Dossier d’œuvre architecture IA14004044 | Réalisé par
Hébert Didier
Hébert Didier

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1993 à 2012, associé à l'étude sur le canton de Cambremer (Calvados), puis en charge des études sur les stations balnéaires de Deauville et Trouville (Calvados).

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  • patrimoine de la villégiature, Trouville-sur-Mer
  • enquête thématique régionale, casinos en Basse-Normandie
Maison de villégiature dite Villa Honoré, puis Villa Sidonia, puis casino dit Le Casino Parc de la Villa Honoré, puis maison de villégiature dite Villa Honoré
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Trouville-sur-Mer - Trouville-sur-Mer
  • Commune Trouville-sur-Mer
  • Adresse Promenade des Planches , 3 rue Pasteur , 2 rue Denain
  • Cadastre 2005 AB 25
  • Dénominations
    maison, casino
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Appellations
    Villa Honoré, Villa Sidonia, Le Casino Parc de la Villa Honoré
  • Destinations
    maison de villégiature, puis casino, actuellement maison de villégiature
  • Parties constituantes non étudiées
    enclos, portail, communs, serre, pont, allée irrégulière, pièce d'eau

En septembre 1844, l'agent de change parisien Alfred Honoré, acquit de monsieur Follebarbe sa villa de bord de mer bâtie en 1836. Il étendit son domaine par des achats successifs de terrains, dont il consacra une partie à la construction d'un pavillon chinois (cf. notice : IA14004107), qu'il destina à la location. En 1869, Alfred Honoré décida de faire bâtir une nouvelle maison de villégiature à l'emplacement de la villa de 1836 et confia la conception des plans à l'architecte parisien Désiré Devrez, auteur, entre autres, de la mairie du 15e arrondissement de Paris. La nouvelle demeure fut bâtie la même année. Elle s'ouvrait au sud-est sur un vaste parc paysager séparé en deux parties par la rue d'Orléans, enjambée par un pont qui assurait la liaison entre la partie basse du parc et la partie haute. Des serres furent aménagées dans la partie basse du parc, alors qu'un bâtiment abritant les écuries et un logement du concierge (cf. notice : IA14004141) fut construit dans la partie haute, aussi qu'une fabrique de jardin bâtie à proximité d'une pièce d'eau. Le jardin précédant la villa côté mer fut planté de groupes d'arbres disposés de manière à protéger du vent tout en ménageant des percées favorisant les vues sur le paysage maritime depuis les pièces de réceptions situées au rez-de-chaussée. Publiée en 1869 dans la "Gazette des architectes et du bâtiment", cette villa fut considérée comme un exemple abouti d''architecture rationaliste. En 1878, le parc fut morcelé en vue d'être loti (cf. notice : IA14004108). En 1881, l'administrateur de la Société du Casino-Salon, monsieur Maraine, entreprit la reconversion de la villa Honoré en casino sous l'appellation du "Grand Casino Parc". Mais ne parvenant pas à rivaliser avec le Casino-Salon de Trouville, l'établissement ferma ses portes l'année suivante et la Société du Grand Casino Parc fut dissoute. Propriété de MM Manheim et Boucheron, la villa fut alors mise en vente. Ce sont les nouveaux acquéreurs qui firent bâtir de nouveaux communs perpendiculairement à la rue Pasteur entre 1883 et 1897 (selon les plans anciens). Depuis 1922, la propriété appartient à la famille Ham. Au cours du 4e quart du 20e siècle, la villa a connu quelques modifications : suppression des épis de faîtage en zinc couronnant les toitures, modification du bow-window côté mer, transformation des pièces de service en salle de jeux.

