Dossier d’œuvre architecture IA00019082 | Réalisé par ;
Chéron Philippe (Contributeur)
Chéron Philippe

Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.

Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.

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  • inventaire topographique, canton de Louviers
  • enquête thématique régionale, monuments aux morts de la guerre 1914-1918
  • enquête thématique régionale, monuments et objets en lien avec la guerre de 1870-1871
monument aux morts des guerres de l'Empire à 1914-1918
Œuvre étudiée
Auteur
  • Lecourt Serge Philippe
    Lecourt Serge Philippe

    Serge Philippe Lecourt, né en 1964 à Vire en Normandie, est un photographe français indépendant. Il s’est passionné très tôt pour la photographie. Après des études d’anglais et d’histoire ponctuées de nombreux voyages à l’étranger, notamment dans les pays anglo-saxons, Serge Philippe Lecourt a fait l’École de Photojournalisme IRIS et le Centre de Formation des Journalistes (CFJ) de Paris. Résidant aux États-Unis pendant les années 80 et 90, il a été également stagiaire à l’International Center of Photography (ICP) de New York où ses professeurs Cornell Capa et Harold Feinstein l'encouragent à poursuivre dans la voie du photojournalisme. En 2000, il est le cofondateur du Mois de la photographie en bocage normand. En tant que directeur artistique, il organise plusieurs expositions dont celles de Willy Ronis, Jean-Pierre Évrard et Bertrand Goussé à la chapelle du musée de Vire. Cette même année, il est lauréat du Grand Prix Ilford puis obtient le Grand Prix du reportage au festival de la photographie de Châteauroux. Serge Philippe Lecourt a séjourné et photographié dans une centaine de pays, travaillant pour la presse et répondant à des commandes institutionnelles et privées. Mais c’est surtout la photographie de rue, prise sur le vif, qui anime son travail, fait battre son cœur et aiguise son regard. Il a photographié de nombreuses personnalités du monde politique et artistique et fut notamment le photographe officiel de Léopold Sédar Senghor.

    Ses sujets de prédilection sont nombreux : les scènes de vie dans le monde entier, l'opposition entre les classes sociales, les rituels sociaux et culturels, l'exclusion et les différences, les espaces urbains, le monde paysan en Normandie, les portraits d'artistes, les ateliers de peinture et de sculpture, les traces mémorielles, les amoureux et les jeux d'enfants dans la rue. Il a travaillé la photographie argentique pendant plus de vingt ans en accordant un soin particulier au développement et au tirage. Le tirage sur papier ancien est une spécificité de son travail, transmise par Jean-Pierre Évrard qu'il considère comme son maître. Parallèlement, il a animé des stages auprès d'une centaine de passionnés au centre culturel Tandem de Caen. Aujourd’hui, Serge Philippe Lecourt poursuit son travail d'auteur en argentique et utilise le numérique pour ses commandes. Si la majorité de ses images est en noir et blanc, il travaille également en couleurs. Depuis quelques années, il organise et numérise ses vastes archives afin de développer ses sites internet et de se consacrer au montage d'expositions et à l'édition d'ouvrages. En parallèle, il poursuit son projet autour des monuments aux morts de Normandie (voir le site dédié : monumentsauxmortsphoto.com), exposé en 2014 aux Rencontres de la photographie d'Arles aux côtés de Raymond Depardon et en 2016 au Panthéon de Paris. 4 autres expositions ont montré son travail en 2016 en Normandie :

    - Portraits d'Yvonne Guégan au Musée Charles Léandre de Condé-sur-Noireau (Calvados) dans le cadre de l'exposition "Paysage et humour"

    - La vie dans le viseur à la Chapelle du musée de Vire Normandie dans le cadre du Mois de la Photo en bocage normand

    -Temps de pause à la bibliothèque intercommunale d'Avranches, également dans le cadre du Mois de la Photo en bocage normand

    - Le Préau : 20 ans déjà ! dans les galeries du cinéma-théâtre du Préau à Vire Normandie du 30 septembre au 10 décembre (vernissage le vendredi 30 septembre à partir de 18h39)

