Dossier d’œuvre architecture IA27005018 | Réalisé par
Chéron Philippe (Contributeur)
Chéron Philippe

Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.

Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.

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  • inventaire topographique, canton de Lyons-la-Forêt
  • enquête thématique régionale, monuments aux morts de la guerre 1914-1918
monument aux morts de la guerre de 1914-1918 : Monument aux Héros
Œuvre étudiée
Auteur
  • Chéron Philippe
    Chéron Philippe

    Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.

    Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.

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Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Seine-Maritime - Lyons-la-Forêt
  • Commune Lyons-la-Forêt
  • Adresse rue de la République
  • Cadastre
  • Dénominations
    monument aux morts
  • Appellations
    de la guerre de 1914-1918, Monument aux "Héros"

La municipalité de Lyons-la-Forêt émet le vœu dès novembre 1915 d'ériger un monument du souvenir dans le cimetière et de faire graver une plaque commémorative à apposer dans la mairie. Le conseil municipal repousse en janvier 1919 une proposition du sous-préfet demandant à la municipalité d'examiner le projet de construction aux Andelys d'un monument dédié à la mémoire des soldats de l’arrondissement morts pour la Patrie.

Pierre Patout a établi des liens avec Lyons depuis 1910-1912, lorsque son ami Jacques Émile Ruhlmann lui demande de lui construire la villa "l'Herbage". En octobre 1920, sa société Art & Construction propose à la municipalité les plans et devis d'un monument au morts cantonal pour la somme de 13 000 F, coût étonnamment modeste qui reflète certainement des liens amicaux que Patout entretient avec la commune. Cette offre décide la municipalité à abandonner un premier projet proposé par l'architecte parisien Germain Debré.

La statuette réalisée par Maurice Lerouge est facturée 2 900 F. Le sculpteur fournit également les plaques de pierre gravées pour 3 600 F supplémentaires. La statuette est un bronze à la cire perdue fondu par la société Meroni et Radice (Vanves). Il pourrait s'agir là d'une de leur toutes premières réalisations.

Le monument est conçu dès l'origine comme un ensemble paysagé et le devis comprend à cet égard une partie "horticulture". Les travaux sont menés par l'horticulteur Raoul, de Lyons-la-Forêt, pour la partie végétale, tandis que M. Boutigny , maçon résidant dans la commune, se charge de l'approvisionnement des matériaux nécessaires et s'engage à mener à bien la réalisation de l’œuvre qui est inaugurée le 16 mai 1921.

Après la Seconde Guerre mondiale, deux murs-stèles viennent flanquer le monument d'origine et en modifient sensiblement la configuration, notamment paysagère. Les arbres prévus par Pierre Patout semblent par ailleurs avoir en grande partie disparu. Les thuyas d'origine ont été remplacés par des charmes, des poiriers ont pris place derrière le muret.

Un nettoyage par micro gommage a été effectué en 2018 sur les parties minérales du monument.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1920, daté par source, porte la date
    • 1921, daté par source, porte la date
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Patout Pierre
      Patout Pierre

      Wikipédia (06/2020).

      Pierre Patout, né le 23 avril 1879 à Tonnerre (Yonne) et mort le 21 mai 1965 à Souzay-Champigny (Maine-et-Loire), est un architecte et décorateur français représentatif de la mouvance de l'Art déco. Particulièrement actif durant l'entre-deux-guerres, il s'inspira notamment dans ses constructions de l'allure des paquebots qu'il avait aménagés, exerçant de la sorte une influence décisive sur le « style paquebot », si populaire dans les années 1930.

      Toute sa vie il entretiendra des liens privilégiés avec son ami, le décorateur Jacques-Émile Ruhlmann, pour lequel il réalisera les plans de la maison de campagne à Lyons-la-Forêt (Eure) dès 1910-1912. Lors de la Première Guerre mondiale, il a fait partie de la section de camouflage dirigée par Lucien-Victor Guirand de Scevola, comprenant notamment Jean-Louis Forain, André Dunoyer de Segonzac, André Mare et Paul Landowski.

      Il réalise le monument aux morts cantonal de Lyons-la-Forêt en 1921.

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      architecte attribution par source, signature
    • Auteur :
      Lerouge Maurice
      Lerouge Maurice

      Sculpteur. Né à Mantes-la-Jolie (Yvelines). Adresse au 3, rue Vercingétorix Paris 15 en 1920.

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      sculpteur attribution par source, signature
    • Auteur :
      Meroni et Radice (1921 - )
      Meroni et Radice

      https://e-monumen.net/patrimoine-monumental/meroni-et-radice

      Joseph Meroni, fondeur d’art né en 1888 à Milan, et Angelo Radice, modeleur, s’associent pour créer à Vanves une fonderie d’art à cire perdue sous la raison sociale "Meroni et Radice" en avril 1921. Le cachet de ces fondeurs les localise à Paris : leur activité a-t-elle commencé plus tôt dans la capitale ? On sait en tout cas que les enfants de Joseph Meroni naissent en Italie, le dernier en 1918. La guerre rend peu probable une émigration antérieure à cette date. Vanves étant une commune de banlieue limitrophe de la capitale, les fondeurs ont pu indiquer Paris comme mention plus prestigieuse. Avec un très faible capital social de 3 000 francs, la fonderie est une entreprise artisanale des plus modestes. Les associés s’attribuent chacun un salaire hebdomadaire de 250 francs. Leurs annonces figurent dans le bottin du commerce de 1924 à 1926. Joseph Meroni travaille seul par la suite, jusqu’en 1937. Il meurt à Gênes en 1940. Ami de Tullio Clementi, Meroni embauche son fils Turriddu comme apprenti à la mort de Tullio. Turriddu travailla également chez Valsuani, vers 1927-1932.Parmi les artistes pour lesquels Meroni Radice a travaillé figurent Badece, Boudarel, Christophe, Despiau, Guyot, Pina, Vacossin et Villeneuve.

