Dossier d’œuvre architecture IA61001427 | Réalisé par
Maillard Florent (Rédacteur)
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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  • enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
demeure dite "Château de la Haie Roger"
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional du Perche

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional du Perche - Mortagne-au-Perche
  • Commune Villiers-sous-Mortagne
  • Lieu-dit (la) Haie Roger
  • Cadastre 2015 OG 81, 82, 83, 84  ; 1830 G 60, 61, 62
  • Précisions

En 1740, le fief de la Haie Roger dépendait de la seigneurie de la Frette, en Nonantel. Michel Collet, écuyer, capitaine d'infanterie de grenadiers provinciaux au régiment d'Alençon, demeurant à Mortagne-au-Perche, en était le propriétaire en 1770. Une de ses descendantes, Marie Collet, épouse en secondes noces Hippolyte Poupard, agent-voyer chef. Ce dernier fit construire une demeure qu'il investit en 1839. Il fit également reconstruire la ferme matérialisée sur le cadastre ancien entre 1857 (date de la démolition) et 1866. La propriété était, après celle de la Galardière, la plus importante de la commune au 19e siècle. Elle comprenait trois fermes - sises à proximité de la demeure à l'ouest, au lieu-dit de la Haie Roger, à quelques centaines de mètres de la demeure au nord, et à celui de la Fontaine -, ainsi que des bois, prairies et cultures. En 1881, la ligne de chemin de fer reliant Mortagne-au-Perche à L'Aigle fut construite, traversant la propriété en bordure est. Achille Leprince, propriétaire et descendant des Collet, fit tracer un nouvel accès à la demeure longeant le ligne du chemin de fer. A cette occasion, il fit ériger un ponceau enjambant le ruisseau de Villiers et créa une retenue d'eau et un étang.

La demeure se situe à moins de 500 mètres au nord-ouest du bourg de Villiers-sous-Mortagne. De style néo-classique, elle s'élève sur trois niveaux : un rez-de-chaussée surélevé (sur cave), un étage carré et un étage de comble. Un bandeau saillant sépare les deux premiers niveaux. Ses façades sont ordonnancées (à sept travées pour les faces est et ouest, à trois travées au nord et au sud). En façade principale, à l'est, les trois travées centrales sont comprises dans un avant-corps peu saillant. À l'inverse, en façade postérieure, les travées extrêmes en ressaut, donnant l'illusion de pavillons d'angle, encadrent les trois travées centrales en léger retrait. La porte d'accès au jardin est couverte d'un porche hors-oeuvre, ménageant une petite terrasse à l'étage noble. À l'exception du soubassement en moellons de silex, les murs sont en pierre de taille de calcaire (en bossage en table au rez-de-chaussée), ornés au rez-de-chaussée de bossages continus en table. Les ouvertures sont en arc en plein cintre au rez-de-chaussée, quadrangulaire à l'étage. Le décor se concentre essentiellement sur l'avant-corps : portes et fenêtres à chambranles moulurés, corniche denticulée soulignée par un bandeau de patères. L'étage de comble est éclairé par des lucarnes en bâtière et des œils-de-bœuf sur le versant. Le toit à l'Italienne (longs pans brisés et toit brisé en pavillon) est couvert en ardoise.

À l'ouest de la demeure se situe l'ancienne entrée, matérialisé par les deux petits colombiers de plan carré coiffés de toit en pavillon couvert en ardoise, qui eurent sans doute une fonction plus décorative qu'utilitaire. S'y retrouve la même élévation néo-classique : ouvertures en plein cintre à chambranles moulurés, bandeau central, corniche denticulée, frise de patères. Les matériaux utilisés sont identiques : le silex en soubassement et la pierre de taille calcaire en élévation.

La ferme de la demeure comprend deux bâtiments en vis-à-vis.

Au nord de la ferme se situent les vestiges d'une ancienne glaciaire. Semi-enterré, ce bâtiment dont la voûte est en partie effondrée, est accessible par une porte à encadrement en brique.

Côté est, le nouvel accès longe la voie de chemin de fer et enjambe le ruisseau de Villiers par un pont en brique à arche unique en plein cintre et parapet.

  • Murs
    • silex moellon
    • calcaire pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • toit brisé en pavillon
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

L'intérieur de la demeure n'a pas été vu lors de l'étude. L'exposé de la répartition des pièces en est donc impossible.

Cet édifice, dont l'histoire est assez bien connue, est à mettre en relation avec la demeure de la Forgetterie en Mortagne-au-Perche qui présente des similitudes sur le plan stylistique.

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Documents d'archives

  • AD Orne. 3 P 3-507/1 à 3 P 3-507/6. Matrices cadastrales.

Périodiques

  • MARGARITIS, Jacques. Monographie de VILLIERS-SOUS-MORTAGNE (Orne). Bulletin de la Société Percheronne d'Histoire et d'Archéologie. tome 23, 1925, 88 p.

Documents figurés

  • AD Orne. 3 P 2-507/1 à 3 P 2-507/8. Plans cadastraux de 1830.

Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Parc naturel régional du Perche
Maillard Florent
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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