Dossier d’œuvre architecture IA14005220 | Réalisé par
Hébert Didier
Hébert Didier

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1993 à 2012, associé à l'étude sur le canton de Cambremer (Calvados), puis en charge des études sur les stations balnéaires de Deauville et Trouville (Calvados).

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  • enquête thématique régionale, casinos en Basse-Normandie
  • patrimoine de la villégiature
casino (3e, 4e, 6e, 7e)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Villers-sur-Mer - Trouville-sur-Mer
  • Commune Villers-sur-Mer
  • Adresse La Digue , rue Michel d'Ornano
  • Cadastre 2004 AB 456
  • Dénominations
    casino
  • Appellations
    Casino de la Digue (4e casino), Casino Jalabert (4e casino), Casino-Café (4e casino)

En 1895, un nouvel établissement de jeux est édifié sur le front de mer, plus à l'est que le précédent (IA14005219). Ne rencontrant pas le succès escompté, ce troisième casino de Villers ferme ses portes en 1902.

Auguste Jalabert, architecte voyer en chef de la Ville de Paris, s'en porte acquéreur et le fait détruire cette même année pour en reconstruire un quatrième (dit Casino de la Digue puis Casino Jalabert, puis Casino-Café), dont les décors intérieurs sont confiés à Truffaut, spécialiste des décors de théâtre. Rencontrant des difficultés financières, il cesse son activité en 1925. L'architecte Tollard, (acquéreur cette même année du casino qui avait été aménagé dans la villa Burgonde IA14005222), en devient propriétaire deux ans plus tard.

Il le fait détruire pour construire à son emplacement le sixième casino de Villers, de style Art-déco. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, celui-ci ne fonctionne que durant quelques saisons. Entièrement rénové en 1936, il est alors doté d'une nouvelle salle de spectacle de 300 places.

En 1947, la municipalité en fait l'acquisition, procède à sa démolition et confie à l'architecte Marco de Boucaud le soin de dresser les plans d'un nouvel édifice. Le septième casino de Villers est inauguré en juillet 1948. Confronté à son tour à des difficultés financières, il est transformé en bowling en 1958. Racheté par un promoteur en 1973, il est détruit pour laisser place à l'immeuble résidentiel du Grand Large.

De plan rectangulaire régulier, le troisième casino de Villers, comprenant un seul niveau d'élévation, était composé d'une structure en bois reposant sur un solin en brique. Avec ses nombreuses baies qui animaient les façades, cet édifice de taille modeste s'apparentait à une verrière. Le toit à longs pans était couvert en zinc. Une terrasse couverte était aménagée sur la façade latérale est.

Le quatrième casino était composé de deux corps de bâtiment alignés sur la digue et séparés par une cour, dont l'entrée était marquée par un vaste portail. Le bâtiment ouest, enduit, abritait trois salons de jeux. De plan rectangulaire, son style néo-classique s'affichait dans la balustrade couronnant le toit en terrasse, le décor de pilastres encadrant les baies rectangulaires et le fronton triangulaire rehaussant l'élévation ouest. Le toit en terrasse scandé de becs de gaz, ménageant un point de vue privilégié sur le paysage maritime, faisait office de belvédère. L'entrée principale du bâtiment, aménagée du côté sud, était signalée par une tourelle de plan rectangulaire coiffée d'un toit en pavillon. Le bâtiment est, probablement à usage de restaurant, était construit en pan de bois hourdé en brique. Précédé d'un auvent côté mer, il était coiffé d'un toit à longs pans couvert en zinc. Ce bâtiment, éclairé par une succession de baies, faisait référence à l'architecture des chalets : bois en gros-œuvre, décor de lambrequin ornant les bords de rive du toit ponctués de porte-mats en bois ouvragé.

Le sixième casino, établi selon un plan asymétrique, était composé d'un corps principal comprenant deux niveaux de galeries et prolongé, à l'est, de pavillons en retour d'équerre et d'un campanile couronné par un belvédère. Cet édifice aux lignes très épurées, entièrement construit en béton armé enduit, était animé par les décrochements de niveaux, mais aussi par le jeu des pleins et des vides des loggias. Il disposait de plusieurs terrasses : une côté mer, délimitée par une clôture, d'autres aménagées sur les toits du corps principal et des pavillons. Les pots à feux, empruntés au répertoire ornemental classique, servaient de décoration de base à l'ensemble de l'édifice. Les espaces intérieurs abritaient des salles de jeux, une salle de spectacle, un cinéma, un dancing, un café-brasserie et une pâtisserie.

A l'aplomb de la digue, le septième casino de Villers-sur-Mer, en rez-de-chaussée, de plan rectangulaire, présentait un style Moderne qui s'affichait par l'emploi du béton (enduit) comme matériau de construction et par des lignes très épurées. Le toit en terrasse en béton était aménagé en solarium.

  • Murs
    • bois
    • brique
    • verre
    • pan de bois
    • enduit
    • béton béton armé enduit
  • Toits
    zinc en couverture, béton en couverture
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    en rez-de-chaussée, rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées, élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • terrasse
    • toit en pavillon
  • Typologies
    style néo-classique ; style chalet ; style Art-déco ; style Moderne
  • État de conservation
    détruit
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Région Normandie - Inventaire général
Hébert Didier
Hébert Didier

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1993 à 2012, associé à l'étude sur le canton de Cambremer (Calvados), puis en charge des études sur les stations balnéaires de Deauville et Trouville (Calvados).

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