Une métairie est attestée à la Gaudinière dès la seconde moitié du 17e siècle. Barbe Servien, marquise de la Frette et baronne de Longny, agrandit son domaine par divers achats et échanges entre 1657 et 1673. La métairie de la Gaudinière, tout comme celle de la Hellière, est alors réunie au domaine seigneurial de Longny. Les bâtiments de la ferme ont été reconstruits ou fortement remaniés à la fin du 18e siècle, ou au début du siècle suivant, soit pour le seigneur de Boisemont, soit pour le comte de Gontaut-Biron. Témoignent de cette campagne de reconstruction l'emploi généralisé de la brique au niveau des encadrements d'ouvertures et des chaînages des angles sans doute issue de la tuilerie briqueterie voisine dépendant du domaine de Longny, le volume général des bâtiments et les pentes de toits. Suite à la vente du domaine par lots en 1853-1854, la Gaudinière reste propriété de l'un des vendeurs, Marie Flavio Auguste Armand, comte de Gontaut-Biron. Le 30 août 1876, ce qui restait de l’ancien domaine - dont la Gaudinière - est vendu à Marius Bianchi, agent de change près de la bourse de Paris. À son décès en 1904, le domaine échoit à son gendre, René de Ludre. Ce dernier, bâtisseur du nouveau château entre 1905 et 1907, transforme la ferme de la Gaudinière en rendez-vous de chasse. Pour cela, il fait adapter les dépendances pour abriter les chevaux et les chiens, met à disposition le logis au gardien, également garde-chasse du domaine, et fait construire un pavillon de chasse dans un style néo-régionaliste en faux pan de bois. Suite au décès du marquis de Ludre en 1955, le domaine passe à la famille de Chaumont-Quitry. Un plan de la ferme de la Gaudinière est dressé à cette époque donnant des renseignements sur l'occupation du sol et l'activité de la ferme. Se trouvaient alors un bassin à truites, une volière, une carrière, une petite pièce de labour, des prés et des parcelles boisées exploitées en taillis. La réhabilitation des bâtiments dans les années 2000 a consisté en l'agrandissement de certaines ouvertures, dans le percement de nouvelles ouvertures, surtout en façade sud-ouest du bâtiment d'habitation, et dans la réfection des couvertures.