Dossier d’œuvre architecture IA14005700 | Réalisé par
Lecherbonnier Yannick
Lecherbonnier Yannick

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1982 à 2001. Spécialité : patrimoine industriel. Chef du service Régional de l'Inventaire de Basse-Normandie de 2001 à 2016, puis de Normandie jusqu'en 2018.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
;
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • opération d'urgence, quartier Koening à Bretteville-sur-Odon
établissement aéronautique dit base aérienne de Caen Carpiquet, puis caserne du 18e Régiment de Transmission, dite quartier Koenig, actuellement parc d'activité
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretteville-sur-Odon - Caen-1
  • Commune Bretteville-sur-Odon
  • Lieu-dit quartier Koenig
  • Adresse rue de Bretteville
  • Dénominations
    établissement aéronautique, caserne
  • Appellations
    base aérienne de Caen Carpiquet, caserne du 18e Régiment de Transmission, quartier Koenig
  • Parties constituantes non étudiées
    bureau, logement, immeuble à logements, dortoir, restaurant, amphithéâtre, caserne, hangar aéronautique, magasin de munitions, infirmerie, chapelle, gymnase, piscine, chenil, château d'eau, atelier

L’opération d’inventaire (opération d'urgence) consacrée a l'établissement aéronautique du quartier Koenig, à Bretteville-sur-Odon, été menée en 2001 par Stéphane Allavena, préalablement au projet de réhabilitation du site.

Un premier projet d’aérodrome autour de Caen, envisagé en 1926, n'est pas concrétisé. En 1930, le ministère de l'Air décide la création d'un aérodrome international. Faute de trouver des terrains adaptés et les moyens de financer leur achat, les travaux sont suspendus. Précisé en 1935, le projet consiste à installer à Carpiquet, sur une étendue de 257 hectares, une formation comprenant 80 officiers, 500 sous-officiers et 800 hommes de troupe, d’affecter 110 avions à la base, d’aménager une piste longue de trois kilomètres et de construire des casernes, cantines, ateliers et garages ainsi que douze hangars offrant chacun 80 mètres d’ouverture d’une seule portée. Il est également prévu l’aménagement d’un aéroport civil pour des liaisons vers Paris, l’étranger et les autres villes de province. Le montant total des travaux est estimé à 40 millions (les villes de Caen, Bretteville-sur-Odon, Carpiquet, Verson, Venoix, le Conseil général du Calvados et la Chambre de Commerce sont invités à participer à hauteur de 10 millions, soit 1/4 du montant estimé).

Les travaux de nivellement des terrains sont engagés en septembre 1936. Le 19 décembre, Georges Guillot, représentant des établissements Paul Decauville, est déclaré adjudicataire des travaux de construction d’un grand hangar métallique. Le 31 janvier 1939, est décidée la construction de 100 logements sur le modèle de ceux de la base aérienne d’Istres (Bouches-du-Rhône), regroupés deux par deux et destinés à des sous-officiers mariés (70 logements de 3 pièces et une cuisine, 30 logements de 4 pièces et une cuisine).

Officiellement créée le 17 août 1939, la base aérienne de Caen-Carpiquet accueille alors le bataillon de l’Air 131, une escadre de bombardement léger, un groupement des moyens d’instruction et transmission, la compagnie des monteurs de baraques et hangars et celle des combustibles liquides. En décembre 1939, sur décision du général Bordes, commandant la deuxième brigade aérienne, elle prend le nom de Base aérienne de Caen. Peu avant 1940, elle accueille également une école de mitrailleurs. Pendant la "drôle de guerre", la plupart des avions stationnés (Bloch 210, Léo 20, Potez 25...) sont cloués au sol en raison de nombreuses avaries. Évacuée le 5 juin 1940, utilisée par la Luftwaffe, la base est détruite par les Alliés en juin 1944. Elle est reconstruite en 1945, l'aérodrome retrouvant sa double fonction, civile et militaire

Le 1er octobre 1948, est créé le Centre d’instruction militaire n° 233, qui assure l’instruction des jeunes soldats appelés dans l’Armée de l'air, en particulier ceux partant pour les colonies. En 1952, la base de Caen devient la Base École 120 (BE 120). Prévue pour un effectif de 500 élèves, elle forme des officiers de réserve et s’occupe de l’instruction des sous-officiers candidats au brevet de fusiliers de l’air. Des travaux sont réalisés en 1956 (améliorations à la section air, installation de chauffage, aménagements de terre-pleins, éclairage intérieur de la cité, aménagements de dépendances pour logements et clôtures de terrains). La BE 120 devient BE 720 en 1959 (3000 élèves en 1963). Soucieuses d’assurer le développement économique du territoire, la ville de Caen et la Chambre de commerce expriment en 1966 le souhait que l’aéroport civil accède à la catégorie B, afin d'accueillir un trafic de moyens courriers. La base comprend alors l’ensemble des bâtiments de la base école et deux hangars conçus pour abriter 5 avions.

