Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2005.
Dossier d’œuvre architecture IA14005804
| Réalisé par
- opération ponctuelle, Abbaye aux Dames de Caen
ensemble de 2 portails du Clos des Coutures dit de Budos
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
Localisation
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Aire d'étude et canton
Caen - Caen-6
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Commune
Caen
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Adresse
place Reine Mathilde
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Cadastre
2024
LV
215
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Dénominationsportail
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Appellationsdes Coutures, de Budos
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
Cet ensemble de deux portails - le portail principal et un portail secondaire, qui marquait peut-être l'accès aux bâtiments agricoles -, est l'unique vestige en élévation de l'un des nombreux clos que possédait l'abbaye bénédictine de la Trinité. Ces portails sont situés en bordure de l'avenue Georges Clemenceau (n° 11), anciennement au n°3 de la rue de Ouistreham, autrefois chemin de Colombelles. Ce clos se trouvait sur la paroisse Saint-Gilles, dénommé des Coutures, dont les coteaux orientés au sud étaient propices aux cultures. Des procès-verbaux de visite, établis en prévision de travaux d'entretien ou d'acquisition, donnent une idée de l'étendue et de la composition de ces clos. En 1750, le clos du Mesnil Guillaume, que l'abbaye envisage de réunir au clos de l'abbaye, recèle notamment 92 pommiers, 25 poiriers, 198 cerisiers et 103 pruniers. Plusieurs clos se trouvaient en mains privées, comme celui du Valbenard (manoir Vaubenard), détenu par la famille de Bernières jusqu'en 1778, ou celui des Grandes Coutures, situé derrière les jardins de l'abbaye, propriété au 18e siècle d'un entrepreneur en bâtiments, quand d'autres, tel celui des Coutures, étaient affermés. Dans la 2e moitié du 18e siècle, la ferme des Coutures était affermée pour 9 ans à la famille de la Chouquais, moyennant la somme de 7 300 livres par an.
Le portail principal marquait solennellement l'entrée de la ferme des Coutures, dénommée dans les sources "de Budos", qui donnait sur la grande place Saint-Gilles où se déroulait la foire de la Trinité. Portant la date de 1625, il a été érigé sous le gouvernement de l'abbesse Laurence de Budos (1598-1650), qui lui a donné son autre nom. Le 6 mai 1763, l'abbesse Cécile de Belzunce rend compte de son mauvais état au sénéchal : "la grande porte menace ruine, les deux piéds droits et le cintre sont près à tomber, étant dans l'intention de les faire rétablir". Une adjudication de 1672 décrit le clos lui-même « fermé de murailles tout alentour consistant en terres labourables, sainfoin, plant, treilles et ozerée » mais aussi en arbres fruitiers, tels que pommiers et poiriers, et en vignes, dûment entretenus par des fermiers en échange de l'occupation d'une maison manable et de bâtiments agricoles.
Avant son lotissement, au milieu des années 1960, les photographies indiquent la présence d'une grande maison attenante au portail principal et couverte d’un toit en pavillon en terrasse faîtière. Le chantier immobilier fait table rase de cet environnement et met en péril la raison d’être de ces vestiges, en particulier du portail central. Proposée par le conservateur régional le 5 février 1964, la radiation de ce dernier de la liste des immeubles inscrits au titre des monuments historiques, sur laquelle il est porté depuis 1927, reste finalement sans suite. Cet ensemble, précédant le parking d'un immeuble, est aujourd'hui exposé à la circulation et à la pollution. Depuis le début du siècle, le portail principal a perdu une grande partie de son décor sculpté central érodé par le temps.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 17e siècle , porte la date
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Dates
- 1625, porte la date
Vestige du clos dit des Coutures ou de Budos, le portail principal présente une porte cochère cantonnée de portes piétonnes. Un bossage en table chanfreiné en souligne les piles et les piédroits. Un fronton cintré brisé surmonte la porte centrale où s'insère, dans l'axe de l'agrafe, un amortissement portant un blason armorié ceint de feuillages à la base duquel a été gravée la date de 1625. A senestre, subsistent les vestiges d'une porte piétonne et le pilier d'un autre portail, disparu, exécutés en pierre de taille calcaire, tout comme l'encadrement de la porte et la jambe harpée du mur de clôture maçonné constitué d'un appareil assisé en moellons de calcaire équarris.
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Murs
- calcaire grand appareil bossage
- calcaire moellon enduit
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État de conservationvestiges, état moyen, restauré
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- blason symbole d'ordre religieux,
- ornement végétal
- volute
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Éléments remarquablesportail
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Protectionsinscrit MH, 1927/06/01
- (c) DRAC Basse-Normandie
- (c) DRAC Basse-Normandie
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Documents d'archives
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Conservation Régionale des Monuments Historiques, Caen
DRAC Basse-Normandie. Dossier de protection du portail monumental de l'ancien clos des Coutures, 1925-1927.
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Conservation Régionale des Monuments Historiques, Caen : carton 32
DRAC Basse-Normandie. MH 14 - Caen 2/1. Dossier documentaire archivé : plans, photographies, 1975.
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Archives départementales du Calvados, Caen : 14B/818
AD Calvados. Série B. sous-série 14B : 14B/818. Justice de l'abbaye royale de Sainte-Trinité, alignements, permissions de voirie : clos de Budos et des Coutures, 1759.
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Archives départementales du Calvados, Caen : 14B/822
AD Calvados. Série B. sous-série 14B : 14B/822. Justice de l'abbaye royale de Sainte-Trinité, alignements, permissions de voirie : clos de l'abbaye et notamment clos de Budos, 1763.
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Archives départementales du Calvados, Caen : 14B/729
AD Calvados. Série B. sous-série 14B : 14B/729. Justice de l'abbaye royale de Sainte-Trinité, Procès-verbaux d'expertise et devis estimatifs de réparation d'immeubles : clos du Mesnil Guillaume, 1749-1750.
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Archives départementales du Calvados, Caen : 2H/12
AD Calvados. Série H ; sous-série 2H : 2H/12. Registres de fermages et des rentes : parmi les biens affermés, la ferme des Coutures, le pré des mares avec toutes les terres du domaine non fieffé de la baronnie Saint-Gilles, plusieurs maisons et leurs jardins, parcelles sises au "terroir Saint-Gilles", 1773-1782.
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Archives départementales du Calvados, Caen : 2H/15
AD Calvados. Série H ; sous-série 2H : 2H/15. Journal des dépenses : vie quotidienne de la communauté et personnel employé ; travaux de reconstruction des bâtiments conventuels ; travaux d'entretien de l'abbaye et des biens affermés paroisse Saint-Gilles, 1787-1788.
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Archives départementales du Calvados, Caen : 2H/39
AD Calvados. série H ; sous-série 2H : 2H/39. Baux à ferme du domaine fieffé et non fieffé de la paroisse Saint-Gilles : clos de Budos, des Coutures, neuf ou des Hautes Coutures, 1765.
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Archives municipales, Caen : carton 111
AC Caen. Carton 111. Abbaye aux Dames de Caen : articles de presse extraits des quotidiens Paris Normandie, Ouest-France et Le bonhomme libre, 1949-1995.
Date(s) d'enquête :
2013;
Date(s) de rédaction :
2014
(c) Région Normandie - Inventaire général
Billat Hélène
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Billat Hélène
Chercheuse à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.
Articulation des dossiers
Chercheuse à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.