Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.
Dossier d’œuvre architecture IA61002210
| Réalisé par
- enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Parc naturel régional du Perche
Dossier non géolocalisé
Localisation
-
Aire d'étude et canton
Parc naturel régional du Perche - Tourouvre
-
Commune
Longny-au-Perche
-
Lieu-dit
la Grande Moisière
-
Cadastre
1831
H3
1008
;
2021
ZC
83
-
Précisions
nouvelle commune Longny-les-Villages
-
Dénominationsferme
-
Parties constituantes non étudiéesétable, écurie, grange, remise, cour, toit à porcs, fournil
La Moisière est le siège d'une petite seigneurie attestée dès le 17e siècle. René Robert Gravelle, conseiller du roi en l'élection de Longny en 1614, puis son fils, Louis Gravelle, bailli de Feillet (Le Mage) en 1631, tous deux sieurs de la Moisière, font partie des notables signataires du contrat de fondation du collège de Longny en 1614 pour le premier et de l'acte définitif de fondation en 1625 pour le second. Sur la carte de Cassini (3e quart du 18e siècle), seule "la Moisière". Il faut attendre le plan cadastral de 1831 pour voir figurer la Petite et la Grande Moisière. À cette date, il existe une petite ferme à la Petite Moisière, ainsi qu'une tuilerie construite vers 1810, avec ses halles de séchages. À la Grande Moisière, de la métairie subsiste le bâtiment d'exploitation sud-est dont la structure en pan de bois et le volume général, couvert par un toit à croupe, remonte au 17e siècle. Le bâtiment d'habitation a été très remanié, voire complètement reconstruit, dans la seconde moitié du 19e siècle. De même, le bâtiment d'exploitation nord-ouest a été reconstruit et agrandi dans la seconde moitié du 19e siècle, sur des fondations du 18e siècle. D'après les matrices cadastrales, la ferme appartient à Jean Mathieu Rémy Lepoivre, maître tanneur au Pont Rouge à Longny, dans la première moitié du 19e siècle.
La ferme se développe dans la seconde moitié du 20e siècle avec la construction de hangars et stabulations au nord-ouest des bâtiments préexistants. L'activité agricole s'arrête au début du 21e siècle.
-
Période(s)
- Principale : 17e siècle
- Principale : 18e siècle , (incertitude)
- Principale : 2e moitié 19e siècle
- Secondaire : 2e moitié 20e siècle
La ferme de la Grande Moisière se situe à l'ouest du bourg, à environ un kilomètre et demi de la place de l'Hôtel de Ville. Elle est implantée de manière isolée sur les hauteurs du plateau. La ferme comprend quatre bâtiments répartis en "O" autour d'une cour, anciennement fermée au sud et au nord par un muret, et délimitée à l'est par la mare. La cour est accessible depuis le sud par un portail principal composé de piliers en brique. Un second portail semblable donnait accès au nord aux pâtures et aux champs. Placé au nord-est de l'ensemble, le bâtiment d'habitation, en rez-de-chaussée, abrite sous un même toit la salle, la chambre, le cellier et une ancienne écurie. Le bâtiment d'exploitation sud-est servait d'étable et de logis secondaire ou de fournil. Les râteliers et les mangeoires, ainsi que les vestiges d'une ancienne cheminée sont encore visibles à l'intérieur. Sa structure en pan de bois, bien conservée sur toute la partie est du bâtiment, a été remplacée par des murs maçonnés à l'ouest. En face, se situe le bâtiment d'exploitation nord à usage d'écurie, d'étable, de grange et de remise. Son haut comble sert de grenier. Un dernier bâtiment ancien, placé à l'entrée de la ferme, possède également un haut comble et servait initialement d'étable et de remise. Le puits se situe à proximité du logis, directement au sud.
Les murs sont en moellons de silex et de grès couverts d'un enduit plein ou à pierre vue (à l'exception du bâtiment d'exploitation sud-est dont une partie des murs sont en pan de bois hourdés en torchis). Les chaînages d'angle sont en pierre de taille de grès roussard (en partie basse) et en brique (surélévation). La brique se retrouve aux encadrements d'ouvertures, parfois en alternance avec la pierre de taille calcaire (logis). Les toits à longs pans et à croupes (bâtiment d'exploitation sud-est) sont couverts en tuile plate.
-
Murs
- silex moellon enduit
- grès moellon enduit
- torchis pan de bois
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Toitstuile plate
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Étagesrez-de-chaussée
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
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État de conservationbon état
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
La ferme de la Grande Moisière revêt un intérêt patrimonial en raison :
- de son histoire : siège d'une petite seigneurie, tenue au 17e siècle par les Gravelle, des notables qui occupent des fonctions importantes comme conseiller du roi ou bailli de la seigneurie de Feillet ;
- de son développement important à deux périodes, dans la 2e moitié 19e siècle (reconstruction de la ferme à l'exception du bâtiment d'exploitation sud-est, fermeture de la cour devenant accessible par deux portails) et la 2e moitié 20e siècle (construction des hangars et stabulations) ;
- de la conservation du bâtiment d'exploitation sud-est dont la structure en pan de bois et le toit à croupes témoignent de procédés constructifs du 17e siècle.
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Parc naturel régional du Perche
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- (c) Parc naturel régional du Perche
Documents d'archives
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Archives départementales de l'Orne, Alençon : 3 P 3-230/1 => 3 P 3-230/11
AD Orne. 3 P 3-230/1 => 3 P 3-230/11. Longny-au-Perche – matrices cadastrales (1831).
Documents figurés
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Archives départementales de l'Orne, Alençon : 3 P 2-230/1 => 3 P 2-230/21
AD Orne. 3 P 2-230/1 => 3 P 2-230/21. Longny-au-Perche – plans cadastraux (1831).
Date(s) d'enquête :
2022;
Date(s) de rédaction :
2022
(c) Parc naturel régional du Perche
(c) Région Normandie - Inventaire général
Maillard Florent
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Maillard Florent
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