Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.
- inventaire topographique, Rouen
- patrimoine industriel, patrimoine industriel protégé MH
- patrimoine industriel, patrimoine industriel de la vallée de la Basse-Seine
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Couchaux DenisCouchaux Denis
Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, de 1975 à 2021.
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Vallée de la Basse-Seine
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Hydrographies
la Seine
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Commune
Rouen
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Lieu-dit
port de Commerce
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Adresse
quai de Boisguilbert
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Cadastre
2008
KY
163
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Dénominationsmarégraphe
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Précision dénominationaccumulateur hydraulique
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Appellationsla tour Eiffel
Le doublement du commerce maritime à Rouen entre 1875 et 1880, passant de 600 000 T à 1 225 000 T, nécessite la mise en place de nouvelles infrastructures portuaires. Pour faciliter le transbordement des marchandises, la Chambre de commerce décide dans son plan d'aménagement du port élaboré au début des années 1880 de remplacer les grues à vapeurs, coûteuses en charbon et dangereuses, par un réseau de grues hydrauliques fonctionnant selon un système accumulateur basé sur l'incompressibilité de l'eau, mis au point en 1851 par l'ingénieur anglais William Armstrong. Ce système d'accumulateur hydraulique est un mécanisme analogue au château d'eau qui utilise un cylindre vertical dans lequel un piston plongeur exerce une pression sur l’eau. Il permet ainsi d’actionner au moyen d’eau comprimée les grues portuaires qui fonctionnaient jusqu’alors à l'aide de machines à vapeur.
L’accumulateur hydraulique du quai de Boisguilbert est édifié en 1885. C'est le second des trois appareils du même type installés sur le port de Rouen, un rive gauche et deux rives droites. La chambre de commerce de Rouen confie sa conception technique à ses ingénieurs et la construction de la tour maçonnée qui abrite une partie de la machinerie à l’architecte Lucien Lefort .
Cet accumulateur hydraulique comprenait à l’origine plusieurs éléments : une machine à vapeur de 75 CV destinée à pomper l’eau de la Seine destinée à l'accumulateur installée avec ses chaudières dans un bâtiment contigu à la tour maçonnée, un énorme cylindre à piston vertical destiné à comprimer l’eau occupant les trois premiers niveaux de la tour, et une gueuse en fonte de 60 T destinée à maintenir la pression installée au quatrième et dernier niveau de la tour. Enfin, un vaste et complexe système de tuyauterie recevant plus de 1 200 m3 d’eau par jour était directement relié différentes aux grues roulantes sur rails, à flèche orientable, installées sur les quais.
En 1891, l'ingénieur Château complète l’accumulateur hydraulique en installant au dernier niveau de la tour, sur ses quatre faces, une horloge et sur sa face côté fleuve, un cadran marégraphe fonctionnant à partir d’un flotteur en Seine qui indiquait à tout moment au personnel du port la hauteur d'eau disponible afin de manœuvrer les navires sans risque dans les bassins et sur le fleuve.
Durant l’entre-deux-guerres, tout le mécanisme de l’accumulateur hydraulique, ainsi que sa machine à vapeur et son système complexe de tuyauteries est remplacé par un circuit électrique. Ne subsiste aujourd’hui que la tour maçonnée servant d'enveloppe à tout l'appareillage technique. Elle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques le 7 octobre 1997.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
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Dates
- 1885, daté par source
- 1891, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Lefort Lucienarchitecte attribution par sourceLefort Lucien
Architecte départemental de la Seine-Inférieure. Élève ENSBA en 1873. 1877 : architecte adjoint de Louis Desmarets, architecte départemental de la Seine-Inférieure, puis architecte en chef. Un des membres fondateurs en 1886 de l'association des Amis des Monuments rouennais.
Il construit de nombreux et importants monuments à Rouen : la basilique du Sacré-Coeur, l'aile du palais de justice, les touts marégraphes, la sacristie et le presbytère de Saint-Maclou, les écoles normales, les archives départementales, et agrandit le palais des Consuls.
Architecte départemental, il construit des écoles et restaure des églises, dont les deux églises de Dieppe. Il bâtit aussi des châteaux (Saint-Pierre de Varengeville et Bosnormand, le château de Robert le Diable à Moulineaux) et la Chambre de Commerce de Dieppe. Hors département, il construit le marché couvert de Loigny et le théâtre municipal de Sens, sa ville natale.
- Auteur : ingénieur attribution par source
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Auteur :
La tour carrée qui abritait la machinerie mesure près de 5 m de coté et 20 m de hauteur. Elle est construite en brique, silex et calcaire sur quatre niveaux et est couverte d'un toit en pavillon en ardoise. La mise en œuvre des matériaux avec des rangs de briques, des tableaux de silex et des corniches de calcaire dénote un évident souci esthétique et décoratif de la part de l'architecte.
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Murs
- brique
- silex
- calcaire
- appareil à assises alternées
- appareil en damier
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Toitsardoise
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Étages3 étages carrés
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Couvertures
- toit en pavillon
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre
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Énergies
- énergie hydraulique produite sur place
- énergie thermique produite sur place
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État de conservationétablissement industriel désaffecté, restauré
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Statut de la propriétépropriété publique
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Protectionsinscrit MH, 1997/10/07
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Collection particulière
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Bibliographie
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CHAMBRE DE COMMERCE DE ROUEN. Compte-rendu des travaux pendant l'année 1880. Rouen, Imp. Lapierre, 1881.
Les appareils de manutentions. -
CHAMBRE DE COMMERCE DE ROUEN. Compte-rendu des travaux pendant l'année 1910. Rouen, Imp. Lapierre, 1911.
Les appareils de manutentions. -
DECOUX, Jérôme. Rouen, port de mer. Rouen, Inventaire général, coll. Images du patrimoine, ed CPHN, 1999, 88 p.
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DECOUX, Jérôme. Une lecture de l’architecture portuaire rouennaise au XIXe siècle. In : WAUTERS, Eric (Dir.). Les Ports normands : un modèle ? PUR, 1999, 242 p.
p. 59-75
Périodiques
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LEFORT, Lucien. Port de Rouen, second accumulateur de la rive droite. In : L'architecture et la construction dans l'Ouest, 1914.
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DUMARCHE, Lionel. Patrimoine portuaire de Rouen : deux château d'eau-marégraphes en voie de protection. In : Bulletin des amis des monuments rouennais, 1996, p. 34-40
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DECOUX, Jérôme. Les tours marégraphes, vestiges de l'équipement du port de Rouen. In : L'archéologie industrielle en France, n° 32, 1998 p. 61-64
Chercheur à l'Inventaire de Haute-Normandie (ville de Rouen et patrimoine portuaire)
Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.
Chercheur à l'Inventaire de Haute-Normandie (ville de Rouen et patrimoine portuaire)