      Sources :

      LEBON, Elisabeth. Dictionnaire des fondeurs de bronze d'art, France 1850-1950. Perth : Marjon éditions, 2003, p. 200-201.

      HACHET (Jean-Charles), Dictionnaire illustré des sculpteurs animaliers et fondeurs, de l’Antiquité à nos jours, 2 vol., 18000 pages, 2005. Les fondeurs, tome II, p. 863.

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      fondeur signature
    • Auteur :
      Raoul
      Raoul

      Horticulteur de Lyons-la-Forêt. Participe à la création du monument aux morts cantonal, 1920-1921.

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      horticulteur attribution par source
    • Auteur :
      Boutigny
      Boutigny

      Maçon et entrepreneur de Lyons-la-Forêt. Participe à la création du monument aux morts cantonal en 1920-1921.

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      entrepreneur attribution par source

Une statuette (petite nature) est placée sur une colonne octogonale constituée d'une alternance de pierre de Lorraine et de tuileaux plats, dits brique de Lyons (devis), jointoyées au mortier de chaux. L'ensemble est placé en avant de trois murs séparés réalisés en briques, sur lesquels sont fixés des plaques commémoratives de pierre.

La statuette est en bronze patiné antique avec rehauts d'or. Le modèle est identique à celle du monument aux morts de Mantes-la-Jolie (Levard architecte, Lerouge sculpteur, inauguration 17/07/1921, statuette conservée dans la salle des réceptions de la mairie).

inscriptions : 1914-1918 / 1939-1945 / AUX / ENFANTS / DU / CANTON / MORTS / POUR / LA / FRANCE.

Noms de l'architecte et du statuaire, date, plan du monument (au revers du muret).

Cachet du fondeur : Cire perdue / Meroni Radice / Paris.

Plaques portant les noms des victimes militaires pour 1914-1918 et militaires et civiles pour 1939-1945. Les communes du canton dont les noms des victimes sont inscrits sur les plaques sont Les Hogues, Lisors, Beauficel-en-Lyons, Lorleau, Bézu-la-Forêt, Le Tronquay, Lyons-la-Forêt, Touffreville, Fleury-la-Forêt, Rosay, Lilly, Vascoeuil.

Selon les termes du devis, huit arbres font partie intégrante du projet. Cinq présents naturellement sur le terrain sont transplantés. Trois sapins fournis par l'horticulteur viennent les rejoindre. Les autres plantations sont constituées de thuyas allant de 2 m. à 3,50 m. de haut, de buis verts de 80 cm à 1,30 m. de haut et de 119 arbustes. Cet ensemble est complété par la plantation d'un hêtre pourpre préalablement planté le 12 mars 1919 par les enfants des écoles, place de la République.

En 2020, l'entourage du monument est désormais constitué de charmes, ayant remplacé les blocs de thuyas vers 2010, et d'un rang de poiriers situé à l’arrière du muret. Les buis sont d'origine.

  • Murs
    • brique
    • ciment
    • pierre pierre de taille
    • bronze
  • Jardins
    pelouse, massif d'arbres, parterre
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • femme
  • Précision représentations

    Statuette en bronze symbolisant la Victoire (Pallas Athéna). L'allégorie féminine présente en main droite un rameau d'Olivier et tient les plis de sa tunique de l'autre main.

  • Mesures
    • la : 40 centimètre (colonne)
    • l : 468 centimètre (mur-stèle)
    • h : 200 centimètre (mur-stèle)
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 2022/07/29

Documents d'archives

  • AD Eure. Série T, sous-série 140 T, 140 T 16 : Lyons-la-Forêt

    Archives départementales de l'Eure, Evreux : 140 T 16

Bibliographie

  • AUDRAN, Stéphanie. Les monument aux morts de la Première Guerre mondiale dans le département de l'Eure, mémoire de maîtrise, faculté de Rouen, 1984.

    Bibliothèque universitaire Lettres, fonds IRED, Rouen
  • Collectif. Lyons-la-Forêt, collection Regards, éditions du Patrimoine, 2017

  • Collectif. Lyons-la-Forêt 1914-1918, Un village normand et sa forêt dans la Grande Guerre, AGPOFRAF imprimeur, 2017.

  • TRAUCHESSEC, Jean-Marie. Les monuments aux morts de l'Eure, in Les Normands et la guerre, actes du 49e congrès des sociétés historiques et archéologiques de Normandie, 2015, pp.431-441.

    p.438

Périodiques

  • AD Seine-Maritime, JPL 3_363. Journal de Rouen, 19 mai 1921.

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : JPL 3_363
    Lyons-la-Forêt - L'inauguration du Monument

Annexes

  • AD Eure 140 T 16
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Région Normandie - Inventaire général
Chéron Philippe
Chéron Philippe

Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.

Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.

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