Dossier d’œuvre architecture IA50000317 | Réalisé par
Patte Erwan
Patte Erwan

Chercheur mis à disposition par le parc naturel régional des marais du Cotentin et du Bessin de 2001 à ???, en charge des études sur la communauté de communes Sèves-Taute (Manche) et sur l'architecture en terre dans le parc naturel régional des marais du Cotentin et du Bessin.

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  • inventaire topographique, communauté de communes de Sèves-Taute
ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de Sèves-Taute - Périers
  • Commune Saint-Germain-sur-Sèves
  • Lieu-dit la Bergerie
  • Cadastre 1814 A2 89  ; 1959 A2 78  ; 1959 A2 77, 78 ; 1814 A2 90  ; 1959 A2 80
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, toit à porcs, charretterie, édifice agricole, bergerie

Présent sur le cadastre de 1814, le logis est contemporain, voire antérieur, à l'étable qui prend appui, à l'est, sur son mur pignon (17??, date portée sur un linteau de porte de l'étable). La forme cintrée de certaines ouvertures confirme cette datation. Dans le courant de la deuxième moitié du XXe siècle, la terre présente au premier étage de la façade antérieure a été remplacée par du béton aggloméré. Le bâtiment ouest, abritant étables, charretterie et grange à grain, a été réalisé dans le cours du 18e siècle. La bergerie semble avoir été construite à la fin du 18e siècle ou au début du 19e siècle. Dans la première moitié du 19e siècle, à l'est, venant remplacer un bâtiment de moindre dimension (présent sur le cadastre de 1814), est édifié l'ensemble pressoir et cellier. Le toit à porcs et la charretterie ne figurent pas sur le plan cadastral de 1814. Leur réalisation en bauge, l'absence de reprise des charpentes, les piédroits en briques (toit à porcs) et l'appareil soigné du solin (charretterie) permettent d'en situer la construction dans le cours du 19e siècle. L'étable qui jouxte le bloc-à-terre sud date du 19e siècle. Vers 1925, les différentes couvertures sont refaites en ardoise dite du Cantal, les toitures du logis et du toit à porcs sont percés de lucarnes.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : limite 18e siècle 19e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle
    • Secondaire : 2e moitié 20e siècle

Adossé, à l'est, à l'ensemble étables-toit à porcs, le logis de plan rectangulaire tourne le dos à la route et fait face à l'ensemble étable-pressoir-cellier. Cette disposition parallèle des parties constituantes de la ferme n'est pas des plus courantes sur l'aire d'étude. La façade principale du logis est orientée au nord, alors que l'on privilégie traditionnellement une orientation au sud. C'est donc l'agencement des bâtiments entre eux et une relative fermeture côté route qui ont été privilégiés. Cette vaste habitation à deux niveaux de six travées comporte en fait deux logements juxtaposés. La répartition des volumes n'est pas symétrique entre les deux espaces : celui situé à l'est occupe quatre travées, celui disposé à l'ouest n'en comporte que deux. L'accès au plus grand logis se fait côté cour (nord), côté sud (sur l'arrière) pour le plus modeste. Le rez-de-chaussée est entièrement appareillé en grès, tandis que le premier étage est en bauge (sur la façade antérieure, la terre a été remplacée par un appareil de béton aggloméré). Nettement moins élevée que le logis, l'étable en bauge sur solin de grès, de plan rectangulaire, comporte cependant un étage ; deux travées de portes donnent accès au rez-de-chaussée, une gerbière dessert le premier étage, le comble couvert en ardoises dites du Cantal est accessible par une lucarne à croupe débordante. Le toit à porcs, de plein pied, est de plan rectangulaire. En bauge sur un solin de grès, il ouvre par une porte unique encadrée de part et d'autre d'un jour carré. La couverture en ardoises du Cantal est interrompue par une lucarne à croupe débordante, seul accès aux combles. Ouverte sur sa face nord, la charretterie, de plan rectangulaire, tourne le dos à la route. Construite en bauge, elle se démarque de autres charreterries de la région par son solin, tant par le soin apporté à la mise en oeuvre de son appareil que par les galets qui le composent. Deux phases de construction se distinguent nettement, mais l'ensemble montre une même mise en oeuvre du solin, une même couleur de terre (ocre jaune), une même hauteur de levées (environ 1 mètre) et une couverture commune (en ardoise). Ce bâtiment regroupe trois fonctions : herbagère, céréalière et cidricole, ces deux dernières identifiables par deux excroissances sur la façade postérieure, l'une correspondant à l'emplacement de l'aire à battre le grain, l'autre à celle d'une presse à longue étreinte. Cette typologie ne se retrouve que dans les grandes exploitations du secteur d'étude. L'étable en bauge qui jouxte le bloc-à-terre sud se compose d'une seule travée donnant accès à l'étable au rez-de-chaussée et au fenil à l'étage. La bergerie, en bauge, est couverte d'un toit à l'impériale.

  • Murs
    • terre
    • bauge
    • grès
    • brique
    • ciment
    • moellon
    • béton aggloméré
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan rectangulaire régulier, plan centré
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble, en rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur
  • Typologies
    Bâti en terre ; Bloc-à-terre
  • État de conservation
    état moyen, bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Sites de protection
    parc naturel régional

L'usage de l'ardoise dite du Cantal et le toit à l'impériale de la bergerie sont atypiques dans la région. La dépendance en bloc-à-terre regroupant les fonctions céréalières, herbagères et cidricoles est à signaler.

Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2002
(c) Région Normandie - Inventaire général
Patte Erwan
Patte Erwan

Chercheur mis à disposition par le parc naturel régional des marais du Cotentin et du Bessin de 2001 à ???, en charge des études sur la communauté de communes Sèves-Taute (Manche) et sur l'architecture en terre dans le parc naturel régional des marais du Cotentin et du Bessin.

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