20 septembre 1949 : courrier de l’inspecteur d’Académie au maire d’Aizier l’incitant à faire appel à un architecte agréé par le ministère de la Reconstruction pour la reconstruction de la mairie-école d’Aizier.
Avril 1950 : rapport de l’inspecteur d’académie sur la reconstruction de l’école d’Aizier.
1/ Situation actuelle : l’école qui desservait les communes d’Aizier et de Vieux-Port a été totalement sinistrée en 1944. Elle est installée actuellement dans deux baraquements, un pour la classe, un pour le logement du maître.
2/ Programme : la nouvelle école devra comprendre :
- Une salle de classe (8 x 7,5 m) avec couloir d’accès portant les vestiaires et place réservée à l’installation éventuelle de lavabos quand la commune disposera de l’eau courante.
- Une cantine (30 m2, cuisine et réfectoire dans la même salle)
- Un préau
- Des privés (3 pour les élèves, 1 pour le maître)
- Un logement avec privés et cabinet de toilette
2 avril 1953 : courrier du préfet de l’Eure informant le maire d’Aizier que l’école d’Aizier a été retenue sur le plan départemental de reconstruction des écoles sinistrées. L’avant-projet a été adopté en octobre 1950 et le projet définitif de l’architecte devra se rapprocher des prix limites fixés par la circulaire interministérielle du 23 janvier 1953, soit 4 millions pour une classe avec ses annexes et à 3 millions pour un logement d’instituteur. Les plans devront également respecter les normes de dimensions imposées (trame de 1m75).
23 mai 1953 : délibération du CM approuvant à l’unanimité le projet de reconstruction de l’école et de la mairie selon les plans et devis présentés par M. Maurice Novarina, architecte à Pont-Audemer et s’élevant à la somme de 11 717 750 F. Subvention demandée à l’Education Nationale s’élevant à 722 133 F et valeur des dommages de guerre attribuée à la mairie s’élevant à 261 367 F.
28 mai 1953 : devis descriptif et estimatif sommaire. Cette école comprend : A/ un sous-sol (sous l’appartement de l’instituteur) avec une chaufferie pour l’ensemble du bâtiment ; une buanderie et cave pour l’instituteur) ; B/ un rez-de-chaussée surélevé comportant l’appartement du maître et la partie scolaire ; C/ la mairie totalement indépendante.
+ rapport de l’architecte : « l’église d’Aizier étant classée par les monuments historiques, nous avons tenu, pour la reconstruction de cette mairie-école, tout en restant dans l’esprit d’un projet simple et économique, de conserver un caractère régional à ce bâtiment, tant par la toiture prévue en ardoises, avec une assez forte pente, que par les maçonneries extérieures que nous laisserons en silex apparent. L’école et la mairie de cette commune ont été entièrement sinistrées en 1944. Le montant des dommages de guerre a été arrêté par la délégation départementales du M.R.U. à la somme de 4 289 055 F (…) En ce qui concerne l’alimentation d’eau potable, la commune d’Aizier doit être alimentée par le syndicat d’adduction d’eaux de Manneville-sur-Risle, le syndicat ayant d’ailleurs capté une source à proximité. Toutefois, en attendant la réalisation définitive de ces travaux, la commune possède à proximité un puits sur le terrain scolaire, alimenté par une source d’eau potable. »
1er juillet 1953 : courrier du préfet de l’Eure confirmant à la mairie d’Aizier le versement par acomptes de la subvention du ministère de l’Education nationale au fur et à mesure de l’avancement des travaux. Subvention de l’Education Nationale fixée à 4 119 950 F (1ère tranche versée en 1953 s’élevant à 3 949 950 F ; reliquat de 170 000 F qui sera versé en 1954).
11 décembre 1953 : adjudication des travaux de maçonnerie (lot n°1) à M. André Boivin (fils aîné), entrepreneur de maçonnerie dont le siège social est à Pont-Audemer, 1, rue Stanislas Delaquaize. Soumission s’élevant à 5 801 799 F.
15 décembre 1953 : devis descriptif et quantitatif dressé par l’entreprise Boivin pour le lot 1 (maçonnerie) + courrier de l’entreprise Boivin au maire d’Aizier demandant à la commune de leur fournir 60 m3 d’agrégats (tout venant) en intercédant auprès de l’administration des ponts-et-chaussée de Tancarville.
Janvier 1954 : Projet de construction d’une mairie-école : cahier des charges particulières + cahier des prescriptions techniques générales rédigé par M. Novarina, architecte D.P.L.G. (architecte en chef de la Reconstruction, 2 rue de la Brasserie à Pont-Audemer).
5 novembre 1956 : PV de réception définitive des travaux dont les travaux de menuiserie exécutés par M. Bougy de Pont-l’Evêque.
5 décembre 1956 : certificat émis par M. Novarina pour le paiement du solde dû à l’entreprise Boivin, entreprise du bâtiment à Pont-Audemer, pour les travaux de reconstruction de la mairie-école s’élevant à la somme totale de 5 305 880 F.
21 septembre 1957 : PV de situation définitive pour le paiement du solde des travaux de charpente exécutés par M. Maurice Halley, entreprise de couvertures et charpentes à Routot.
30 septembre 1957 : courrier de M. Novarina informant le maire d’Aizier du transfert de l’agence de Pont-Audemer à Paris (52, rue Raymond Raynouard, 16e arrondissement).
25 janvier 1960 : état d’honoraires définitifs suivant le décompte définitif des travaux tous cors d’état s’élevant à 113 136 37 F (dont 46 731 30 F financés sur dommages de guerre et 66 405 07 sur travaux communaux).
Chercheuse associée au Parc naturel des Boucles de la Seine Normande depuis 2014, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti et des éléments de paysage associés.