    En 2017, il contribue photographiquement au manuel « La Manche toute une histoire » édité par le Conseil Départemental de la Manche, pour le chapitre consacré à la Première Guerre mondiale. En 2018, il va à la rencontre des Normands autour des plus beaux monuments aux morts de la région à l'occasion de projections photographiques commentées. Il est invité à exposer sur le thème de l'enfance à Rémalard-en-Perche dans le cadre du festival Jeunesse Tout Court et y retourne pour une conférence sur les monuments aux morts du Perche. Cette même année, il reçoit la médaille de la ville de Vire Normandie pour son travail photographique autour de la mémoire : sur les traces de Jean Moulin (nom du groupe scolaire qu'il a fréquenté), autour de la rénovation urbaine de Vire (piscine, théâtre, médiathèque, etc.) et du patrimoine commémoratif normand.

    Source : http://sergephilippelecourt.com/fr/page_18597.html

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Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Louviers - Louviers
  • Commune Louviers
  • Adresse square Albert 1er , place du Champ de Mars [anciennement]
  • Cadastre 1969 AX 75A  ; 2021 Non cadastré
  • Dénominations
    monument aux morts
  • Appellations
    des guerres de l'Empire à 1914-1918

En 1896 nait l'idée d'ériger un monument aux morts de l'arrondissement de Louviers disparus dans les conflits ayant marqué l'histoire nationale depuis la Révolution. En 1903 est constitué le comité qui présidera à l'édification de l'œuvre. Une souscription publique permet de rassembler la somme nécessaire au lancement effectif du projet.

Le monument lovérien est érigé sur les plans des architectes Billerey et Tournot. Le sculpteur Raoul Verlet n'est pas choisi au hasard : il réside à cette époque à Louviers, ville dont sa femme est originaire. L'architecte Billerey, également originaire de Louviers, est cependant déjà installé à Londres lorsqu'il coordonne ce projet statuaire. L'inauguration a lieu le 24 septembre 1907.

L'œuvre est une réplique de celle exécutée en 1905-1906 par l'architecte Achille Colle et le sculpteur Raoul Verlet pour le cimetière de la commune de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Une maquette présentée par Verlet et Colle au concours public de l'Association du Souvenir Français remporte le 1er Prix en 1904, influençant certainement la ville de Louviers pour son choix définitif. Un grand modèle en plâtre est également exposé au Salon des Artistes Français en 1905 (n° 3696) sous le titre : "La Ville de Neuilly, A ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie" (Victor Hugo).

A la fin de la Première Guerre mondiale, une simple inscription indique que les noms des 315 victimes de la guerre de 1914-1918 sont inscrits sur des plaques commémoratives apposées dans la mairie. Le monument est restauré à deux reprises : une première fois en 1998, et une seconde fois en 2005, à l'initiative du Souvenir Français.

L'esquisse en plâtre à patine bronze présentée au concours du Souvenir Français en 1904 est aujourd'hui conservée au Musée de Louviers (LOV 34-96) ; le grand modèle en plâtre exposé au Salon des Artistes Français en 1905 est conservé au Musée des Beaux-Arts d'Angoulême (n° d'inventaire 926.2.9).

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1907, porte la date
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Billerey Louis André Fernand
      Billerey Louis André Fernand

      Architecte français, né le 10 novembre 1878 à Louviers (Eure), décédé en 1951 à Londres. Formation d'architecte aux Beaux-Arts de Paris et en Italie (Académie française de Rome). Il devient à ce moment ami de l'Architecte français Tony Garnier . a rencontré les sculpteurs John Tweed (1869-1933)qui l'introduit auprès de l'architecte Detmar Blow (1867-1939) et Auguste Rodin (1840-1917) auprès duquel il suit des cours de dessin. Il s'établit à Londres en 1902, avec l'architecte anglais Detmar Blow en association (dissoute en 1924). Dans cette association, diverses réalisations dans Londres et la campagne anglaise dont : Reconstruction interne 10 Carlton House Terrace en 1905. Reconstruction du Playhouse Theatre, Northumbeland Avenue en 1906-1907. Siège Pathé Company, Wardour Street, Soho, en 1912. Continue d'exercer avec des clients privés : notons l'Ambassade de France et le Grosvenor Estate (biens du duc de Westminster). Parmi les grands projets qu'il a pu alors réaliser, citons : le range nord de Grosvenor Square à Londres (Grosvenor Estate). Salon principal du Goldsmith Hall dans la City de Londres. Son projet final fut la résidence principale de l'industriel indien Bila à Calcutta.

