Photographe de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1978 à 2008.
- patrimoine de la villégiature, Trouville-sur-Mer
- enquête thématique régionale, casinos en Basse-Normandie
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Trouville-sur-Mer - Trouville-sur-Mer
-
Commune
Trouville-sur-Mer
-
Adresse
boulevard de la Cahotte
-
Cadastre
2005
AB
259
-
Dénominationsédifice sportif, café, salle de concert, centre de loisirs, casino, boutique
-
AppellationsSkating-Rink, Caprice-Concert, Eden-Casino
-
Parties constituantes non étudiéesboutique, café, restaurant, casino, établissement de tir, salle de spectacle, passage couvert, jardin
A l'origine, dans les années 1880, ce complexe se voulait l'équivalent des cafés-concerts parisiens, fort en vogue, et fut installé à moindre frais dans les locaux du Skating Rink. En juin 1881, Rose Blanche Gex, directrice de théâtre domiciliée à Rouen, écrit au maire de Trouville pour lui exposer le projet de construire un café-concert sur la plage en transformant le Skating Rink en établissement de ce genre. "Le nouveau concert se composera d'un bâtiment ayant façade sur la plage et contenant une scène et les dépendances. Le milieu du skating sera couvert par une charpente légère et entouré d'un jardin en plein air circonscrit par le promenoir actuel" (lettre juin 1881). Rose Blanche Gex obtient la cession du bail du Skating Rink pour une durée de six années enregistrée le 19 septembre 1884. Rose Blanche Gex prend alors possession des locaux bâtis sur un terrain d'une superficie de 2500m2, appartenant au domaine national, ayant une façade de 50 m sur la plage. La durée d'exploitation de l'établissement est brève : elle s'achève le 16 février 1888 lorsque la municipalité fait mettre en vente aux enchères publiques les objets mobiliers de l'établissement appartenant à Madame Gex et reprend possession des locaux, après non paiement d'une demi-année de loyer. En mai 1889, la concession des bâtiments est accordée aux propriétaires des Folies-Bergères à Paris. Les locaux changent de raison sociale et prennent la dénomination d'Eden-Casino. Au cours de l'été, l'aspect extérieur du bâtiment change radicalement : Baumiers et Nicolas, architectes à Caen, habillent les locaux vétustes de l'ancien Skating bâti en bois et couvert d'un toit de papier bitumé d'une nouvelle façade plus attractive. Face à la mer, celle-ci se compose d'un porche massif flanqué de part et d'autre d'une galerie formant promenoir. Ce sont des matériaux légers tels le bois et le stuc qui la composent. Son originalité réside dans son traitement néo-mauresque. Elle se caractérise par une succession d'arcades ainsi que par une accumulation de motifs ornementaux qui scandent l'entablement et le couronnement d'une composition linéaire de plus de 50 mètres que l'on essaye d'alléger par la présence, en retrait, de tourelles à créneaux sarrasins. En 1896, la direction des Folies-Bergères passe la main de la gestion de l'Eden-Casino à Alfred Bouland, propriétaire du casino de la place Bellevue à Biarritz, qui assure également la gestion du Casino-Salon de Trouville. Ce nouveaux concessionnaire entreprend alors une campagne de travaux de réfection : la toiture de papier bitumé est remplacée par une toiture en zinc. Un pavillon surhaussé composé d'une arcade cintrée surdimentionnée et couverte d'une toiture à double pente remplace la composition initiale en lui conférant une plus grand homogénéité. En 1900, un incendie ravage partiellement l'établissement. Les quelques travées endommagées sont alors reconstruites. C'est probablement en 1896 que l'extrémité de la façade correspondant à l'entrée de la salle du music-hall est totalement remodelée. Elevée d'un étage et flanquée de deux tours minarets, elle s'apparente à celle du célèbre théâtre de l'Eden qui s'élevait alors rue Boudreau à Paris. Lorsque Durville, chargé de concevoir le nouveau casino municipal de Trouville sur l'emplacement de l'ancien hôtel de ville et l'Eden-Casino, élaborera un avant-projet conservant la façade indo-mauresque de la salle de spectacle, il prendra soin de maintenir un des minarets affecté au poste de vigie nécessaire à la navigation. Toutefois, aucune partie de la façade ne subsistera lors de l'exécution du nouveau casino. Arguant de la vétusté du bâtiment, la municipalité fait araser une première partie des bâtiments les 8 et 9 mars 1912. Celle destruction met un terme à l'existence de l'un des établissements de loisirs les plus célèbres de la Côte Fleurie à la Belle Epoque.
-
Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle
- Secondaire : 4e quart 19e siècle
-
Dates
- 1876, daté par source
-
Auteur(s)
- Auteur : architecte attribution par source
- Auteur : architecte attribution par source
- Auteur : architecte attribution par source
- Personnalité : commanditaire attribution par source
-
État de conservationdétruit
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1993 à 2012, associé à l'étude sur le canton de Cambremer (Calvados), puis en charge des études sur les stations balnéaires de Deauville et Trouville (Calvados).
Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1993 à 2012, associé à l'étude sur le canton de Cambremer (Calvados), puis en charge des études sur les stations balnéaires de Deauville et Trouville (Calvados).