Le mobilier de la résidence du préfet maritime se compose d'une grande diversité de pièces acquises par le ministère de la Marine entre le début du XIXe siècle, date de l'installation dans les locaux de l'ancien hôtel Dumouriez du préfet maritime, et la première moitié du XXe siècle. Aux côtés du mobilier traditionnel (chandeliers, lustres, meubles de rangement, miroirs, pendules et vaisselle d'argent) propre au décor des grandes demeures du XIXe siècle, la collection réunit plusieurs objets qui, outre leur intérêt esthétique, apportent de précieux témoignages sur l'histoire de la construction du port ainsi que sur les grandes visites princières qui se déroulèrent en ces lieux. Retenons au sein de cet ensemble les outils (auge, marteau, truelle et équerre) ayant servi à l'inauguration du bassin Charles X en 1829 (IM50000516) puis à celle du bassin Napoléon III en 1858 (IM50000517), les trois tableaux représentant respectivement L'incendie du Soleil-Royal en 1692 (IM50000548), La visite de Louis XVI à Cherbourg en 1786 (IM50000574) ainsi que celle du Prince-Président en 1850 (IM50000573), ou encore le canapé aux initiales de Louis-Philippe (IM50000528) et le fauteuil aux initiales de Napoléon III et Eugénie de Montijo (IM50000524), témoins du passage en la cité cotentine de ces deux souverains. Grâce aux deux inventaires du mobilier de la préfecture, réalisés en 1827 et en 1830 par la Marine, plusieurs objets ont été identifiés comme appartenant au décor initial de la résidence : deux pendules, l'une dite de l'Abondance, l'autre dite à 4 colonnes, deux commodes de style Empire, deux guéridons, une table de tric-trac, un baromètre à cadran et un grand buffet dit en bois des îles.