• enquête thématique régionale, céramique industrielle de Basse-Normandie
usine de grès Poterie Désiré Rigaut
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Calvados - Trévières
  • Commune Le Tronquay
  • Lieu-dit la Tuilerie
  • Adresse 13 route de Bayeux-Saint-Lô
  • Cadastre 1830 B 585, 586, 587  ; 2019 B 476
  • Dénominations
    usine de grès
  • Appellations
    Poterie Désiré Rigaut
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, logement, séchoir, charretterie

L'ancienne poterie de Désiré Rigaut est située au sud de la route nationale 172 au village de la Tuilerie, au Tronquay. Le four à pot cadastré B586 dans l'ancien cadastre a été construit en 1859 et avait alors une valeur locative de 10 F, valeur moyenne retrouvée dans le courant du XIXe siècle pour ce type de construction, dans les trois centres du Tronquay, de Noron-la-Poterie et de Saint-Paul-du-Vernay. Ce four a été édifié alors que préexistait une maison cadastrée B586 et un bâtiment B587, mentionnés sur l'atlas cadastral de 1830. Jusqu'en 1928, date de sa vente à Désiré Rigaut, ces bâtis appartiennent à Paul Anne, cabaretier au Tronquay. Les potiers qui y exercèrent leur métier étaient les Rigaut : Désiré Rigaut, son père Julien et son grand-père.

Si le père de Désiré Rigaut a 2 tourneurs vers 1895 (Lallier, D. 1944, p.35), Désiré Rigaut, lui travaille seul. Il est d'ailleurs aussi indépendant de tout marchand : il achète ses matières premières et commercialise lui même ses produits. Sa production reste tout à fait traditionnelle. L'argile y est préparée en partie aux pieds et à la main et avec l'aide d'un broyeur à bras. Jusqu'à la fin de l'exploitation, les objets sont tournés au tour à bâton. Désiré Rigaut abandonne le métier de potier en 1923, pour se consacrer pleinement à l'agriculture : la loge et le four sont portés, en 1926, à "bâtiment rural". Désiré Rigaut rachète cependant l'ancienne poterie de Constant Moussel, construite en 1882 (AD Calvados. 3P 7330), en 1930 pour l'abandonner un ou deux après. Il est l'exemple même des derniers potiers paysans qui possédaient quelques vaches et hectares de terre.

En retrait et parallèlement à la route nationale 172, précédée d'une cour au nord, se trouve une maison d'habitation à un étage édifiée en schiste et couverte d'une toiture à deux pans vêtus d'ardoises (IVR25_19891400994X). Dans une pièce de ce corps de bâtiment, dans la partie ouest, était établi au rez-de-chaussée l'atelier de poterie. En 1943 (Lallier, D., 1944), il ne subsistait plus que l'emplacement de trois roues à bâton. Cette pièce est aujourd'hui transformée en logement.

A l'est du bloc maison-atelier, est situé un corps de bâtiments formé de deux parties. Le plus près de la maison est une construction de plan quadrangulaire édifiée en brique et couverte en tuiles mécaniques : ce petit bâtiment a servi de séchoir. Dans son prolongement est un bâtiment quadrangulaire (10 m x 4 m) à charpente en bois de type hangar orienté nord-sud. La toiture à deux pans couverte en tuiles mécaniques repose sur des piliers en briques mécaniques formant trois travées. Les élévations ouest et est sont hourdées de mahons de 45 litres déclassés empilés les uns sur les autres et liés avec du torchis (IVR25_19891400993X). Cette charretterie s'ouvrait sur tout le côté sud. Ce bâtiment sert aujourd'hui de remise.

Presque contigus à la charretterie, à l'ouest et au sud de la maison, sont situés la loge et l'emplacement du four détruit. La loge est un petit bâtiment quadrangulaire (10 m x 7 m) qui possède sur son élévation ouest une porte d'accès. Sur le pignon sud de cette construction en schiste à toiture à deux pans et en rez-de-chaussée, la trace du four est visible dans la partie inférieure du mur, tandis qu'une porte à l'étage indique l'existence d'un grenier sous combles qui dut servir de braisière (IVR25_19891400992X). Le four a été détruit il y a seulement quelques années, sa construction devait être similaire au four de la poterie Moussel.

  • Murs
    • schiste
    • brique
  • Toits
    ardoise, tuile mécanique
  • Étages
    1 étage carré, rez-de-chaussée, étage de comble
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté, détruit
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    four

Le four Moussel/Rigaut, par sa structure, semble une construction antérieure au four Dubost. Construction en 1885.

Documents d'archives

  • AD Calvados. 3P 7330. Le Tronquay. Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1881-1911.

Bibliographie

  • LALLIER, Dan. Monographie : Mission en Normandie. Unité de description 20130452/7. 1944. (Archives nationales. Fonds Marcel Maget).

Date d'enquête 1989 ; Date(s) de rédaction 1989
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Histoire et Patrimoine Industriels de Basse-Normandie (HPI)
(c) Association des amis de la poterie de Ger