Ces deux maisons, édifiées en 1911 sur d'anciens herbages appelés alors « pièce de la Bucaille », sont l'oeuvre de deux architectes qui y installèrent leurs ateliers et leurs appartements : Auguste Ménage à l'est et René Levesque à l'ouest. Architecte réputé du département de la Manche, ce dernier est l'auteur à Cherbourg de nombreuses constructions, dont plusieurs sont encore visibles de nos jours, telles la clinique du docteur Viel, place de la République (IA50001467), la Villa Pâquerette au 125bis rue Emile Zola (IA50001538), la chapelle du collège Saint-Paul au 27, rue de l'amiral Courbet (IA50001626) ou encore la maison Neel au 44, rue du Val de Saire (IA50001616).
Fiche
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Façade sur rue.
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Dossiers de synthèse
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les maisons de Cherbourg-Octeville
Cherbourg-Octeville
Sommaire
Dénominations | maison |
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Façade sur rue.
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Travée avec baies rectangulaires.
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Travée avec bow-window.
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Travée avec bow-window. Arc du rez-de-chaussée.
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Passage central.
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Allée conduisant aux jardins.
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Salon de la maison de René Levesque.
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Salon de la maison de René Levesque. Verrière avec paysage.
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Salon de la maison de René Levesque. Décor stuqué.
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Salon de la maison de René Levesque. Cheminée bleu-vert.
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Salon de la maison de René Levesque. Détail de la cheminée bleu-vert.
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Salon de la maison d'Auguste Ménage.
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Salon de la maison d'Auguste Ménage. Cariatide.
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Salon de la maison d'Auguste Ménage. Cariatide.
Aire d'étude et canton | Cherbourg-Octeville - Cherbourg |
Adresse | Commune : Cherbourg-Octeville Adresse : 7, 7bis rue du vice-amiral Lecannelier Cadastre : 2008 BE 504, 505 |
Période(s) | Principale :
1er quart 20e siècle
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Dates | 1911,
daté par source
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Auteur(s) | Auteur :
Levesque René
Levesque René
(1873 - 1948)
architecte
attribution par source
René Levesque est l'auteur de l'hôtel de ville, de la gendarmerie, du bureau de poste, de l'usine à gaz, de l'école de garçons et du vélodrome d'Equeurdreville, de deux cliniques (docteur Ardouin et docteur Viel), de la chapelle de l'institut Saint-Paul, de la cité dite des Trente-Deux Logements (rue du docteur Carré), d'une maison Art Déco (44 rue du Val-de-Saire), de la villa Pâquerette (125bis rue Émile Zola) et de l'agrandissement de l'hôte du vice-amiral Lecannelier) à Cherbourg, de l'agrandissement de l'hôtel Millet à Landemer, de plusieurs écoles et salles des fêtes à Portbail, Néhou, Vindefontaine, La Haye-du-Puits, Saint--Sauveur-le-Vicomte, Saint-Lô et Tourlaville. Il intervient également sur les églises de Nacqueville, Saint-Laurent de Tocqueville, Notre-Dame de Cretteville (rénovations) et Saint-Joseph-des-Mielles à Tourlaville (construction). Concernant les sources conservées aux archives départementales de la Manche, voir le Portail européen des archives (consulté le 08/03/2017) : URL : https://www.archivesportaleurope.net/ead-display/-/ead/pl/aicode/FR-FRAD050/type/fa/id/FRAD050_00690. Cliquer pour effectuer une recherche sur cette personne. Auteur : Ménage Auguste architecte attribution par source |
Ces deux habitations, aux façades strictement identiques, sont séparées par un passage central qui permet d'accéder aux entrées aménagées sur le côté ainsi qu'aux jardins. Les façades principales, dotées d'un rez-de-chaussée, de deux étages carrés et d'un étage de comble, se caractérisent par une grande diversité d'appareillage et de matériaux : au rez-de-chaussée la maçonnerie se compose d'un lit de schiste bleu-vert auquel succède un appareillage mixte de revêtement - brique blanche et granite rose (?) - à alternance d'assise régulière. Au premier et au second étage, cette disposition cède la place à une maçonnerie fourrée constituée de moellons à tête dressée, associée également à plusieurs lits de brique. Deux travées, pourvues de fenêtres placées à des niveaux différents, rythment l'élévation. La première travée, qui abrite les pièces d'habitation, est éclairée par des baies rectangulaires, aux chambranles soulignés par un encadrement en pierres calcaires. La seconde travée, où se trouve l'escalier, est garnie d'ouvertures au profil cintré (excepté au premier étage), intégrées dans un oriel de style Art nouveau, dont le fronton supérieur, qui vient interrompre la ligne du toit, adopte la forme d'un arc outrepassé.
Murs | schiste moellon
brique granite moellon (?) |
Toit | ardoise |
Étages | 2 étages carrés, étage de comble |
Élévations extérieures | élévation à travées |
Couvertures | toit à longs pans brisés |
Escaliers | escalier intérieur
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Techniques | décor stuqué
céramique vitrail |
Représentations | fleur fruit arabesque ove acanthe terme putto |
Précision représentations | Une discrète décoration sculptée, d'inspiration végétale, orne sur la rue l'arc du passage central, la partie supérieure du piédroit des fenêtres au second étage ainsi que le sommet des angles est et ouest de la façade. A l'intérieur, seules les pièces principales (salle et salon du rez-de-chaussée) sont restées dans leur état d'origine. On trouve dans ces pièces quelques éléments remarquables traduisant la marque des deux architectes. Dans la pièce principale de la maison de René Levesque, se trouvent encore des châssis vitrés en verre transparent - dont deux sont ornés d'une part, d'un paysage en manière de sanguine entouré de rinceaux et d'un vase et d'autre part, du chiffre du propriétaire inscrit dans un médaillon - ainsi qu'une cheminée en céramique bleue-vert d'inspiration Art Nouveau. Dans celle d'Auguste Ménage, des termes encadrent la fenêtre donnant sur le jardin. Les plafonds des deux pièces sont décorés de rosaces et de moulures avec des motifs végétaux. |
Statut de la propriété | propriété privée
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Intérêt de l'œuvre | à signaler |
Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).
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