Dossier d’œuvre architecture IA50001335 | Réalisé par
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

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  • inventaire topographique, Cherbourg-Octeville
fort Chavagnac
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ministère de la Défense - Service historique de la Marine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cherbourg-Octeville - Equeurdreville-Hainneville
  • Commune Querqueville
  • Adresse roche Chavagnac
  • Cadastre 2010 AB 03
  • Dénominations
    fort
  • Appellations
    Chavagnac
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    port

La construction d'’un nouveau fort en pleine mer, établi entre la pointe de Querqueville et le musoir occidental de la digue, est décidée lors du vote de la loi du 25 juin 1841 relative à l’'achèvement des fortifications de Cherbourg. Le souci de renforcer la sécurité de la navigation dans la passe occidentale, insuffisamment défendue par les tirs éloignés du fort de Querqueville, associé aux craintes suscitées par les nouvelles capacités offensives des premiers bateaux à vapeur anglais, justifient la construction de l’'ouvrage, auquel la loi accorde alors un crédit de 1500000 francs. Arrêtés par la commission mixte des Travaux publics le 20 avril 1846, les premiers plans, réalisés sous l’'autorité du directeur des Travaux hydrauliques, Félix-Jean-Baptiste-Joseph Reibell, associé aux officiers du Génie Javain et Simon, prévoient la construction d’'un fort de forme circulaire, d'’un rayon de 70 mètres de diamètre, doté de trois étages de feux avec rez-de-chaussée, premier étage et plate-forme pour le tir à barbette. Ce premier projet, en dépit de son caractère d'’urgence, est ajourné par la commission mixte des Travaux publics du 21 février 1849 ainsi que par la commission de défense des côtes le 15 mai 1850, préoccupées toutes deux par les conséquences que l’'édification d'’un enrochement sous-marin pourraient avoir sur le régime des eaux dans la rade. Quelques années plus tard, la nécessité d’'améliorer la défense du plan d’'eau à cet endroit détermine cependant les autorités à entreprendre la construction de l’'ouvrage. Confiée, le 13 février 1854, à l’'entreprise Dussaud et Rabattu, la réalisation du soubassement est achevée le 17 septembre 1864, sous l’'autorité de l’'ingénieur des ponts et chaussées Pasquier-Vauvilliers. La partie supérieure, dont le tracé général a été modifié par la commission mixte des Travaux publics le 23 décembre 1857, au profit d’'une silhouette en forme de triangle équipée de 64 sabords, est terminée en 1869 par les officiers du Génie Laberge et Vautier. Sous la Troisième République, la forteresse subit encore des modifications radicales suite à l’'apparition de l’obus-torpille. Entre 1891 et 1894, le premier étage et la plate-forme à barbette sont arasés, tandis que le rez-de-chaussée et la cour sont recouverts par une chape de béton de manière à résister aux capacités destructrices des nouveaux engins de guerre.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Secondaire : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1854, daté par source
    • 1891, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Pasquier-Vauvilliers Jean Baptiste Félix
      Pasquier-Vauvilliers Jean Baptiste Félix

      Ingénieur en chef de première classe des Ponts et Chaussées, adjoint à l'inspection générale des travaux maritimes, Pasquier-Vauvilliers est désigné en qualité de Commissaire au gouvernement, pour assister le ministre de la Marine et des colonies devant la Chambre des députés et devant le Sénat, dans la discussion du projet de loi relatif à la création d'un port à la Pointe-des-Galets (Ile de la Réunion) et à l'établissement d'un chemin de fer reliant ce port à Saint-Pierre et à Saint-Benoît. Date de retraite : 26 mai 1885.

      Sources :

      Site internet Mnesys, L'Union républicaine du Finistère, 7 février 1877, consulté le 6 octobre 2017, URL : http://mnesys-viewer.archives-finistere.fr/accounts/mnesys_cg29/datas/medias/collections/bibliotheque/presse/4MI077/FRAD029_4MI_077_1877_02_02_001_1877_02_28_004.pdf.

