Dossier collectif IA27001658 | Réalisé par
Chéron Philippe (Contributeur)
Chéron Philippe

Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.

Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.

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Pottier Gaëlle (Enquêteur)
Pottier Gaëlle

Chercheuse associée au Parc naturel des Boucles de la Seine Normande depuis 2014, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti et des éléments de paysage associés.

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  • inventaire topographique, boucles de la Seine normande
les marnières de Barneville-sur-Seine
Auteur
  • Chéron Philippe
    Chéron Philippe

    Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.

    Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.

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Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    grotte, puits d'extraction
  • Aires d'études
    Pays du Roumois
  • Adresse
    • Commune : Barneville-sur-Seine

Nom prénom

Section Parcelle cadastrale

(cadastre napoléonien)

Lieu-dit

État

Caractéristiques connues

Observations

Bécherel Charles Eugène

Section E, n° 220

Les Côtes des Longues Vallées

Demande de remise en exploitation d’une ancienne carrière existante, 1890

A 30 mètres du chemin vicinal n° 7 et à 24 mètres du chemin vicinal n° 101 de Hauville à La Londe

Billy Édouard

Section B, n° 58

Demande d’ouverture en 1906

Buisson Alphonse

Non localisée

Pas de renseignements

Propriétaire décédé vers 1890

Desmoulin Ernest

Section A, n° 54

L’Oraille

Demande d’ouverture en 1882

A 18 mètres du chemin du Landin à Barneville. Abandonnée au printemps 1890. Rebouchage en surface (madriers + terre)

Dumont Henri

Section D, n° 155

Hameau La cavée Renard, clos de la Bergerie

Déclarée, explorée

Profondeur du puits : 20 m. Diamètre : 1,40 m. Chambres de 1 à 3 mètres de haut.

Passe sous le chemin vicinal n° 78. Abandonnée en 1890 suite à l’effondrement du puits.

Dumont Henri

Section D, n° 105

Hameau La cavée Renard, clos de la Bergerie

Demande d’ouverture 1911

Dumont Henri

Section D, n° 108

Hameau La cavée Renard, clos de la Bergerie

Demande d’ouverture en 1901 suite à l’abandon de la précédente

A 63 m. du chemin de Barneville à Mauny. A 48 m. du chemin de la Fromagère à la Houssaye.

Goudet Pierre

Section F, n° 167

La Coquinerie

Existante déclarée en 1873

Goudet Pierre

Section D, n° 388

La Coquinerie

Demande d’ouverture d’un nouveau puits en 1890 suite à l’effondrement de l’ancien.

Profondeur puits : 18 mètres

Rejoint l’ancienne cavité créée sur la même parcelle

Larcher Joseph

Section D, n° 388

La Rue de Maulny

Existante. Déclarée en 1912

Nouveau tableau

Les marnières exploitées sur le territoire de Barneville-sur-Seine sont de deux types : à ciel ouvert et souterraines. Il était à l'origine certainement plus facile d'exploiter les marnières ouvertes à flanc de coteau, en revanche leur éloignement relatif par rapport aux champs rendait le transport plus complexe, notamment à travers les zones boisées. A partir de 1853, les exploitants ont l'obligation de déclarer les cavités et de faire une demande préalable avant toute nouvelle excavation. Les effondrements de chemins vicinaux où passent les lourds charrois commencent à inquiéter les autorités. Dans la seconde moitié du 19e siècle, Les ingénieurs des mines procèdent à des tournées systématiques et sont chargés d'inventorier et d'estimer les nuisances éventuelles liées aux cavités souterraines.

Les déclarations, demandes d'ouverture ou de réouverture se succèdent pendant près de quarante années. Le 17 mars 1873, un particulier adresse la demande suivante en mairie : "Goudet Pierre, propriétaire demeurant à Barneville a l’honneur de vous exposer qu’il a l’intention d’ouvrir une manière dans une pièce de terre en labour, close de hayes au nord, au midi et au levant, contenant 1 hectare 015, portée au plan cadastral de Barneville sous le n° 167 de la section F (triège de la Coquinerie) ; que les travaux seront faits par les ouvriers marnerons ordinairement employés à cela ; l’exploitation ne sera pas permanente, elle aura lieu cette année par Sanson Édouard, domicilié à Bourg-Achard, qui travaille à forfait et à son corps défendant. Le puits sera percé à 75 mètres du chemin d’intérêt commun n° 5 de Hauville au fonds du chêne. Il s’agit monsieur l’adjoint d’extraire la marne à travers une couche de terre argileuse mêlée de silex et glaise d’une épaisseur de 15 mètres ; le mode d’exploitation se fera par galeries souterraines avec trémies." L’adjoint au maire lui répond qu'il "est d’avis que la demande ci-dessus peut être accordée sans danger, attendu que la contenance de la pièce de terre permet d’établir la marnière à une distance plus grande que celle indiquée par les règlements du chemin d’intérêt communal n° 5 de Hauville au fonds du Chêne ainsi que des voisins". La dernière demande enregistrée date de 1912.

Les carriers ont fréquemment apposé leur nom sur la roche et daté leurs travaux souterrains. Ces indications permettent de situer la période d'activité principale dans le dernier quart du 19e siècle pour le secteur concerné.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle
    • Secondaire : 20e siècle

Les marnières souterraines de Barneville-sur-Seine possèdent des puits ayant en moyenne 15 à 18 mètres de profondeur qui correspondent à la hauteur de la couche argileuse dans ce secteur. Les chambres sont de hauteur variable, allant de 1 à 3 mètres et les galeries, quand elles présentes, sont plus ou moins étendues en fonction de la nature des sols. Les plus vastes marnières possèdent des piles agencées par les carriers pour palier les risques d'effondrement. Les onze marnières connues ont été déclarées entre 1873 et 1912. Certaines avaient déjà été préalablement exploitées et ont été remises en activité dans les années 1890.

  • Toits
  • Murs
    • pierre
    • silex
  • Décompte des œuvres
    • repérées 11
    • étudiées 1

Documents d'archives

  • AD27, Série 33 O 5 (3). Barneville-sur-Seine, marnières déclarées 1880-1910

    Archives départementales de l'Eure, Evreux
  • AD27, Série 33 S 6 (39). Barneville-sur-Seine, marnières déclarées 1880-1910

    Archives départementales de l'Eure, Evreux
  • AD Eure, Série EDT, 39 EDT 19. Barneville-sur-Seine.

    Archives départementales de l'Eure, Evreux : 39 EDT 19
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Région Normandie - Inventaire général
Chéron Philippe
Chéron Philippe

Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.

Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.

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Pottier Gaëlle
Pottier Gaëlle

Chercheuse associée au Parc naturel des Boucles de la Seine Normande depuis 2014, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti et des éléments de paysage associés.

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