11 avril 1840 : PV d’estimation dressé par M. Étienne Suzémont, arpenteur géomètre, agent-voyer du canton de Routot en compagnie de Victor Trufley, maire de La Haye-Aubrée, expert désigné par M. Amand Duval et Adélaïde Justine Hofferté, son épouse, d’une portion de terrain de verger ayant appartenu aux époux Duval et acquis par le maire de La Haye-de-Routot (par acte passé à Pont-Audemer le 13 février 1840) pour y établir le logement du curé :
- Portion de verger contenant 3 corps de bâtiments à usage de demeure et autre d’une valeur de 1 000F ;
- Soixante-dix arbres fruitiers en plein rapport d’une valeur de 480F ;
- Cinquante ares de terrain de 1ère classe estimés à 3 000F ;
Soit une valeur totale estimée à : 4 480F.
1er juin 1844 : devis estimatif des travaux à exécuter pour les réparations et dispositions d’une maison, dont la commune de La Haie-Aubrée (sic) projette l’acquisition dans le but de fournir un logement au desservant :
1- Les travaux à exécuter consistent en charpente, maçonnerie, couverture, menuiserie, serrurerie, vitrerie et peinture
2- Préalablement à l’exécution des travaux neufs, le vieux toit sera découvert et le comble sera démonté ; les matériaux provenant de cette démolition seront donnés en compte à l’entrepreneur au prix fixe sans rabais
3- Sur la plateforme du bâtiment actuel et sur la longueur découverte, il sera élevé un étage de 2,65m de hauteur, entre carrelage et plafond, la hauteur totale des parois neuves sera de 3,60m. Les parois de cet étage seront faites en bois de chêne de 1ère qualité équarri et sans aubier, les poteaux et corniers d’assemblage auront 0,16 à 0,17 d’écart, les potilles de croisées, les entretoises et décharges auront 0,12 à 0,15, les colombes 0,04 sur 0,12 placées de champ. Les pièces seront assemblées dans une semelle bois de chêne, placée de niveau sur la plateforme actuelle. Le plancher sur l’étage sera formé des solives en bois de sapin rouge du Nord (1ère qualité)...
4- Les parois et refends seront hourdis d’argile mêlée de foin appliquée sur lattis jointif de chêne, la face intérieure des parois et toutes les faces de refends seront enduites en matériaux composés de chaux, argile et bourre ; les plafonds seront faits avec le même matériaux sur lattis jointif. Le rez-de-chaussée et le premier étage seront carrelés en carreaux de terre cuite sur forme composée de mortier de chaux et sable. Les planchers du 1er et du grenier seront chargés en argile mêlée de paille. Le toit sera couvert en ardoises appliqués sur voliges de sapin rouge du nord…
5- Les croisées et portes seront en bois de sapin rouge du nord (…). L’escalier sera fait en bois de chêne, orme et sapin : les marches et balustres en chêne, les contre-marches en sapin, les noyaux, rampes et porte-main en orme. Le verre employé sera de Bohême, demi blanc ; les portes seront ferrées sur chambranles avec chacun 3 charnières et serrure à double bouton en cuivre et à tour et demi.
Montant total : 2 500F. M. Fouché, agent-voyer de l’arrondissement de Pont-Audemer.
6 juin 1844 : délibération du CM sur les ressources à employer pour payer l’acquisition du terrain du presbytère et des frais d’appropriation dont la somme totale d’élève à 7 120F. Vote d’un emprunt et imposition extraordinaire. Approbation des plans et devis d’estimation.
24 juillet 1844 : le sous-préfet d’arrondissement de Pont-Audemer approuve :
- l’acquisition auprès des époux Duval ainsi que les plans et devis des travaux d’appropriation ;
- la commune à contracter un emprunt auprès de la caisse des dépôts et consignations et à s’imposer extraordinairement autant d’années qu’il le faudra pour rembourser l’emprunt ;
- l’attribution à la commune un secours.
Rappelle que la commune de La Haye-de-Routot a été érigée en succursale par ordonnance du roi le 15 février 1843 et ne possédait pas encore de presbytère. Difficulté à louer une maison convenable.
18 juillet 1844 : plan géométrique d’une portion de masure et bâtiments, sis commune de la Haie-de-Routot, destinés pour l’établissement d’un presbitaire, levé par M. Suzémont, agent-voyer du canton de Routot, résidant à Bourg-Achard.
26 février 1846 : cahier des charges des travaux à exécuter pour la construction et réparation d’un presbytère.
1er mars 1846 : PV d’adjudication des travaux à M. Jean-Charles Lebreton, maître-maçon à Routot au prix de 2 080F.
30 novembre 1846 : PV de réception définitive des travaux.
5 janvier 1850 : devis estimatif des travaux supplémentaires à exécuter au presbytère de Routot dressé par M. Fouché : les travaux consistent en construction de cheminées, plafond du rez-de-chaussée, réparation à la charpente, maçonnerie du rez-de-chaussée et réparations de portes et croisées. Montant : 363,03F. Devis approuvé le 8 janvier et travaux attribués à M. Lebreton.
16 février 1853 : visite des travaux par Théodore Grout, menuisier à La Haye-de-Routot, désigné comme expert, en présence de M. Lallier, maire et de Louis Lecharpentier, membre de la commission de surveillance, à la demande de M. Lebreton réclamant la somme de 162,40F pour la réalisation de travaux supplémentaires.
Chercheuse associée au Parc naturel des Boucles de la Seine Normande depuis 2014, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti et des éléments de paysage associés.