      Archives nationales de France consulté le 6 octobre 2017, Ministère des travaux publics, Ingénieurs des Ponts-et-Chaussées (1748-1932), Inventaire-index, cote : F/14/2294/2.

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      ingénieur civil attribution par source
    • Auteur :
      Reibell Félix Jean-Baptiste Joseph
      Reibell Félix Jean-Baptiste Joseph

      Sources :

      Archives nationales de France consulté le 6 octobre 2017, Ministère des travaux publics, Ingénieurs des Ponts-et-Chaussées (1748-1932), Inventaire-index, cote : F/14/2310/2, URL : http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/fonds/edi/sm/sm_pdf/F14%20Ingenieurs%20Ponts.pdf.

      Site internet Wikipedia consulté le 6 octobre 2017, URL : https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9lix_Jean-Baptiste_Joseph_Reibell.

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    • Auteur :
      Javain Jules Auguste
      Javain Jules Auguste

      Né le 1er novembre 1812 à Cherbourg et décédé en 1893. Fils de Paul Honoré Javain général du génie (en retraite à Cherbourg en 1832) et de Marie Anne Groult. Il entre à l’École polytechnique en 1832. Sous-lieutenant élève du génie à l’École d’application du génie et de l’artillerie (1834-1836), il sert aux 1er et 2e R.G. à Arras, Montpellier, Vincennes (1837-1839) et pendant 6 ans, à Cherbourg. A 27 ans, il est lieutenant du génie (mentionné comme tel dans l'acte de naissance de son cousin Jules-Louis Dufresne né en 1840 à Cherbourg et figurant à titre de témoin). Marié le 2 juillet 1855, il est nommé général le 19 décembre 1870. Blessé le 13 janvier 1871, il pars en retraite en 1878. Commandeur de la Légion d'honneur par décret du 5 mai 1871.

      Sources :

      Site internet BNF, Gallica consulté le 10 octobre 2017 : Le Temps, 18 avril 1893, Nécrologie, URL : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k233672z/f3.item.r=Javain.texteImage.zoom

      État nominatif, par affaires et par corps, des officiers tués ou blessés dans la deuxième partie de la campagne (du 15 septembre 1870 au 12 février 1871) : guerre de 1870-1871 / par A. Martinien, publié sous la direction de la section historique de l'état-major de l'armée13 janvier 1871, URL : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6461447x/texteBrut. Coup de main sur le Moulin-de-Pierre.

      Site internet des Archives nationales de France, Inventaire F/1a,F/4,LH - F/1bI/331, Dictionnaire biographique des préfets (septembre 1870-mai 1982) consulté le 10 octobre 2017, URL : https://francearchives.fr/fr/facomponent/925f7ceedb2f1b4c9b0ac4ada97bc6e8ee90401c.

      Base Léonore consultée le 10 octobre 2017, URL : http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=Cnoms&VALUE_1=Javain&FIELD_2=PRENOMS&VALUE_2=&FIELD_3=DATE-NSS&VALUE_3=&FIELD_4=LIEU-NSS&VALUE_4=&FIELD_5=Nom%20de%20jeune%20fille&VALUE_5=&FIELD_6=SEXE&VALUE_6=Homme&FIELD_7=COTE&VALUE_7=&NUMBER=1&GRP=0&REQ=%28%28Javain%29%20%3aNOM%2cNOM2%2cNOM-JF%2cNOM-MARI%2cSURNOM%2cNOTES%20%20ET%20%20%28%28Homme%29%20%3aSEXE%20%29%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=100&DOM=All.

      Site internet Bibliothèque Centrale École polytechnique consulté le 10 octobre 2017, URL : http://bibli-aleph.polytechnique.fr/F/?func=find-b&request=JAVAIN+Jules+Auguste+1832&find_code=WPE&adjacent=N&local_base=BCXC2.

