Dossier d’œuvre architecture IA27004685 | Réalisé par
Pottier Gaëlle (Contributeur)
Pottier Gaëlle

Chercheuse associée au Parc naturel des Boucles de la Seine Normande depuis 2014, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti et des éléments de paysage associés.

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  • inventaire topographique, boucles de la Seine normande
parc
Œuvre étudiée
Auteur
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  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays du Roumois - Routot
  • Commune La Haye-Aubrée
  • Lieu-dit Bonneval
  • Cadastre 1826 C 152 cadastre napoléonien ; 2019 ZC 2

Les plans de la ferme et de la cour de Bonneval, dressés en 1745 puis 1837, montrent que la propriété avait le double statut de résidence noble, agrémentée d'un jardin et d'une cour d'honneur, et de domaine agricole pourvu d'arbres fruitiers, de mares et de talus plantés.

Les descriptions de Bonneval au 18e siècle, du temps des Harden, indiquent, au Sud, une grille monumentale donnant sur une allée centrale bordée d’une double rangée d’ormes, délimitant un grand verger et menant à une cour d‘honneur. Au nord se trouvait un ensemble ordonnancé traditionnel, formé de six carrés et rectangles. Ces jardins avaient probablement au moment de leur création une vocation botanique.

Au milieu du 18e siècle, à la suite de l’achat du domaine par la famille Dugard, le dessin des jardins au Sud est progressivement simplifié : la double rangée d’ormes est abattue et son bois est utilisé pour réaliser les nouvelles boiseries des deux salons du château. Les jardins au nord sont toujours représentés sur les plans de 1745.

Au début du 19e siècle, les jardins au Sud, disparaissent quasiment totalement des plans. La grille d'entrée, dernier vestige de ces jardins, est vendue, tandis que cette partie de la cour prend une vocation purement agricole. À la même époque, les jardins du nord conservent leur dessin d’origine : ils sont supprimés quelques années plus tard (plans de 1833), laissant place à un nouveau jardin (plan de 1837) se présentant sous la forme d'un grand ovale avec en fond des arbres aux essences rares.

À la fin des années 1970, le domaine est vendu pour la deuxième fois de son histoire. Les jardins, à l’abandon, sont restaurés : le grand verger entourant le château est entièrement replanté avec l’aide du paysagiste Russell Page. Les anciens jardins du côté Nord, qui ont existé jusqu’au début du 19e siècle, sont restitués grâce à l'intervention de James Priest. L’arboretum est prolongé, pour remplacer, à terme, celui planté au 19e siècle, dont les sujets arrivaient à maturité.

Les jardins au sud sont recréés en s’inspirant du Florilège de Nassau, jardin créé au milieu du 17e siècle au château d'Idstein (Allemagne), aujourd’hui disparu, créé par Jean de Nassau-Idstein et son épouse  Anne Marie de Hesse, lointaine relation familiale des nouveaux propriétaires. Cette nouvelle disposition s'est substituée à l’allée centrale d’origine.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
    • Principale : 4e quart 20e siècle
  • Auteur(s)
    • Auteur :
    • Auteur :
      Page Russell
      Page Russell

      Architecte paysagiste britanique, né le 1er novembre 1906 à Tatershall et mort le 4 janvier 1985 à Londres. Formé à la Slade School of Fine Art de Londres, il complète sa formation à Paris puis intègre l'Institute of Landscape Architects, fondé par Richard Sudell pour lequel il travaille et contribue à sa revue, Landscape and Garden.

      Ayant dessiné les plans de nombreux jardins en France, en Europe et aux États-Unis, il reçoit la médaille de l'Académie française d'architecture en 1977.

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      paysagiste attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Priest James
      Priest James

      Jardinier anglais qui a exercé à Vasterival chez la princesse Sturdza, au Bois des Moutiers, dans les jardins de la reine à Windsor (Angleterre), puis pendant 17 ans à l'abbaye de Royaumont (60) avant d'être recruté en 2011 comme chef-jardinier par la Fondation Claude Monet à Giverny (27).

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      jardinier attribution par travaux historiques

L'ancien corps de ferme, placé en lisière de la forêt domaniale de Brotonne, était traditionnellement organisé en cour-masure, plantée de pommiers et entourée d'arbres de haut-jet. De sa configuration d'origine, le domaine a conservé plusieurs alignements de haut-jet sur les talus périphériques, des arbres remarquables par leur essence (séquoia, ginkgo, araucaria, tulipier de Virginie...) ou par leur âge (hêtre pourpre, chêne...) ainsi quatre mares. La mare qui se situe à l'extrémité du domaine, à la jonction avec la forêt de Brotonne, est particulièrement remarquable par sa taille, ses qualités hydrologiques ainsi que par la faune et la flore qu'elle abrite.

Les bosquets placés à l'avant de la façade principale du château se réfèrent au florilège de Nassau-Idstein, publié au milieu du 17e siècle par Jean de Nassau, propriétaire du château d'Idstein (en Allemagne), dont les massifs de fleurs prenaient la forme de fruits et de légumes. Ceux de Bonneval, taillés en forme de poires, de pommes et de grenades, sont enchâssés dans deux doubles allées de hêtres taillés. À l’arrière du château, les parterres réguliers du jardin d’origine ont été reconstitués : deux importants piliers d’entrée en brique et pierre donnent accès au jardin privatif délimité à l’Ouest, par un mur en bauge, briques et silex. D'anciennes portes de champs, composées de piliers carrés en brique et pierre de taille, sont encore visibles en bordure du verger de la cour masure.

En prolongement des jardins au Nord, un arboretum crée la transition avec la forêt voisine de Brotonne. Le fossé périmètre datant de Henri IV, séparant le domaine de Bonneval de l'ancienne forêt royale de Brotonne, est encore visible. La lisière avec la forêt de Brotonne est bordée par un remarquable alignement de hêtres.

Au Sud, des vergers d'arbres fruitiers ont été reconstitués de part et d'autre de l'entrée du domaine, tandis que des allées de hêtres et de jeunes tulipiers de Virginie ont été plantées le long de la rue de Bonneval, qui constitue l'entrée principale du domaine.

  • Murs
    • bauge
    • brique
    • calcaire pierre de taille
  • Jardins
    parterre de carrés, bosquet, palissade de verdure, arbre isolé, massif d'arbres
  • Typologies
  • État de conservation
    restauré
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    parc naturel régional, site classé
  • Protections
    inscrit MH, 1990
  • Précisions sur la protection

    Site classé par arrêté du 30 mai 1973 : château de Bonneval et son clos.

    Inscription par arrêté du 30 août 1990 : bâtiments de l'enclos constituant le domaine agricole : pressoir avec son mécanisme et ses éléments de fonctionnement et cellier ; bergerie et étable ; petite étable ; charretterie ; granges Ouest et Est ; colombier ; maison du fermier ; four à pain ; vestiges de la clôture de l'ancien potager et des portes des champs ; bâtiment aux chiens et ancien logement, au Nord de l'enclos (cad. ZC 2e, 2f, 2i, 2g, 15).

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Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Parc naturel Régional des Boucles de la Seine Normande
(c) Région Normandie - Inventaire général
Pottier Gaëlle
Pottier Gaëlle

Chercheuse associée au Parc naturel des Boucles de la Seine Normande depuis 2014, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti et des éléments de paysage associés.

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