Dossier d’œuvre architecture IA14005222 | Réalisé par
Hébert Didier
Hébert Didier

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1993 à 2012, associé à l'étude sur le canton de Cambremer (Calvados), puis en charge des études sur les stations balnéaires de Deauville et Trouville (Calvados).

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  • enquête thématique régionale, casinos en Basse-Normandie
  • patrimoine de la villégiature
maison de villégiature puis casinos dits Le casino municipal (5e, 8e, 9e)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Villers-sur-Mer - Trouville-sur-Mer
  • Commune Villers-sur-Mer
  • Adresse avenue de la République
  • Cadastre 2004 AD 311
  • Dénominations
    maison, casino
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Appellations
    Villa Abadie (5e casino), La Burgonde (5e casino), Le Casino Municipal
  • Destinations
    maison de villégiature puis casino
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin, enclos, portail

Oeuvre des architectes Alfred Bitner et Benjamin Leroux, la villa la Burgonde est bâtie en 1890 pour Abadie, fabricant de papier à cigarettes au Theil-sur-Huisne (Orne). Devenue propriété de l'industriel Leroy, fabricant de papiers peints, elle est vendue en 1925 à l'architecte Tollard. Celui-ci la transforme en casino (5e casino de Villers) et l'augmente, côté mer, d'un corps de bâtiment en béton armé avec toit en terrasse, dont l'architecture moderniste contrastait fortement avec le style historiciste de la villa. Ce nouvel établissement de jeux abritait un fleuriste, un coiffeur, un bar américain et le syndicat d'initiative au rez-de-chaussée, un pâtissier, des salles de jeux, une salle de cinéma et une salle de spectacle dans les parties hautes. En 1937, il est entièrement remanié et doté d'une nouvelle salle de spectacle de 530 places. Cessant son activité en 1939, gravement endommagé durant la Seconde Guerre mondiale, il est racheté en 1958 par la municipalité, qui entreprend alors sa démolition pour permettre la construction du huitième casino de la station.

Ce dernier fonctionne jusqu'en 1986, année au cours de laquelle il est détruit pour laisser place à un nouvel établissement de jeux (9e casino), conçu par l'architecte Georges Duval. Démarré à l'automne 1986, le chantier s'achève deux ans plus tard. Ce neuvième casino est aujourd’hui toujours en activité

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , (détruit)
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle , (détruit)
    • Principale : 3e quart 20e siècle , (détruit)
    • Principale : 4e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1890, daté par travaux historiques
    • 1925, daté par travaux historiques
    • 1937, daté par travaux historiques
    • 1958, daté par travaux historiques
    • 1988, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Auteur : architecte attribution par source
    • Auteur : architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur : architecte attribution par travaux historiques
    • Personnalité : commanditaire attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Duval Georges
      Duval Georges

      Lauréat du concours d'architecte des bâtiments civils et palais nationaux en 1956, architecte en chef des monuments historiques de 1956 à 1987, il intervient dans les départements de la Creuse, de la Corrèze, du Cantal, de la Drôme, de la Vendée, de l'Eure, de la Seine-Maritime et du Calvados. En Normandie, il intervient notamment à Rouen sur le palais de justice, la cathédrale, l'abbatiale Saint-Ouen, l'église Saint-Maclou), sur la cathédrale du Havre, l'église de Neufchâtel, le château d'Eu et sa chapelle (Seine-Maritime), sur la cathédrale de Bayeux, les abbayes au Dames et aux Hommes à Caen, l’ancienne cathédrale de Lisieux et le château de Bénouville (Calvados), sur les abbayes du Bec-Hellouin, de Bernay, le château de Gaillon (Eure). Il dresse les pans du château d'eau de l'Espérance et de la ZUP d'Hauteville à Lisieux. En 1938, il engage des travaux de restauration sur le bâtiment d'école et mairie commun à Notre-Dame-d'Estrées et Corbon. Architecte en Chef et conservat de la domaine national du Louvreux. des Tuileries, il procède à la restauration de la Cour carrée du Louvre. Il exerce également les fonctions d'In général général des Monuments historiques, de président de la compagnie des Architectes en Chef des Monuments historiques (1976-1978), de professeur au Centre d’études supérieures d'histoire et de conservation des monuments anciens.

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      architecte attribution par source

La villa la Burgonde, construite en front de mer, était implantée au milieu d'un vaste jardin délimité par un enclos à claire-voie. De plan massé, elle comptait un rez-de-chaussée surélevé sur sous-sol, un étage carré et un étage de comble. Le gros-oeuvre était en brique appareillée en assises régulières alternées formant bandeaux, dont la polychromie participait au décor des élévations. Le toit était couvert en ardoise. La façade principale, côté mer, était animée par une profusion d'éléments qui ménageaient autant de points de vue sur le paysage maritime : tourelle polygonale, loggia, bow-window portant balcon, terrasse surélevée. De style éclectique, elle affichait de nombreuses références à l'architecture du passé : les échauguettes et les lucarnes à gâble faisaient référence à l'architecture médiévale, tandis que la tourelle polygonale, le toit en pavillon, les crêtes faîtières et les épis de faîtage étaient empruntés à l'architecture des châteaux classiques.

Le huitième casino, qui abritait une salle de jeux, un cinéma, un bar et un restaurant, présentait une architecture très sobre. Construit en béton armé, il comprenait un rez-de-chaussée et un étage carré. Il était composé d'un corps principal avec un toit en terrasse, flanqué d'ailes coiffées par un toit à longs pans couvert en tuiles mécaniques. La façade principale était animée par un large auvent en porte-à-faux qui marquait l'entrée.

Le neuvième et dernier casino (24 avenue de la République, 2 place Lieutenant Fernand Fanneau), dû à l'architecte Georges Duval, s'inscrit dans une architecture résolument moderne, qui s'affirme dans les matériaux de construction comme le béton, le verre ou l'aluminium. Il abrite au rez-de-chaussée un bar et les salles de jeux, à l'étage, la salle de spectacle qui s'ouvre largement sur le paysage maritime grâce à sa verrière formant un quart de cercle. Couronnée par un large bandeau en brique, celle-ci est précédé d'une vaste terrasse soutenue par des poteaux en béton.

  • Murs
    • brique
    • béton béton armé
    • verre
    • aluminium
    • béton enduit
  • Toits
    ardoise, tuile mécanique, béton en couverture
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • toit polygonal
    • terrasse
  • Typologies
    style éclectique ; style historiciste ; style Moderne
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Région Normandie - Inventaire général
Hébert Didier
Hébert Didier

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1993 à 2012, associé à l'étude sur le canton de Cambremer (Calvados), puis en charge des études sur les stations balnéaires de Deauville et Trouville (Calvados).

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