Cette villa est actuellement implantée sur une parcelle rectangulaire bordée par la rue Pasteur au sud-est, la rue Denain au nord-est, la rue Croix au sud-ouest et la promenade des Planches au nord-ouest. La propriété est délimitée par un enclos en brique polychrome à claire-voie, rythmé par des piliers couronnés par des pommes de pins en métal fondu. Les communs, perpendiculaire à la rue Pasteur, abritent une remise à automobile et un logement pour le personnel de maison. Construits en brique, ils se signalent par la tour monumentale d'inspiration médiévale flanquée sur la façade sur jardin. La villa, de plan massé avec des décrochements, comprend un rez-de-chaussée sur sous-sol, un étage carré et un étage de comble. Le toit, à longs pans et à croupes, est couvert en ardoise. Le premier étage de comble est éclairé par des lucarnes-pignon de style néo-Renaissance. Le gros-oeuvre est en brique, dont la polychromie participe au décor des élévations. La façade côté mer, asymétrique, est animée par les décrochements de plan et d'élévation et les éléments saillants (bow-window portant balcon, terrasse). La façade sud-est animée par le jeu des vides (vestibule ouvert) et des éléments saillants, tels l'échauguette, d'inspiration néo-gothique. Ce vestibule ouvert, ménageant autrefois un point de vue privilégié sur le parc paysager, donne accès à un second vestibule, orné de fleurs peintes au pochoir, desservant l'ancienne salle de billard, un petit salon, un grand salon et une salle à manger. Toutes ces pièces, ornées de lambris de demi-couvrement, de plafonds à caissons avec culots et rosaces centrales et de dessus de porte sculptés de guirlandes, sont spacieuses et éclairées par de larges baies. L'escalier d'honneur, logé dans le second vestibule, dispose d'une rampe d'appui, en ferronnerie, figurant des rinceaux et des fleurs rehaussées à la peinture dorée. Desservant les appartements du premier étage, il est éclairé par les baies géminées ornées de vitraux aux motifs géométriques. A l'étage de comble, accessible par un escalier secondaire, se développe un large corridor de style mauresque, qui dessert des chambres à coucher.

  • Murs
    • brique
    • pierre
    • calcaire
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 1 étage carré, 2 étages de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
    • toit conique
    • pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en charpente
  • Typologies
    villa du front de mer ; villa en milieu de jardin ; style éclectique ; références néo-Renaissance ; références néo-gothiques
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • céramique
    • peinture
    • sculpture
    • vitrail
  • Représentations
    • vase
    • fleur
    • algue
    • lierre
    • ornement végétal
    • rosace
    • rinceau
    • ornement géométrique
    • buste de femme
    • tête d'homme
    • ornement figuré
    • coquille Saint-Jacques
    • ornement animal
  • Précision représentations

    La partie haute du bow-window, plaqué sur la façade côté mer, est ornée de panneaux en lave émaillée : trois panneaux rectangulaires du côté de la mer, figurant, sur celui du centre, une tête d'homme portant sur la tête une couronne de lierre, encadrée par des rinceaux et des fleurs ; et sur les panneaux latéraux, un vase d'où jaillissent des rinceaux et des fleurs. Sur chaque côté du bow-window se trouvent deux panneaux figurant chacun une coquille Saint-Jacques entourée d'algues. Les deux reliefs situés au dessus du bow-window représentent chacun un buste de femme, dont l'une, celle de droite, porte un collier de coquillages. La niche située sur la façade nord-ouest ainsi que la partie haute du porche situé du côté est sont ornées de panneaux peints en céramique sur lesquels sont représentés des rinceaux, des fleurs et des pots. La corniche de toit est ponctuée de modillons ornés pour ceux des angles de têtes moulées en stuc. Les têtes ornant l'arc de décharge du porche hors-œuvre et l'amortissement de l'échauguette sont en pierre sculptée. Les baies géminées axiales de la façade nord, qui éclairent la cage d'escalier, sont ornées de vitraux.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    élévation, oriel, couloir, escalier, plafond
  • Sites de protection
    zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager

La villa Honoré est l'une des villas les plus remarquable de la station de Trouville. Appartenant depuis 1922 à la même famille, elle a conservé le luxe et le raffinement de ses aménagements intérieurs.

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Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2006
(c) Région Normandie - Inventaire général
Hébert Didier
Hébert Didier

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1993 à 2012, associé à l'étude sur le canton de Cambremer (Calvados), puis en charge des études sur les stations balnéaires de Deauville et Trouville (Calvados).

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