L’îlot B forme un L, dont le long côté se développe sur la rue des Martyrs, tandis que le petit en retour occupe la rue du président Roosevelt, pour donner, à l’arrière, sur la place de la Libération. Il se situe dans le prolongement naturel de l’îlot C, dont il n’est séparé que par un simple passage couvert.
La reconstruction de cet îlot fut placée sous la responsabilité de l’architecte Remondet, originaire de Paris, secondé par un architecte elbeuvien, attaché à la tradition locale, André Brassart. Les sources mentionnent que c’est la Société Coopérative Reconstruire, basée à Rouen, qui mena à bien les travaux, avec la participation de l’entreprise Breitenbach pour la remise en état des sols (car il fallut démolir d’anciennes fondations de briques et de moellons trouvées sur le terrain, ainsi qu’un puits rencontré lors des fouilles en excavation).
L’îlot B n’était constitué que d’une seule unité de chantier homogène, car il ne regroupait les dommages de guerre que de trois sinistrés, parmi lesquels figurait Vittecoq, le secrétaire de l’Association Syndicale de Remembrement d’Elbeuf. (Propriétaires : Bredon ; Vittecoq ; Bousquet)
Un permis de construire global fut délivré pour la totalité de l’îlot B le 8 avril 1955. A compter de cette date, le travail de terrassement et d’établissement des fondations débuta, mais prit du retard en raison d’un manque de crédits, deux parcelles de l’îlot étant déficitaires, celle de M. Bredon et celle de Vittecoq en personne. En raison de ces atermoiements, la reconstruction ne s’acheva que vers 1960, même si, à cette date, le terrain de la place de la Libération n’avait pas encore été nivelé pour permettre l’installation des garages.
La consistance nouvelle de l’îlot B devait être la suivante : 2 bâtiments à reconstruire, de 3 étages, avec 8 logements, 4 commerces et 2 garages.
Conservatrice en chef du Patrimoine