12 juillet 1884 : approbation du projet par le sous-préfet de Pont-Audemer : « construction d’une maison d’école double avec logements d’instituteur et d’institutrice, salle de mairie et préaux couverts sur un immeuble à acquérir auprès de M. Charles Lelarge, rentier à Rouen». Montant total du projet : 45 850F.

31 juillet 1884 : rapport de l’inspecteur d’académie. La commune de La Haye-Aubrée compte 607 habitants, 46 garçons et 48 filles d’âge scolaire.

15 juin 1885 : délibération du CM sur l’acquisition d’une parcelle de terrain de 35 ares (n° 99, section D) : pièce de labour sis à la mare Bertin appartenant à M. Lelarge. Prix d’acquisition : 2 100F.

15 mars 1889 : devis dressé par M. Leclercq s’élevant à la somme de 44 100F.

11 septembre 1890 : rapport de l’inspecteur d’académie au préfet : « d’une population de 539 habitants, la commune de La Haye-Aubrée compte 92 enfants de 5 à 13 ans, savoir : 40 garçons, 50 filles. L’instruction des premiers est assuré par une école laïque de garçons, journellement fréquentée par 35 élèves. Quant aux petites filles, elles fréquentent une école privée congréganiste (sœurs de la Providence d’Evreux) qui n’offre aucune condition de durée, étant installée dans un local prêté, tout à fait insuffisant et des plus défectueux : 36 élèves sont entassées dans une salle de 60m2…». Application des prescriptions de l’article 11, paragraphe 4 de la loi du 30 octobre 1886 sur l’établissement d’un groupe scolaire.

23 avril 1892 : PV d’adjudication des travaux à M. Vitrel pour le premier lot (maçonnerie, charpente, couverture) et M. Rager pour le 2e lot (menuiserie, serrurerie, peinture et clôtures), tous deux entrepreneurs à Pont-Audemer.

12 août 1893 : PV de réception provisoire en présence de M. Leclercq Albert, architecte à Pont-Audemer et M. Vitrel, entrepreneur adjudicataire du 1er lot.

15 février 1894 : délibération du CM : « M. le maire expose au conseil qu’en présence des malfaçons dont se sont rendus coupables les adjudicataires des travaux de construction du groupe scolaire et mairie et du peu de surveillance exercé par M. Leclercq architecte, il a cru (…) devoir s’adresser à M. l’architecte départemental pour bien vouloir l’assister à la réception définitive ».

5 juillet 1894 : PV de réception définitive des travaux.

9 août 1894 : délibération du CM constatant une « énorme disproportion entre le devis et le montant des travaux » et votant un ordre du jour de blâme à l’architecte M. Leclercq qui a trouvé moyen pour une dépense prévue de 27 648F au devis, de faire 5 000 F d’émissions.

19 octobre 1885 : vente par les enfants Lelarge à la commune de La Haye-Aubrée d’une portion de labour d’une contenance de 35 ares prise au nord d’un plus grand labour sis à La Haye-Aubrée triage de la mare Bertin (section D, n° 99) pour le prix de 2100 F (60F l’are). Acquisition destinée à la construction d’une mairie, maison d’école de garçons et d’une maison d’école de filles.

28 juin 1888 : délibération du CM (M. Truffley maire) : « le logement de l’instituteur attenant à l’école est inhabitable tant au point de vue de l’espace que de la propreté ; il n’y a pas de jardin ; la commune est dépourvue de salle de mairie et les réunions se tiennent dans les classes ; il est d’avis de convertir le local de l’instituteur en salle de mariage et de louer pour le loger une habitation voisine de la classe dont elle n’est séparée que par la largeur du chemin ». Solution provisoire en attendant la construction d’un groupe scolaire actuellement à l’étude.

3 mars 1890 : incitation de l’inspecteur d’académie en faveur de la création d’une école de filles conformément aux prescriptions de la loi du 30 octobre 1886 (article 13).

27 mars 1890 : délibération du CM votant une imposition extraordinaire et une autorisation d’emprunt à la caisse nationale des retraites.

7 octobre 1891 : lettre du sous-préfet autorisant la création d’une école spéciale de filles à La Haye-Aubrée. 

9 septembre 1893 : lettre du maire au préfet : « j’ai l’honneur de vous informer que, malgré les délais accordés à MM les adjudicataires des travaux du groupe scolaire et mairie, ces travaux ne sont pas encore terminés ce qui nous met dans l’impossibilité de prendre possession du local. L’entrepreneur de la menuiserie M. Roger de Pont-Audemer n’a pas daigné tenir les promesses qu’il m’avait faites à plusieurs reprises. En présence de ce manque de parole et du mauvais vouloir de l’architecte M. Leclercq qui a fait preuve d’une coupable négligence, je vous prie M. le Préfet de bien vouloir désigner un arbitre pour fixer dans les travaux la part restant à faire sur le compte de chacun des adjudicataires ainsi que pour constater les malfaçons dont s’est rendu coupable M. Roger dans sa menuiserie. »

26 mai 1892 : lettre de l’architecte M. Lecercq réclamant ses honoraires et justifiant son expérience professionnel. A construit une trentaine d’écoles sans rencontrer aucun problème.

12 août 1893 : réception provisoire des travaux.

30 juin 1894 : sommation du maire de la Haye-Aubrée envoyée aux entrepreneurs (M. Vitrel, entrepreneur en maçonnerie à Pont-Audemer et M. Roger, menuisier à Pont-Audemer) pour les convoquer à la réception définitive des travaux qui aura lieu le 5 juillet en présence de l’architecte M. Lecercq ou à défaut par M. Gossart, architecte départemental désigner pour le représenter en son absence.