Dossier d’œuvre architecture IA76001702 | Réalisé par
Real Emmanuelle (Contributeur)
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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  • label XXe
  • patrimoine industriel, patrimoine industriel de la vallée de la Basse-Seine
usine d'hydravions Latham puis usine de maintenance des trains d'atterrissage et moteurs auxiliaires d'avion Révima
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Basse-Seine
  • Hydrographies la Seine
  • Commune Caudebec-en-Caux
  • Lieu-dit avenue) Latham 47
  • Cadastre 1992 AK 108
  • Dénominations
    usine de construction aéronautique
  • Précision dénomination
    usine d'hydravions, usine de maintenance des trains d'atterrissage et des moteurs auxilliaires des gros porteurs
  • Appellations
    société Industrielle de Caudebec, Amiot, SNCAN, Révima, EADS-Révima
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, château d'eau, quai, bureau, chaufferie, entrepôt industriel, conciergerie, voie ferrée, poste de chargement, bureau d'études, rampe de lancement

En 1916, le ministère de la Guerre missionne des industriels genevois, les frères Coutant, pour fonder loin des lignes de front une usine d'hydravions. Après des études sur la largeur de la Seine et les vents dominants, leur choix se porte sur une terrasse alluviale de la rive droite du fleuve. L'année suivante, Jean Latham reprend le projet à son compte, fonde la Société Industrielle de Caudebec et lance la construction de l'usine. En 1921, un violent incendie ravage l'atelier principal dont toute l'ossature était en bois. Il est remplacé par un immense atelier en rez-de-chaussée doté d'une charpente métallique rivetée conçue par l'atelier Eiffel qui s'ouvre directement sur le fleuve. Jusqu'en 1928, la production ne porte que sur des appareils en structure bois. Les premières commandes portent sur une trentaine d'hydravions de type Levy HB2 et Latham HB-5.

En 1928, suite au plan de restructuration de l'industrie aéronautique, la Société d'Emboutissage et de Construction Mécanique de Colombe (groupe Amiot) rachète l'usine. La production est réorientée vers des appareils en alliage léger. En 1930, une petite cité ouvrière est édifiée sur la commune de Saint-Wandrille. 150 ouvriers sont alors employés sur le site. Leur nombre double en 1936, lorsque l'usine est nationalisée et rattachée à la SNCAN. Grâce aux commandes de la Marine Nationale, l'activité est florissante jusqu'en 1939 : 1300 personnes produisent des hydravions de type Amiot, Bloch, Potez, Bréguet. Le ralentissement de l'activité aéronautique après le conflit marque la fin de l'âge d'or : l'usine ferme en 1947.

La localisation et la configuration des bâtiments, l'équipement encore en place, les compétences acquises par la main d'œuvre locale favorisent la reprise du site en 1952 par la société Révima, spécialisée dans la révision des trains d'atterrissage et des moteurs auxiliaires des gros porteurs. Les premiers travaux portent sur les turboréacteurs Ghost des avions commerciaux Comet. L'interdiction de vol des Comet, en 1954, manque d'être fatale à l'usine. La société se tourne alors vers le domaine militaire qui représente, au début des années 1960, 60% de son activité. Dans les années 1980, l'usine est agrandie pour accroître ses capacités d'usinage et d'électrolyse notamment. En janvier 1993, la société Révima rejoint le groupe Air France, suite de la fusion de la compagnie nationale et d'UTA dont elle est une filiale depuis 1972. Depuis le 10 juillet 2000, l'entreprise est scindée en deux entités : Révima effectue la maintenance des trains d'atterrissage, EADS-Révima celle des moteurs auxiliaires. La société Révima occupe actuellement 550 personnes.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par source, daté par travaux historiques
    • Principale : 2e moitié 20e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1917, daté par source
    • 1921, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)

Le nouvel atelier édifié en 1921 mesure 140 m de long sur 40 m de large et 10 m sous toiture. Le sol étant compressible, le bâtiment est doté d'une charpente métallique légère rivetée. Pour résister aux vents, sa couverture en shed est contreventée. A l'intérieur, le travail s'organise ainsi : les travées latérales abritent les ateliers des machines-outils, d'ajustage et le bureau d'études, les 2 travées centrales de 42,60 m de portée sont affectées au montage des appareils. Côté Seine, la façade du bâtiment s'ouvre sur des slips de lancement en prise directe sur le fleuve. L'usine actuelle s'étend sur 20 ha dont 29 000 m² couverts et comprend des ateliers de fabrication, de réparation et de traitement de surfaces avec chaînes de chromatage, cadmiage, nickelage, d'électroplastie et de traitements chimiques. Elle dispose également de deux ateliers spécialisés dans la révision des trains d'atterrissage et des moteurs auxiliaires, d'un atelier de machines-outils, de deux bancs d'essais destinés aux moteurs, d'un bâtiment de réception et d'expédition des pièces, sans oublier celui de la direction et des services administratifs.

  • Murs
    • brique
    • métal
    • béton
  • Toits
    matériau synthétique en couverture, verre en couverture
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • charpente métallique apparente
  • Couvertures
    • shed
  • Statut de la propriété
    propriété d'une société privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    atelier de fabrication

Bibliographie

  • REAL, Emmanuelle. Le paysage industriel de la Basse-Seine. Rouen : Connaissance du patrimoine de Haute-Normandie, Service régional de l'inventaire du patrimoine culturel de Haute-Normandie, coll. Images du patrimoine 249, 2008, 263 p.

    p. 137-141

Périodiques

  • ENAULT, Claude. La Révima. In : Présence Normande, mai 1962, p. 11-15.

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006
(c) Région Normandie - Inventaire général
Real Emmanuelle
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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