Dossier d’œuvre architecture IA50001624 | Réalisé par ;
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

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  • inventaire topographique, Cherbourg-Octeville
établissement de bienfaisance des petites sœurs des pauvres puis École Supérieure des Beaux-Arts dite ESBACO
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cherbourg-Octeville - Cherbourg
  • Commune Cherbourg-Octeville
  • Adresse 109 avenue de Paris
  • Cadastre 2008 AR15
  • Dénominations
    établissement de bienfaisance, école
  • Appellations
    des petites soeurs des pauvres, des Beaux-Arts, ESBACO
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle, conciergerie, dépendance

L’installation à Cherbourg de la congrégation des petites soeurs des pauvres, communauté fondée en 1839 par Jeanne Jugan à Saint-Servant-sur-Mer (Ille-et-Vilaine), remonte à l’année 1867.

En 1874, suite à la reconnaissance légale de leur succursale par le conseil municipal le 20 juin 1873, les sœurs obtiennent le droit d’acquérir un terrain situé 47-49 avenue de Paris pour y faire construire un établissement aux capacités d’accueil élargies. Ce dernier est édifié entre 1878 et 1880, mais sa chapelle, réalisée à partir des plans d'un ecclésiastique, n’est bénie qu’en 1890 par Mgr Germain, évêque d'Avranches et Coutances. La balustrade en bois de la tribune est l’œuvre d’un des vieillards pensionnaire de la maison.

Le 13 juin 1975, après le départ de la communauté, l’établissement est acquis par la Ville. Ses locaux sont alors occupés par plusieurs associations (auberge de jeunesse, Centre Régional du Cirque de Cherbourg) ainsi que par l’École des Beaux-Arts qui peu à peu en devient le principal occupant. Une grande partie des lieux est aujourd’hui désaffectée depuis le départ de cette institution et sa fusion avec l’École Régionale des Beaux-Arts de Caen.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1878, daté par source

L'école est implantée au pied de la montagne du Roule, à l'entrée sud de la ville. Elle se situe au carrefour de l'avenue de Paris et de l'avenue Jean-François Millet, entre le jardin public et la place Jacques Demy. L’ensemble, construit en schiste et pierre calcaire de Valognes, comprend trois corps de bâtiment et une chapelle, regroupés autour d’une cour rectangulaire, un pavillon de concierge, établi à l’ouest en bordure de l’avenue de Paris, ainsi que plusieurs dépendances installées au nord-ouest de la parcelle.

Les trois ailes principales, destinées à accueillir les pensionnaires, sont chacune dotées de trois niveaux d’élévation (rez-de-chaussée sur sous-sol, premier et second étage) et couronnées par un toit à deux pans et à croupe. Quelques façades sont enduites, celles donnant sur la cour ont reçu des constructions annexes sur un ou deux niveaux couvertes d'appentis recouverts de métal. L’aile nord est pourvue d’un clocheton en schiste et pierre de taille.

Orientée nord-sud, la chapelle, de plan basilical, mesure 24 mètres de long sur 8 mètres de large. Construite en moellons de schiste enduits, présentant des chaînes d'angle en pierre calcaire, elle est couverte d'un toit à deux pans et à croupe polygonale en ardoise. Découpée en six travées, voûtées d’ogives, elle est éclairée par 13 baies cintrées de style roman encadrées de pierre calcaire, aujourd'hui obturées, mais dont les vitraux sont encore apparents depuis l’extérieur.

La conciergerie, à un étage carré en moellons de schiste enduits, est couverte d'un toit à croupe en ardoise. Les dépendances, à usage de remises et garages, à un étage carré ou en rez-de-chaussée, sont en moellons de schiste et brique et couvertes de toits à longs pans ou d'appentis en ardoise.

  • Murs
    • schiste moellon
    • enduit
    • calcaire pierre de taille
    • brique
  • Toits
    ardoise, métal en couverture
  • Plans
    plan régulier en U
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, étage de comble, rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à deux pans croupe
    • croupe polygonale
    • appentis
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant en charpente
  • État de conservation
    désaffecté
  • Techniques
    • vitrail
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Cet établissement aux proportions monumentales illustre le poids qu'exerçaient au XIXe siècle certaines congrégations religieuses dans les domaines caritatifs. Elle succède à l'établissement en 1833, dans le quartier de la Bucaille, des sœurs de la Charité de Jésus et Marie, dévouées à l'enseignement puis à l'accueil des personnes nécessiteuses (IA50001628), et précède également d'une vingtaine d'année l'installation, près de l'église Notre-Dame du Vœu, de l'orphelinat des membres de l'ordre de saint Vincent de Paul (IA50001624).

Date d'enquête 2006 ; Date(s) de rédaction 2007
(c) Région Normandie - Inventaire général
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

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