Le 22 octobre 1949, l’ouverture du chantier de l’îlot T avait été annoncé en ces termes dans le Journal d’Elbeuf : L’ossature sera en béton armé, avec des remplissages en briques, parties enduites, parties apparentes. Couverture en ardoise. L’ensemble comprendra un sous-sol à usage de réserve. Au rez-de-chaussée, un vaste magasin de vente d’environ 700 m2, avec 70 m de façade environ. La plus grande façade de 37 m avec deux entrées fera évidemment face à la rue des Martyrs. Les autres façades auront un accès sur la rue Chennevière et la rue de Roanne, à gauche des magasins. Au 1er étage, bureaux, vestiaires, lavabos, réserve, etc. Le 2ème étage sera réservé à des locations diverses : un escalier spécial y donnera accès rue de Roanne. Au-dessus, les combles. Derrière, cour et entrée de service sur la nouvelle rue A. Quesney, qui double la rue Camille Randoing.
Bâtis sur un plan carré régulier, les établissements Noga (du nom de leur propriétaire) occupent un immeuble de deux étages, surmonté d’un toit à croupes couvert d’ardoise, orné de lucarnes formant bandeau et de souches de cheminées en brique. Ses façades sont rythmées par de massifs pilastres de béton, alternant avec des baies regroupées dans des cadres et des allèges de briquettes. L’ossature du bâtiment est constituée de béton armé, avec des remplissages en briques, parties enduites, parties apparentes. Il comprend un sous-sol à usage de réserve et un rez-de-chaussée, d’une vaste surface de 700 m2. Ce dernier abritait autrefois un grand magasin de vente de l’enseigne Prisunic, aujourd’hui divisé en plusieurs boutiques.
Au-dessus, au 1er étage, se trouvaient les bureaux, vestiaires, lavabos et réserves de l’entreprise. Le second étage était dédié à des appartements en location, accessibles depuis un escalier situé rue de Roanne, doté d’une belle cage décorée de panneaux de verre. Encore au-dessus, des combles aménageables. Sur l’aile en retour, rue Théodore Chennevière, on note la présence d’une galerie commerciale en rez-de-chaussée, surmontée d’un toit en terrasse, faisant le lien avec l’arrière du bâtiment principal, rue Angelbert Quesney, où se trouvent cour et entrée de service.
Cet ensemble se singularise par un audacieux jeu de lignes verticales (pilastres) et horizontales (corniche fortement moulurée du rez-de-chaussée, surmontée d’un auvent), ainsi que par une certaine fantaisie dans l’ornementation (sensible dans les cabochons de béton blancs qui ponctuent chaque travée de la façade).
Conservatrice en chef du Patrimoine