Dossier d’œuvre architecture IA50001329 | Réalisé par
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

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  • inventaire topographique, Cherbourg-Octeville
batterie Napoléon
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ministère de la Défense - Service historique de la Marine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cherbourg-Octeville - Cherbourg
  • Commune Cherbourg-Octeville
  • Adresse Digue du Large
  • Cadastre 2008 BL 05
  • Dénominations
    batterie
  • Appellations
    Napoléon
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

L'’établissement d'’une batterie, forte de 20 pièces d'’artillerie, au centre de la Digue du Large, est décidé par l'’arrêté consulaire du 15 octobre 1802 qui fait suite aux délibérations d’'une première commission consacrée à la défense de la rade en 1800. Cette dernière, présidée par le vice-amiral M. de Rosily, le premier inspecteur général du Génie Marescot et l’'inspecteur général des Ponts et Chaussées Cachin, avait en effet conclu à la nécessité d’'établir sur le brise-lame trois nouveaux forts, l'un au centre et les deux autres à l'est et à l'ouest, afin d'’améliorer la protection des passes orientale et occidentale du port militaire. Commencée en 1803 sous la direction de l’'ingénieur des Ponts et Chaussées Cachin, directeur des travaux du port, la nouvelle batterie est inaugurée en grande pompe le 28 thermidor an XII (16 août 1804) par les autorités civiles et militaires. Elle est balayée par une violente tempête survenue le 12 février 1808 qui provoque alors la mort de près de 200 personnes travaillant à des opérations de restauration sur le chantier, et n'’épargne qu'’une poignée de prisonniers détenus dans un réduit creusé sous la batterie. Sa reconstruction est engagée par le décret du 7 juillet 1811, publié peu avant la venue officielle de l'’Empereur le 26 août 1811. Elle demeure inachevée après la chute de l’'Empire et ne reprend, malgré une timide reprise en 1824, qu’'en 1846 avec l’'aménagement du Fort Central.

Le premier projet de l’'ingénieur Cachin prévoyait la création, au centre de la digue, d'’une plateforme de 200 mètres de long et 30 mètres de large, de forme arquée, directement établie sur l’'enrochement de la digue. Encadrée à l'’est et l'’ouest par deux rampes d’accès disposées face à la rade, l’'ouvrage était occupé par deux pavillons destinés à abriter une garnison de 150 hommes, une poudrière et un magasin de vivres, disposés de façon symétrique. Le second projet, plus ambitieux, envisageait la construction, du côté de la rade, d'’un fort elliptique établi parallèlement à la batterie de 1804 dont l'’organisation était maintenue. Fondé sur l’'enrochement intérieur au niveau des basses mers, ce dernier devait abriter un rez-de-chaussée pour la garnison, un étage de casemate voûté à l’épreuve des bombes et une terrasse pour le tir à barbette. Ce dernier projet servira de base à la construction du Fort Central à partir de 1847 (IA50001331).

  • Murs
    • granite
    • schiste
    • maçonnerie
  • Autres organes de circulation
    rampe d'accès
  • État de conservation
    détruit
Date d'enquête 2006 ; Date(s) de rédaction 2007
(c) Région Normandie - Inventaire général
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

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