Dossier d’œuvre architecture IA50001334 | Réalisé par
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

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  • inventaire topographique, Cherbourg-Octeville
fort du Roule actuellement musée de la Libération
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cherbourg-Octeville - Cherbourg
  • Commune Cherbourg-Octeville
  • Adresse colline du Roule
  • Cadastre 2008 AM 3
  • Dénominations
    fort, musée
  • Appellations
    du Roule, de la Libération
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Etabli sur un lieu stratégique, occupé au sud, depuis 1650, par une communauté érémitique et au nord par un premier fortin construit en 1793, le fort du Roule appartient à la série des sept forts des hauteurs (redoute de Trottebec, fort du Roule, fort de la Prevallerie, fort d'Octeville, fort des Varendes, fort du Bennessert et fort d'Hainneville), dont la construction est définitivement arrêtée par la loi du 25 juin 1841 relative à l'achèvement des fortifications de Cherbourg. Retardé par le chantier des forts à la mer et de la Digue du Large, l'aménagement de ce nouvel ouvrage, chargé de défendre simultanément le port militaire au nord et l'entrée de la ville au sud, débute en 1853 et s'achève en 1857. Bâti sous la direction de deux officiers du Génie, le lieutenant-colonel de Rouvière et le capitaine Castel, il comprend alors une caserne pour 100 hommes ainsi qu'un pavillon des officiers, entourés par une enceinte bastionnée, elle-même dotée d'une escarpe de 10 mètres de hauteur et de fossés creusés dans le roc. Situé à 90 mètres au-dessus du niveau des eaux, il est relié à la plaine par une rampe aménagée en 1795 et un petit escalier situé sur la face nord. Le fort, inspecté le 5 août 1858 par Napoléon III lors de sa venue à Cherbourg, fait l'objet sous la Troisième République de plusieurs transformations, destinées à adapter ses capacités défensives aux évolutions technologiques. En 1899, dix nouvelles niches à munition sont aménagées dans l'intérieur de l'enceinte tandis qu'en 1930 les locaux sont transformés en poste de commandement pour la DCA, entraînant l'installation de plateformes en béton pour le tir. Siège du quartier général allemand entre 1940 et 1944, il devient, le 6 juin 1954, le premier musée de la Libération, après l'inauguration effectuée par le président de la République René Coty.

Le fort est établi à l'extrémité d'un contrefort élevé à 90 mètres au-dessus de la plaine des Mielles. Construit sur le rocher en grès ferrugineux, il occupe une superficie d'environ 4000 mètres carrés. Une rampe bitumée qui prend naissance à la rue de Paris, permet, depuis le bas de la colline, d'accéder à l'intérieur du fort, dont l'entrée est occupée par deux piliers monumentaux de forme quadrangulaire, précédés par un pont de bois. La caserne des hommes, les latrines, le magasin à poudre ainsi que plusieurs niches à munition sont les principaux témoignages qui subsistent de l'établissement primitif. Le pavillon des officiers, situé à droite du portail d'entrée, a disparu après la Seconde Guerre mondiale. La caserne, occupée par le musée de la Libération, est un bâtiment de plan rectangulaire comprenant un rez-de-chaussée et un premier étage entouré sur trois côtés par un fossé. Le rez-de-chaussée est occupé par de petites ouvertures de forme semi-circulaire, le premier étage par des fenêtres en plein cintre. Les bâtiments sont entourés par une double enceinte bastionnée dotée de quatre bastions principaux et d'un bastionnet. Les bastions situés au sud en forme de losange sont entièrement recouverts par la végétation de même que le fossé et la contreescarpe.

  • Murs
    • béton
    • grès moellon
    • granite pierre de taille
  • Toits
    schiste en couverture
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier droit en maçonnerie
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Le fort du Roule est le seul ouvrage, appartenant à la seconde couronne de forts des hauteurs, à avoir subsisté. Il est ainsi l'un des derniers témoins de la ceinture de fortifications qui entourait Cherbourg côté terre au XIXe siècle, avec les redoutes des Couplets (IA50001670) et du Tôt (IA50001669) qui faisaient alors partie de la première couronne défensive.

Date d'enquête 2006 ; Date(s) de rédaction 2007
(c) Région Normandie - Inventaire général
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

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