      Source : Fiche Geneanet Louis André Fernand Billerey (état au 14 octobre 2021).

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      maître de l'oeuvre signature
    • Auteur : maître de l'oeuvre signature
    • Auteur :
      Verlet Raoul
      Verlet Raoul

      Sculpteur français. Vit à Paris, mais réside en villégiature dans l'Eure, à Louviers et Saint-Pierre-du-Vauvray (Eure).

      Œuvres en Normandie : Louviers (monument aux morts, 1907, IA00019082), Saint-Pierre-du-Vauvray (monument aux morts, IA00019573), monument aux morts de Rouen (Petit-Quevilly, IA76005371).

      Raoul Verlet, né à Angoulême, suit les cours de l'Ecole des Beaux-Arts à Paris. Il est l'élève de Pierre-Jules Cavelier (1814-1894) et de Louis Ernest Barrias (1841-1905) dans l'atelier duquel il travaille pendant 4 ans. Raoul Verlet expose au Salon de Paris de 1880 à 1914, notamment des bustes et des statues de personnalités. Il obtient le second Prix de Rome et la médaille d'argent au Salon de 1887 pour "La Douleur d'Orphée", achetée par la Ville de Paris. Il part alors à Rome où il étudie les chefs d’œuvre classiques. En 1889, Raoul Verlet épouse Valentine Isoline Irel, fille d'un banquier, avec laquelle il a deux enfants. Artiste prolifique et virtuose, revendiquant l'appellation de "pompier", il réalise l'essentiel de sa production dans la Charente, d'où il est originaire, à Paris et dans l'Eure où il s'est installé. Raoul Verlet obtient la médaille d'honneur au Salon de 1900. Nommé professeur des Beaux-Arts en 1905, il est élu membre de l'Institut en 1910, en remplacement d'Emmanuel Frémiet (1824-1910).

      Quelques oeuvres :- La Douleur d'Orphée (bronze, Musée d'Angoulême, 1887),- Monument aux Charentais Morts pour la Patrie (Jardin de l'Hôtel de ville, Angoulême, 1889),- Danseuses (1891),- Mausolée de Mgr Sebaux (cathédrale Saint-Pierre, Angoulême, 1895),- Monument à Carnot (Place New York, Angoulême, 1897),- Monument à Guy de Maupassant (parc Monceau, Paris, 1897),- Monument d'Adrien Dubouché (Limoges, 1899),- Guy de Maupassant (buste, 1900),- Les Arts (au-dessus du porche du Grand Palais, Paris, 1900),- Caïn et Abel (étude en plâtre, Musée d'Angoulême, 1900),- Fontaine (Place Amédée-Larrieu, Bordeaux, 1901),- Monuments aux morts (Neuilly-sur-Seine, 1905),- Monument de Guy de Maupassant (Parc Monceau, Paris, 1905),- La Terre (1909),- La Fille prodigue (1910),- La Fleur et le Ruisseau (1911),- Monument à Jules Massenet (Jardin du Luxembourg, Paris, 1926),- Monument aux morts de Rouen (commune du Petit-Quevilly),- Tombeau de madame Lazare Weiller (maquette en plâtre, Musée d'Angoulême),- L’Éloquence (Palais de Justice, Paris).

      Bibliographie : "Fantômes de pierre" La sculpture à Angoulême 1860-1930 : Béatrice Rolin, Éditions Germa, Angoulême (1995) Notice sur la vie et les travaux de M. Raoul Verlet 1857-1923 : François Sicard, Institut de France. Académie des Beaux-Arts (1929) "Fantômes de pierre" : La sculpture à Angoulême (1860-1930) : Béatrice Rolin, Editions Germa, Angoulême (1995).

