Dossier collectif IA50001655 | Réalisé par
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

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  • inventaire topographique, Cherbourg-Octeville
les immeubles de Cherbourg-Octeville
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Communauté Urbaine de Cherbourg

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    immeuble
  • Aires d'études
    Cherbourg-Octeville
  • Adresse
    • Commune : Cherbourg-Octeville

Les plus anciens immeubles cherbourgeois remontent à la fin du Moyen Age et au début de la Renaissance. Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, ces derniers accueillent la majeure partie de la population, ce que confirment les registres de distribution du sel dont les données comptabilisent, à partir du Siècle des Lumières, le nombre de foyers par édifice.

Au XIXe siècle, sous l’effet de la croissance démographique, le nombre des habitations collectives augmente. Réalisées à l’initiative d’entrepreneurs et de grands commerçants, tenus de se conformer aux règles imposées par le Plan général d’alignement de la ville de Cherbourg constitué en 1824, ces dernières se multiplient le long des voies ouvertes dans les quartiers du faubourg, de la Bucaille et du Val de Saire, ainsi qu’autour des nouvelles places publiques (place Divette, place d’Armes).

A partir de la seconde moitié du XIXe siècle, plusieurs de ses immeubles se superposent, en centre ville, à des constructions plus anciennes, contribuant ainsi au renouvellement du paysage urbain. La plupart de ces édifices n’ont pas laissé de noms d’architectes hormis les deux immeubles du 31 et 37ter rue Albert Mahieu (IA50001473, IA50001472), réalisés par René Levavasseur (1881-1962).

La proportion d’immeubles bâtis recule nettement lors de l’entre-deux-guerres puis de la Reconstruction, au profit des cités et des grands ensembles, dont les créations sont encouragées par les lois sur le logement social (loi Bonnevay en 1912 et Loucheur en 1928) puis par les ZUP (Zone à Urbaniser en Priorité).

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Levavasseur René
      Levavasseur René

      Architecte dont les constructions se concentrent à Cherbourg et dans le Cotentin. Source :Site internet Academic consulté le 08/03/2017, URL : http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/1425610.

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      architecte
    • Auteur :
      Levesque René
      Levesque René

      René Levesque est l'auteur de l'hôtel de ville, de la gendarmerie, du bureau de poste, de l'usine à gaz, de l'école de garçons et du vélodrome d'Equeurdreville, de deux cliniques (docteur Ardouin et docteur Viel), de la chapelle de l'institut Saint-Paul, de la cité dite des Trente-Deux Logements (rue du docteur Carré), d'une maison Art Déco (44 rue du Val-de-Saire), de la villa Pâquerette (125bis rue Émile Zola) et de l'agrandissement de l'hôte du vice-amiral Lecannelier) à Cherbourg, de l'agrandissement de l'hôtel Millet à Landemer, de plusieurs écoles et salles des fêtes à Portbail, Néhou, Vindefontaine, La Haye-du-Puits, Saint--Sauveur-le-Vicomte, Saint-Lô et Tourlaville. Il intervient également sur les églises de Nacqueville, Saint-Laurent de Tocqueville, Notre-Dame de Cretteville (rénovations) et Saint-Joseph-des-Mielles à Tourlaville (construction).

      Concernant les sources conservées aux archives départementales de la Manche, voir le Portail européen des archives (consulté le 08/03/2017) :

      URL : https://www.archivesportaleurope.net/ead-display/-/ead/pl/aicode/FR-FRAD050/type/fa/id/FRAD050_00690.

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      architecte

Bâtis à l’aide de matériaux locaux (schiste bleu vert pour le gros oeuvre, grès quartzeux du Roule ou pierre calcaire de Valogne pour les encadrements) les premiers immeubles cherbourgeois se présentent comme des constructions de taille modeste. Leur hauteur ne dépasse par deux étages, sans compter le comble ou le surcroît, et leur largeur n’excède pas, en raison de l’exiguïté des parcelles sur lesquelles ils sont bâtis, deux, voire trois travées. La circulation est assurée par un escalier à vis, situé en hors-oeuvre, la toiture est en schiste dite pierre du pays (ensemble de 9 immeubles 41-59 rue au Blé, IA50001447, immeuble 20, 22 place de la Révolution IA50001439).

Bien que ses bâtisseurs restent fidèles aux mêmes matériaux de construction, le Siècle des Lumières apporte quelques modifications à cette typologie. Sous l’effet d’une première croissance démographique, l’élévation gagne un étage. La façade ordonnancée est éclairée par des baies en arc segmentaire, les escaliers en bois, à volée droite ou à quartiers tournants, se substituent aux structures en pierre et en colimaçon (immeuble 12 rue de la Marine, IA50001432, 32 rue de la Marine, IA50001431). L’ensemble de ces caractéristiques perdure largement jusqu’au milieu du XIXe siècle, période où les édifices ne se distinguent alors de leurs prédécesseurs que par la forme des ouvertures, désormais rectangulaires, le profil des lucarnes, encadrées par des ailerons, et la présence, en certaines occasions, d’un balcon en fer forgé (ensemble de 5 immeubles 17-27 rue du Commerce, IA50001442, immeuble 54 rue Tour Carrée, IA50001449, Immeuble 66 quai Alexandre III, IA50001573).

A l’exemple de l’architecture pavillonnaire, une évolution importante caractérise la période qui s’étend du second Empire à la veille de la Première Guerre mondiale. Celle-ci est marquée par l’usage systématique, au côté des matériaux traditionnels, du granite pour les fondations ainsi que de la brique pour le gros oeuvre (immeuble 62 quai Alexandre III, IA50001572), l’introduction en façade principale de nouveaux motifs décoratifs d’inspiration florale ou figurée (immeuble 40, 42, 44 rue de la Marine, IA50001425, immeuble du limonadier Charles-Louis Bolle 56, quai de Caligny IA50001493) et l’apparition, dans l’ancien quartier intramuros, de constructions de type haussmannienne (immeubles 27, 29, 31 et 37ter rue Albert Mahieu IA50001476, IA50001473, IA50001472, immeuble 22 rue au Fourdrey, IA50001445).

L’entre-deux-guerres voit s’affirmer des réalisations plus hétéroclites, où voisinent des oeuvres d’inspiration éclectique (immeuble 15 rue Albert Mahieu, IA50001477), Art déco (immeubles 8 rue Henri Dunant, IA50001501 et 26, 28 rue François Lavieille, IA50001456) et régionalistes (ensemble de 2 immeubles 84-90 rue de l’Abbaye, IA50001548).

  • Toits
    schiste en couverture, ardoise
  • Murs
    • béton
    • brique
    • calcaire maçonnerie
    • granite maçonnerie
    • schiste maçonnerie enduit
    • grès maçonnerie
  • Décompte des œuvres
    • repérés 949
    • étudiés 55
Date d'enquête 2006 ; Date(s) de rédaction 2010
(c) Région Normandie - Inventaire général
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

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