Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.
Dossier d’œuvre architecture IA61002309
| Réalisé par
- enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
écart
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Parc naturel régional du Perche
Dossier non géolocalisé
Localisation
-
Aire d'étude et canton
Parc naturel régional du Perche - Tourouvre
-
Commune
Longny-au-Perche
-
Lieu-dit
le Grand Verdereau
-
Cadastre
1831
A2
485, 499, 503, 598, 599
;
2021
ZE
1, 3, 8
-
Précisions
nouvelle commune Longny-les-Villages
-
Dénominationsécart
-
Parties constituantes non étudiéescour, ferme, maison, logis, colombier, étable, écurie, grange
Une métairie est attestée au Verdereau en 1681, date de son acquisition pour 6 000 livres par les bénédictines du prieuré Saint-Sauveur de Longny. Ce fief devait avoir une certaine importance comme le montre la somme élevée de la transaction et la présence d'un colombier aux dimensions comparables à ceux des domaines seigneuriaux. Supposée construite au 17e siècle, cette construction imposante, pourrait avoir été érigée à la demande des moniales. De même, le logis de cette métairie, qui possédait un mur postérieur en pan de bois (remplacé tardivement), pourrait dater du 17e siècle, voire de la seconde moitié siècle précédent. Les dépendances paraissent plus tardives, du 18e siècle, pour la partie en ruine (ancien logis et étables), et datées 1838 pour la grange-cellier (date portée sur l'enduit, dans un cartouche surmontant la porte charretière). Sur la carte de Cassini (3e quart du 18e siècle), figurent le Grand et le Petit Verdereau, prouvant l'implantation d'une nouvelle ferme dans la 1ère moitié du 18e siècle. Suite à la fermeture du prieuré Saint-Sauveur en 1746, les revenus et bénéfices du prieuré sont partagés entre les bénédictines de l'abbaye royale Notre-Dame du Val-d'Arcisses de Brunelles (commune nouvelle d'Arcisses, Eure-et-Loir) et celles du couvent de Notre-Dame-de-Nazareth de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). La métairie du Grand Verdereau est alors probablement vendue et subdivisée en fermettes ou bordages. Le plan cadastral de 1830 illustre bien cette subdivision des parcelles, bâties ou non. Les matrices mentionnent trois familles de cultivateurs (Pierre Tessier, père et fils, et Jacques Rivard). Dans la 2e moitié du 19e siècle, une nouvelle ferme est implantée au nord du hameau, le colombier est converti en étable (boulins cassés) et une remise est construite entre le colombier et l'étable. Après 1950, une seule ferme subsiste et se développe (construction de hangars), tandis que les autres sont converties en habitation, notamment la ferme nord.
-
Période(s)
- Principale : 1er quart 19e siècle
- Secondaire : 2e moitié 20e siècle
Le hameau du Grand Verdereau se situe à proximité de la limite communale avec Moulicent, à environ trois kilomètres au nord-ouest du bourg. Il est implanté en hauteur de plateau, non loin de la pente, et domine la vallée de la Robioche à l'est, et le vallon de l'Étang Chiot, au sud. Trois fermes, dont deux de dimensions modestes situées au nord et au nord-est, composent le hameau. La ferme la plus importante conserve son logis indépendant, son ancien colombier (converti tardivement en étable), plusieurs étables et remise dont l'une s'adosse au colombier, ainsi qu'un bâtiment en ruine (étables et logis secondaire). Ce dernier est accolé à un bâtiment servant de grange et de cellier dont la façade sur cour est percée de deux portes (piétonne et charretière). Correspondant à sa construction, la date portée 1838, inscrite à même l'enduit dans un cartouche, surmonte la porte charretière.
Les murs sont en moellons de silex et de grès couverts d'un enduit plein ou à pierre vue. Les encadrements d'ouvertures et les chaînages d'angle sont majoritairement en brique, mais également en pierre de taille de grès roussard, et parfois recouverts d'un enduit ciment. Les toits à longs pans et conique (colombier) sont couverts en tuile plate.
-
Murs
- silex moellon enduit
- grès moellon enduit
-
Toitstuile plate
-
Étagesen rez-de-chaussée
-
Couvertures
- toit à longs pans
-
Escaliers
-
État de conservationbon état
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Statut de la propriétépropriété privée
-
Intérêt de l'œuvreà signaler
Le hameau du Grand Verdereau conserve un colombier aux dimensions importantes. Aucun autre logis ne subsiste à proximité en dehors de celui de métayer, construit de plain-pied, initialement en pan de bois, qui lui fait face. Cette configuration reflète le statut du domaine relevant, depuis au moins le 17e siècle, du prieuré Saint-Sauveur de Longny, implanté à trois kilomètres au sud-est. Le colombier reste aujourd'hui l'élément le plus emblématique de cette ancienne métairie, dont certains bâtiments ont été en partie dénaturés ou détruits.
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Parc naturel régional du Perche
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Documents d'archives
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Archives départementales de l'Eure-et-Loir, Chartres : H 5035
AD Eure-et-Loir. H 5035. État général des biens du monastère Saint-Sauveur de Longny (Orne) - 1644-1736.
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Archives départementales de l'Orne, Alençon : E Dépôt 254/123
AD Orne. E Dépôt 254/123. Longny-au-Perche – Registres de mutations foncières (an VIII - 1849).
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Archives départementales de l'Orne, Alençon : 3 P 3-230/1 => 3 P 3-230/11
AD Orne. 3 P 3-230/1 => 3 P 3-230/11. Longny-au-Perche – matrices cadastrales (1831).
Documents figurés
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Archives départementales de l'Orne, Alençon : 3 P 2-230/1 => 3 P 2-230/21
AD Orne. 3 P 2-230/1 => 3 P 2-230/21. Longny-au-Perche – plans cadastraux (1831).
Annexes
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AD Eure-et-Loir. H 5035. État général des biens du monastère Saint-Sauveur de Longny (Orne) - 1644-1736 : contenu de la liasse.
Date(s) d'enquête :
2022;
Date(s) de rédaction :
2022
(c) Parc naturel régional du Perche
(c) Région Normandie - Inventaire général
Maillard Florent
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Maillard Florent
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