      Source : http://www.nella-buscot.com/sculpteurs.php?idsculpteur=scu0096&lng=0 :

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      sculpteur signature

La base du monument adopte le dessin d'une mandorle à redents. Le piédestal, de forme pyramidale, supporte un bloc de forme rectangulaire orné sur ses quatre faces de tables sortantes dont le bord supérieur est constitué d'un fronton triangulaire. Le groupe sculpté semble posé comme en équilibre sur ce dispositif qui confère à lui donner une certaine dynamique.

Inscriptions :

AUX ENFANTS / DE LA VILLE ET DE L'ARRONDISSEMENT DE LOUVIERS / MORTS AU CHAMP D'HONNEUR

LA 784E SECTION DES VÉTÉRANS DES ARMÉES DE TERRE ET DE MER / LES ANCIENS MILITAIRES DE LOUVIERS / L'UNION FRATERNELLE / LA VILLE DE LOUVIERS / LE SOUVENIR FRANÇAIS / LES 110 COMMUNES DE L'ARRONDISSEMENT / ET LES SOUSCRIPTEURS

22 SEPTEMBRE 1907 / OUBLIER... JAMAIS !

1914-1918 / LES TROIS CENT CINQUANTE ET UN ENFANTS / DE LOUVIERS / MORTS POUR LA FRANCE / ET DONT LES NOMS SONT INSCRITS / SUR LES PLAQUES COMMÉMORATIVES / DE LA MAIRIE

"La face gauche énumère les morts antérieurs à 1870, répartis en deux périodes, 1796-1815, puis 1830-1860 : 54 noms et 14 communes concernées. A droite, les 55 tués de la guerre franco-allemande, originaires de 27 communes, Louviers ayant perdu 13 de ses enfants. Déjà quelques noms figurent à l'arrière, morts au Tonkin, à Madagascar, au Maroc. A noter que l'on a tenu à inscrire sur le monument la date de 1441 : celle de la reprise de Louviers sur les Anglais à la fin de la Guerre de Cent Ans." (JP Chaline, Bibl.).

Le parterre et la grille basse, présents à l'origine, ont aujourd'hui disparu.

  • Murs
    • calcaire
    • fer
  • Jardins
    parterre de gazon
  • Typologies
    patrimoine en lien avec la guerre de 1870-1871 (1907) ;
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • femme
    • soldat
    • épée
    • bouclier
    • armoiries
  • Précision représentations

    La Patrie voilée, assise sur un canon ramasse l'arme abandonnée par le soldat mort, qui gît nu et couché en travers de ses genoux. Considérée isolément, la figure féminine assise sur un canon n'est pas sans rappeler l'œuvre de Jean-Baptiste Carpeaux, Défense de la Patrie (1873), réalisée pour le fronton de l'hôtel de ville de Valenciennes.

  • Mesures
    • h : 350 centimètre
    • h : 156 centimètre (groupe seul)
    • la : 95 centimètre (groupe seul)
    • pr : 95 centimètre (groupe seul)
  • Précision dimensions

    Les dimensions du groupe seul sont celles du plâtre, conservé au Musée d'Angoulème.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 2022/07/29

Documents d'archives

  • AM Louviers, série D, M et NC

Périodiques

  • CHALINE, Jean-Pierre. Témoins d'une guerre oubliée : les monuments commémoratifs de 1870-71 en Haute-Normandie, Études Normandes, 58-1, 2009.

    p.16

Annexes

  • Le monument aux morts de Louviers, d'après les recherches de Thomas Masson, dans le cadre d'un travail de maîtrise sous la direction de J.P. Chaline, Université de Paris IV, 1994, in Etudes Normandes [Bibl.].
  • Alienor, fiche objet n°7586 : groupe ; monument aux morts - La Ville de Neuilly
Date(s) d'enquête : 1969; Date(s) de rédaction : 1985, 2021
(c) Région Normandie - Inventaire général
Chéron Philippe
Chéron Philippe

Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.

Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.

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