Dossier d’œuvre architecture IA61002209 | Réalisé par
Maillard Florent (Contributeur)
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.

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  • enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
ferme, actuellement maison
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional du Perche

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional du Perche - Tourouvre
  • Commune Longny-au-Perche
  • Lieu-dit la Barre
  • Cadastre 1831 B2 222  ; 2021 ZI 100
  • Précisions nouvelle commune Longny-les-Villages
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, écurie, grange, remise, cour, toit à porcs, fournil

La ferme de la Barre est citée dès le 17e siècle comme dépendance du château de Longny. Elle a probablement été reconstruite pour un des barons de Longny, Pierre Gagnat ou son fils Alexandre-Louis, au 18e siècle. Sur le plan cadastral de 1831, figurent presque tous les bâtiments actuellement existants, y compris le fournil nouvellement construit, à l'exception de l'extension en appentis au nord du logis et de la remise ouest érigées dans la seconde moitié du 19e siècle. La ferme reste en possession des Gontaut-Biron, anciens barons de Longny, jusqu'en 1876. Suite au démantèlement du domaine en 1853-1854, un des frères, Marie Flavio Auguste Armand, comte de Gontaut-Biron, conserve un lot composé pour l'essentiel des anciennes fermes du domaine. Marius Bianchi, nouveau propriétaire du château de Longny, reconstitue le domaine par le rachat de biens immobiliers, notamment de la ferme de la Barre en 1876. Il la transmet en 1904 à son gendre, le marquis de Ludre. Comme celle d'Optain, la ferme se spécialise, au tournant du 20e sièclen dans l'élevage bovin lait et ovin pour désherber et fumer les champs. En activité jusqu'au quatrième quart du 20e siècle, elle a depuis été convertie en maison.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
  • Auteur(s)
    • Personnalité :
      Gagnat Pierre
      Gagnat Pierre

      Pierre Gagnat de Saint Andiol de la Couronne, est écuyer, baron de Longny, vicomte de Rémalard, capitaine de grenadiers. Il est gentilhomme ordinaire du Roi dès 1718, conseiller secrétaire du roi Maison couronne de France en 1715 et maître des requêtes au parlement de Paris. Pierre Gagnat habite successivement l’hôtel du Bouloi à Paris en 1715 ; la rue Montmartre, paroisse Saint Eustache en 1718 ; le château de Longny en 1719 et 1736 ; la rue Saint-Honoré, paroisse Saint-Roch à Paris, en 1720 ; la rue de Bourbon, paroisse Saint-Sulpice, en 1745 et enfin la rue des Saints Pères, quartier Saint Germain, paroisse Saint Sulpice à Paris, en 1750.

      Il acquiert le domaine de Longny le 20 décembre 1718 d'Etienne Vincent Lemée, conseiller au parlement de Paris, pour 300 000 livres devant maître Capet, notaire au châtelet de Paris. Il rend foy et hommage de Longny à l’évêque de Chartres le 18 janvier 1719 devant le même notaire parisien.

      Le 26 novembre 1704, il épouse en première noce, en l'église Saint-Jacques d'Anvers (Pays-Bas espagnols), Eléonore de Silva, comtesse palatine de Latran (décédé en 1710). De cette union naît Alexandre Louis Gagnat de Longny, chevalier, baron de Longny et vicomte de Rémalard.

      En seconde noce, il épouse le 12 août 1719 Jeanne de Montesquiou d'Artagnan dite "mademoiselle d'Artagnan". Pierre Gagnat décède le 21 juin 1750 à Paris.

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    • Personnalité :
      Gagnat Alexandre Louis
      Gagnat Alexandre Louis

      Fils de Pierre Gagnat, Alexandre Louis Gagnat de Longny, est chevalier, baron de Longny, vicomte de Rémalard, conseiller au parlement de Paris, gentilhomme ordinaire du Roi, maître des requêtes de l’Hôtel du Roi dès 1736, puis honoraire dès 1763, conseiller du roi en tous ses conseils dès 1743. Il habite rue Chapon en la paroisse de Saint-Nicolas des Champs à Paris en 1733, puis rue des Saints Pères, quartier Saint-Germain, paroisse Saint Sulpice à Paris en 1750.

      Il rend foy et hommage de Longny le 9 janvier 1751 à l’évêque de Chartres devant maître Gervais, notaire au Châtelet de Paris. Alexandre Louis épouse en 1734 Adélaïde Louise Thérèse Valtoy du Metz.

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La ferme de la Barre se situe au nord-est du bourg, à environ un kilomètre de la place de l'Hôtel de Ville. Elle est implantée de manière isolée, à proximité du fond de la vallée de la Jambée. La ferme comprend quatre bâtiments organisés en "O" autour d'une cour ouverte. Au nord-ouest se trouve le bâtiment d'habitation qui se démarque par le traitement des chaînages d'angle de la construction initiale alternant pierre de taille de grison et brique. En rez-de-chaussée surmonté d'un comble à usage de grenier, il comprend le logis composé d'une salle et d'une chambre, auquel s'adossent en façade postérieure une laverie et une laiterie, ainsi que d'anciennes écurie et étable en alignement, converties en habitation. Au sud, en retour d'équerre, se trouve le bâtiment d'exploitation sud. De grandes dimensions (long de 70 mètres environ), il se compose de trois grands corps de bâtiment, d'époque et de facture différentes : une remise (plus récente, à l'ouest), une dépendance (étable, cellier, toit à porcs) et une seconde dépendance (deux granges et une étable avec emploi de la pierre de taille de grès roussard pour les chaînages d'angle). En face, se situe un second bâtiment d'exploitation composé de deux étables et d'une remise. Au sud-est, un ancien fournil, dont la voûte et la cheminée ont été détruites, complète l'ensemble.

Les murs sont en moellons de silex et de grès couverts d'un enduit plein à pierre vue, à l'exception de la laiterie dont un mur est en brique. Les chaînages d'angle sont, soit en brique (fournil, extension du 19e siècle), soit en pierre de taille de grès roussard, soit alternant la pierre de taille de grison et la brique (logis). Les toits à longs pans sont couverts en tuile plate ou en tôle du type bac acier.

  • Murs
    • silex moellon enduit
    • brique
    • grès moellon enduit
  • Toits
    tuile plate, tôle nervurée
  • Étages
    rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Cette ferme revêt un intérêt patrimonial en raison de son histoire, liée à celle du domaine seigneurial de Longny dont elle dépendait, de ses dimensions importantes (de vastes dépendances) et de la conservation d'éléments architecturaux significatifs contemporains de leur construction (18e siècle), tels les chaînages d'angle alternant la brique et la pierre de taille de grison ou ceux entièrement en pierre de taille de grès roussard.

Documents d'archives

  • AD Orne. 3 P 3-230/1 => 3 P 3-230/11. Longny-au-Perche – matrices cadastrales (1831).

    Archives départementales de l'Orne, Alençon : 3 P 3-230/1 => 3 P 3-230/11

Bibliographie

  • YVARD, Éric. Histoire du château de Longny (Orne) - étude historique. Tapuscrit, 2019.

Documents figurés

  • AD Orne. 3 P 2-230/1 => 3 P 2-230/21. Longny-au-Perche – plans cadastraux (1831).

    Archives départementales de l'Orne, Alençon : 3 P 2-230/1 => 3 P 2-230/21
Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Parc naturel régional du Perche
(c) Région Normandie - Inventaire général
Maillard Florent
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.

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