Cette scierie est fondée au début du XXe siècle par la société J. Moens. Elle est implantée à proximité de la gare de Ménesqueville afin de profiter des infrastructures ferroviaires pour le transport des grumes. L'usine se compose d'ateliers de débitage et d'affutage équipés de machines-outils (scies mécaniques...) entraînées par une machine à vapeur, de halles de séchage et comprend une desserte ferroviaire privée.
Après la Seconde Guerre mondiale, la scierie est reprise par la société anonyme Chabé qui a son siège social à Paris et qui va procéder à une importante extension du site au début des années 1950 : un pont roulant en béton servant à lever et transporter les grumes est installé entre la voie de chemin de fer privée qui dessert l'usine et une nouvelle halle de séchage à ossature en béton, de nouveaux ateliers sont construits en parpaing de béton ainsi que des bâtiments à usage de bureau et d'habitation et un transformateur électrique est mis en service.
La scierie Chabé a fermé à la fin des années 1980 et depuis cette date l'usine est désaffectée et en partie détruite.
Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.