Dossier d’œuvre architecture IA50001560 | Réalisé par
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique, Cherbourg-Octeville
plage artificielle actuellement Plage Verte
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cherbourg-Octeville - Cherbourg
  • Commune Cherbourg-Octeville
  • Adresse port de plaisance

L'aménagement à Cherbourg, en amont de la place Napoléon, d'une grande plage artificielle destinée à offrir à la population un nouvel espace de baignade depuis la disparition de la plage des Mielles remonte à l'année 1927. Conçu par l'ingénieur des ponts et chaussées Marcel Chalos, le projet, financé conjointement par l’État et la Chambre de Commerce, prévoit alors la création d'une vaste étendue sableuse, formée à partir des déblais du nouveau port en eau profonde. Initiés en 1929, les travaux, confiés à l'Entreprise des Travaux de l'Ouest et exécutés à l'aide d'une machine spécialisée dans l'aspiration des matières concassées, s'achèvent le 31 mai 1932, date à laquelle la plage est ouverte officiellement aux baigneurs par la Chambre de Commerce. Délimitée à l'est par la petite jetée, à l'ouest par le mur de la darse de béton, où se situe la base d'hydravions construite par la Marine entre 1917 et 1930, la nouvelle plage adopte la forme d'un trapèze. Celui-ci est divisé en deux parties, selon l'article 1236 du règlement édicté par le maire Jules Le Brettevillois le 21 juillet 1933 : une partie à l'ouest réservée à la société nautique sur une largeur de 20 mètres derrière l'ancienne vigie de Longlet, une partie à l'est jusqu'à la petite jetée, réservée aux baigneurs. Fréquenté dès son inauguration par une foule nombreuse, le lieu, loué à la Ville par l'administration des Domaines pour une durée de neuf ans reconductible, est équipé aussitôt par la municipalité de petites cabines de bains peintes en clair (15 pour les hommes, 15 pour les femmes), dessinées par l'architecte municipal René Charles-Louis Drancey. L'endroit, progressivement abandonné par les baigneurs au début des années 70 lors de la création du port de plaisance, disparaît définitivement en 1992 avec l'aménagement de la Plage verte.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1932, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Chalos Marcel
      Chalos Marcel

      Source : https://patrimoine.enpc.fr/famille_des_ponts?id=836

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      ingénieur attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Drancey René-Charles-Louis
      Drancey René-Charles-Louis

      Né à Cherbourg le 24 mai 1876, décédé le 12 juillet 1958, René-Charles-Louis Drancey est le fils de l'architecte Gaston Drancey et descend par sa mère d'une célèbre famille d'artistes cherbourgeois, les Fréset. Nommé à la direction technique du domaine communal, il y montre, comme le rapporte Michel Leloutre dans sa notice nécrologique (Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, vol. XXVI, 1961, pp. 9-10), « des qualités de mesure, d'intelligence et de goût qui étaient la marque de cet homme modeste dont la haute conscience professionnelle s'alliait aux dons de l'artiste ». Le 3 avril 1946, il devient membre titulaire de la Société nationale académique de Cherbourg. Dans cette même ville, il réalise le stade municipal en béton armé Hennebique (18 rue Pierre-de-Coubertin, 1931-1934) et l'hôtel rénové de la Caisse d'épargne de la rue Guillaume-Fouace. Avec Alphonse Ravous, architecte ingénieur chez Hennebique, il édifie les cuves à cidre de la Société coopérative La Fraternelle (1908-1913).

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte de la ville attribution par travaux historiques

L'ancienne plage est occupée de nos jours par une vaste pelouse, baptisée Plage Verte, qui sert de lieu de détente et de promenade à la population.

  • État de conservation
    détruit

L'aménagement de la plage artificielle illustre les conséquences importantes que le développement de la navigation transatlantique exerce alors sur le cadre des vie des habitants. Elle est à ce titre une des réalisations majeures de la période, avec le port transatlantique (IA50001337) et la gare maritime (IA50001356).

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Région Normandie - Inventaire général
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Articulation des dossiers