En 1968, après le départ de l’US Air Force de la base d’Évreux (Eure), les formations de l’armée de l’air quittent Caen. La base aérienne de Caen-Carpiquet devient alors un centre d’émission et réception de l’Armée et ses bâtiments sont cédés à l’Armée de terre. Le 1er juillet 2003, le 18e Régiment de Transmissions occupe le site. La mise en œuvre d'un plan national de restructuration des sites de Défense, annoncée par le Gouvernement le 26 juillet 2008, entraîne sa suppression. Celle-ci est effective le 30 juin 2010. Le 18e RT occupait alors 923 militaires et 22 personnels civils.

La gestion du site est confiée à partir du 1er juillet 2010 à la communauté d’agglomération Caen la mer, dans le cadre d’une Autorisation d’Occupation Temporaire. Fin 2010, l’État précise que les antennes maintenues en place doivent faire l’objet de servitudes de constructibilité. Caen la mer s’engage à entretenir le site et à le gardienner, afin d’en préserver la qualité et l'intégrité (coût : 800 000 euros par an). Le 22 décembre 2011, Caen la mer acquiert les parcelles situées sur la commune de Bretteville-sur-Odon (soit 46 ha sur les 52 ha occupés par le Quartier Koenig) et signe un Contrat de Redynamisation des Sites de Défense (CRSD), prévoyant une transformation du Quartier en une nouvelle partie de ville, avec activités économiques et fonctions métropolitaines autour du sport, de la culture et de la formation. Fin 2017, Enedis est la première entreprise à s’implanter sur l’ancien site militaire, qui accueille, depuis, plusieurs autres résidents professionnels.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
    • Principale : 2e moitié 20e siècle
  • Dates
    • 1936, daté par source, daté par travaux historiques
    • 1939, daté par source, daté par travaux historiques
    • 1945, daté par source
    • 1956, daté par source, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)

38 bâtiments se dressaient sur le site avant le programme de réhabilitation engagé par Caen la mer : un bureau d'accueil ou poste de sécurité, un bâtiment administratif (ancienne armurerie), un bâtiment dit résidence du colonel, trois bâtiments dits hôtellerie, trois bâtiments dits des compagnies, une salle de restaurant, un amphithéâtre, une caserne, un bâtiment dit salle Mathilde, douze ateliers, un ensemble de deux hangars et de douze ateliers mécaniques, trois bâtiments dits annexes, un dépôt de munitions, un magasin d'habillement, une infirmerie, une chapelle, un gymnase, une piscine, un chenil et un château d'eau. Les bâtiments dits des compagnies, à deux étages carrés en pierre calcaire (3e niveau enduit), le bureau d'accueil, à un étage carré en pierre calcaire (une terrasse avec balustrade en métal court tout autour du second niveau), les bâtiments dits hôtellerie, à deux étages carrés en pierre calcaire (deuxième et troisième niveaux enduits), le bâtiment dit du colonel, à un étage carré en pierre calcaire, le bâtiment dit salle Mathilde, en béton sur soubassement en pierre calcaire, et l’infirmerie, en rez-de-chaussée et en pierre calcaire, sont tous couverts d'un toit à longs pans et à croupe en tuile mécanique. Le restaurant (un étage carré en pierre calcaire), et les ateliers sont couverts de toits en terrasse en béton. Les hangars, en pan de fer et béton (?), avec charpente apparente en béton, sont couverts de toits bombés en béton. Les ateliers mécaniques, en béton et en brique creuse, sont couverts de sheds ovoïdes en béton. La chapelle et son clocher sont en pierre calcaire. Le château d'eau est en béton.

  • Toits
    tuile mécanique, béton en couverture
  • Étages
    en rez-de-chaussée, 1 étage carré, 2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • toit bombé
    • terrasse
  • Statut de la propriété
    propriété publique
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Région Normandie - Inventaire général
Lecherbonnier Yannick
Lecherbonnier Yannick

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1982 à 2001. Spécialité : patrimoine industriel. Chef du service Régional de l'Inventaire de Basse-Normandie de 2001 à 2016, puis de Normandie jusqu'en 2018.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.