
Architecte français.
biographique :
Biographie rédigée par Marie-Laure Crosnier Leconte :
Matricule de l’Ecole des Beaux-Arts : 9808. Jean Robert Bocquillon, né à Montgeron (Essonne) le 2 avril 1915, fils de ? Bocquillon, et de ? Dieuzy, élève d'Emmanuel Pontremoli et André Leconte, admis en 2è classe le 11 mars 1935, 1è classe le 30 avril 1946, diplômé le 17 novembre 1948 (202è promotion, Un groupe scolaire d'enseignement primaire (communal), mention bien) (architecte à Paris 10è; architecte divisionnaire de la Ville de Paris et du département de la Seine, architecte de l'Office des H.L.M. du département de la Seine; architecte d'opération pour la reconstruction de l'Unité d’habitation de la Zone verte à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) en 1947-56, avec Marcel Lods (architecte en chef); participation à la réalisation des logements Le Madrillet à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) en 1950-56, avec Marcel Lods, André Malizard, Daniel Yvelin, Marc Alexandre; membre de la S.A.D.G. en 1949, démissionnaire le 27 septembre 1956, réintégré en février 1957, figure encore dans l'annuaire 1973; membre du Conseil régional de l'Ordre des architectes, circonscription de Paris [en 1967]; Archives nationales de France, AJ/52/1285, dossier d’élève; Cité de l'Architecture et du Patrimoine, Fonds Marcel Lods, 323 AA).
Société coopérative basée à Rouen, regroupant tous les sinistrés d'Elbeuf.
L´îlot G comporte les parties suivantes :
- Rue de Roanne, des maisons en série, bâties sur un sous-sol à usage de caves, avec un rez-de-chaussée surmonté d´un étage d´habitation, couronné d´un toit à croupes couvert d´ardoises et orné de lucarnes rampantes postérieures. Leur habillage fait alterner, en soubassement, un enduit de gravillons lavés avec, à l´étage, des briques de parement à joints apparents et recreusés.
A noter : la maison d´angle avec la rue Pasteur est dotée d´une cour anglaise. Cet ensemble se distingue par une grande variété dans le traitement des portes d´entrée des logements : aux numéros 7 et 9 de la rue de Roanne, celles-ci s´agrémentent d´un arrondi en partie basse et sont coiffées d´une moulure plate.
- Rue Lemercier, des immeubles en série, avec un rez-de-chaussée surmonté de trois étages d´habitation, couronné d´un toit à croupes couvert d´ardoises et orné de lucarnes rampantes. La façade s´anime grâce au défoncé des balcons et des balconnets et à la subtilité de certains détails, comme l´essentage de planches qui pare le dessous de la corniche débordante des toits.
A noter également : le travail fait par les architectes sur les encadrements des portes, prises dans un fort défoncement et la présence, à l´extrémité nord de ce groupe de bâtiments, de garages jumelés.
- Rue du Maréchal De Lattre de Tassigny, une galerie commerciale en biais couverte en appenti.
AD Seine-Maritime, Darnétal, Dommages de guerre, reconstruction en îlots, 238 W / 11 RP 5646, îlot G, Elbeuf.
Conservatrice en chef du Patrimoine
Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.
Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.
Conservatrice en chef du Patrimoine