Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.
- enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Parc naturel régional du Perche
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Parc naturel régional du Perche - Tourouvre
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Commune
Longny-au-Perche
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Lieu-dit
Beauvais
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Cadastre
1831
B1
66
;
2021
ZH
21
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Précisions
nouvelle commune Longny-les-Villages
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Dénominationsferme
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Parties constituantes non étudiéesétable, grange, cour, écurie, remise, toit à porcs
Bien qu'aucune archive antérieure à la Révolution n'ait été retrouvé sur le lieu-dit, référencé cependant sur la carte de Cassini, Beauvais conserve un ample logis dont les caractéristiques architecturales le rattachent au 16e siècle ou au début siècle suivant : volume général, emploi de grès roussard, ouvertures à encadrement chanfreiné, souche de cheminée à décor de brique. Cette grande métairie fait partie, dès le 18e siècle, du domaine seigneurial de Longny. À l'exception du logis, l'ensemble des bâtiments présents sur le plan cadastral de 1830, toujours en élévation, sont du 18e siècle. La ferme reste en possession des Gontaut-Biron, derniers seigneurs de Longny puis propriétaires du domaine, jusqu'en 1876, donc même après le démantèlement du domaine en 1853-1854. Marie Flavio Auguste Armand, comte de Gontaut-Biron, en conserve un lot composé pour l'essentiel des anciennes fermes du domaine). Celle de Beauvais est une des plus importantes en terme de superficie, soit 55 ha. Lorsque Marius Bianchi, nouveau propriétaire du château de Longny, reconstitue le domaine, il procède au rachat de plusieurs fermes, dont celle de Beauvais, en 1876. Il est sans doute le commanditaire des travaux d'agrandissement (construction du fournil, de la grange du bâtiment d'exploitation sud et des remises dans le prolongement ouest des dépendances nord) et de modification de la ferme (nouveaux percements et/ou agrandissements d'ouvertures du logis et des dépendances au 4e quart du 19e siècle (date portée sur le logis partiellement lisible : 188?). La ferme est modernisée dans la 2e moitié du 20e siècle par l'ajout de hangars construits au sud de l'exploitation agricole.
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Période(s)
- Principale : 16e siècle , (incertitude)
- Principale : 18e siècle
- Principale : 4e quart 19e siècle
- Secondaire : 2e moitié 20e siècle
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Auteur(s)
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Personnalité :
Bianchi Mariuscommanditaire attribution par sourceBianchi Marius
Riche agent de change auprès de la Bourse de Paris né à Saint-Tropez (Var), Marius Bianchi achète le château de Longny-au-Perche (Orne) en 1876 et reconstitue l'ancien domaine seigneurial par divers rachats. Il est élu député de l'Orne en 1876 pour l'arrondissement de Mortagne-au-Perche (Orne) sous l'étiquette conservateur bonapartiste.
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Personnalité :
La ferme de Beauvais se situe à cheval entre deux communes déléguées de Longny-les-Villages, celle de Longny-au-Perche pour les bâtiments d'exploitation sud, le fournil et les hangars ; et celle de de Moulicent pour le logis et les dépendances nord - le chemin rural traversant la ferme marque la limite communale. Isolée, elle est implantée à environ deux kilomètres au nord du bourg de Longny, sur les hauteurs du plateau. La ferme comprend quatre bâtiments dont trois sont organisés en "U" autour d'une cour ouverte à l'ouest. Situé au nord-est, le logis se démarque par son élévation sur deux niveaux (rez-de-chaussée surélevé et étage carré) et la qualité de mise en œuvre de ses matériaux. Au niveau inférieur se trouve une cave accessible depuis la cour par une porte en plein cintre. Deux escaliers extérieurs droit accolés à la façade sur cour donnent accès à un perron qui desservait initialement les deux portes de la salle et de la chambre du rez-de-chaussée surélevé (celle de la chambre a été tardivement transformée en fenêtre). L'étage carré à usage de grenier est aujourd'hui uniquement accessible par une échelle placée contre le pignon sud-est. Un œil-de-bœuf obstrué, placé à l'étage en façade principale et résultant éclairait initialement un escalier dans œuvre (impossible à vérifier faute d'accès à l'intérieur du logis lors de l'étude). De même, les vestiges de deux encastrements de poutre à l'étage du pignon sud-est indiquent l'emplacement d'une cheminée dans une chambre de l'étage - disposition supprimée tardivement lors du percement de la porte haute du pignon. Dans le prolongement du logis au sud-est se trouvent un toit à porc, couvert par un toit en bâtière, et des clapiers à lapins. Une laiterie et une laverie se trouvent en extension au nord-est, tandis que plusieurs dépendances ont été établies à l'ouest du logis. Les deux premières sont transformées tardivement en habitation. La troisième a vraisemblablement abrité une écurie conserve l'atteste son élévation et ses ouvertures en brique en arc brisé. En retour d'équerre se trouve le bâtiment d'exploitation nord, rattaché tardivement au bâtiment d'habitation. Il se compose de plusieurs étables et écuries alignées ainsi que d'une ancienne grange. Deux remises s'élèvent dans le prolongement du bâtiment à l'ouest. En face, de l'autre côté de la cour, se situe le bâtiment d'exploitation sud. Il comprend trois dépendances, probablement des étables, et une vaste grange.
Les murs sont en moellons de silex et de grès couverts d'un enduit plein ou à pierre vue. Le logis possède des chaînages d'angle et des encadrements d'ouverture en pierre de taille de grès roussard. Ces derniers sont en brique pour les autres bâtiments de l'exploitation, matériau également utilisé lors les remaniements tardifs du logis. Les toits à longs pans sont couverts en tuile plate.
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Murs
- silex moellon enduit
- grès moellon enduit
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Toitstuile plate
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Étagesétage de soubassement, en rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans
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Escaliers
- escalier de distribution extérieur
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État de conservationbon état
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
L'histoire de cette ferme, dépendante au 18e siècle de la baronnie de Longny, reste assez méconnue. Le logis se distingue pourtant des autres logis de ferme du domaine. Ses caractéristiques architecturales le rattache au 16e siècle ou du début du 17e siècle. Il s'élève sur deux niveaux comprenant autrefois une chambre haute équipée d'une cheminée monumentale à l'étage carré. Vestiges plutôt rare dans le secteur, une souche de cheminée probablement contemporaine de la construction, y est conservée. Elle est ornée d'un décor de petites briques posées de chant, formant des motifs en losanges et en chevrons. À ce titre, Beauvais revêt un certain intérêt patrimonial à l'échelle de ce secteur du Perche.
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Parc naturel régional du Perche
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Documents d'archives
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AD Orne. 112 J 3. Fonds Maurice Leroux : vente du domaine de Longny (1853-1854).
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AD Orne. 3 P 3-230/1 => 3 P 3-230/11. Longny-au-Perche – matrices cadastrales (1831).
Documents figurés
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AD Orne. 3 P 2-230/1 => 3 P 2-230/21. Longny-au-Perche – plans cadastraux (1831).
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