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      ingénieur militaire attribution par source
    • Auteur :
      Marchais de Laberge Jean Baptiste Gustave
      Marchais de Laberge Jean Baptiste Gustave

      Sources :

      Site internet Military photos, historique du 1er régiment du génie consulté le 10 octobre 2017, URL : http://www.military-photos.com/histo1gen.htm.

      Site internet de l’École Polytechnique, École Centrale (anciens élèves) consulté le 10 octobre 2017, URL : https://bibli-aleph.polytechnique.fr/F/X6FVEYHPKHBRYYMYSY81XYCXEKN72N237K7MP7KUI86AKYISV2-33130?func=full-set-set&set_number=000363&set_entry=000005&format=999.

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    • Auteur :
      Simon Auguste-Laurent
      Simon Auguste-Laurent

      Admis au service du génie. Lieutenant-colonel ingénieur en chef à Cherbourg.

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      ingénieur militaire attribution par source
    • Auteur : ingénieur militaire attribution par source
    • Auteur :
      Dussaud Jean
      Dussaud Jean

      Source :

      Site internet Academia.edu consulté le 24 octobre 2017, Fabrien Bartolotti, De Marseille au canal de Suez. L'ascension d'une entreprise de travaux publics maritimes : Dussaud frères (1845-1869), Mémoire de Master II : histoire et humanités : Université Aix-Marseille : 2012-2013, p. 12-14, URL : https://www.academia.edu/19665476/De_Marseille_au_canal_de_Suez._Lascension_dune_entreprise_de_travaux_publics_maritimes_Dussaud_fr%C3%A8res_1845-1869_.

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    • Auteur :
      Rabattu Louis-Ferdinand (?)
      Rabattu Louis-Ferdinand (?)

      Entreprise sise place Saint-Étienne à Nice. Associé à Jean Dussaud pour les travaux du port de Cherbourg (1853-1864).

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Implanté au nord de la roche Chavagnac, vaste écueil de 145 mètres de long sur 58 mètres de large, recouvert par 5 mètres d’eau aux basses mers d’'équinoxe, le fort Chavagnac est situé à 1000 mètres du fort de Querqueville et à 1300 mètres du fort du musoir occidental. Il adopte la forme d’'un triangle allongé, aux angles arrondis, bordé au sud-est par un petit port de refuge doté de deux épis maçonnés. Sa base est composée d’'un enrochement de blocs naturels, issu des déblais de l'’arrière-bassin de l’'arsenal et des carrières du Roule. Elle est également recouverte par un lit de béton hydraulique et une plate-forme maçonnée, élevée à deux mètres au-dessus des vives eaux. Protégé par un bourrelet d'’enveloppe destiné à préserver ses fondations contre l’'action des vagues ainsi qu’à garantir le bas des casemates contre le choc des projectiles ennemis, le fort est doté de trois faces principales, percées de sabords de forme quadrangulaire. La partie supérieure du rez-de-chaussée et l'’ancienne cour sont recouvertes par une chape de béton. L’'entrée se situe au sud du côté de la rade. La forme elliptique de l'ouvrage, dont les différents niveaux étaient regroupés à l'origine autour d'une cour centrale, s'inspire du fort Boyard réalisé, à l'entrée de l'estuaire de la Charente, entre 1837 et 1859.

  • Murs
    • béton
    • granite pierre de taille
    • quartzite
    • schiste moellon
  • Toits
    béton en couverture
  • Étages
    rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • terrasse
  • État de conservation
    vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété privée, Mis en vente en septembre 2016 par la Direction de l'immobilier de l'Etat (DIE), le fort a été acquis le 6 mars 2017 par une société immobilière sise à Paris. Montant de la transaction non connu.
  • Éléments remarquables
    ouvrage d'entrée
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Région Normandie - Inventaire général
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

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