Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2005.
- opération ponctuelle, Abbaye aux Dames de Caen
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Caen - Caen-6
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Commune
Caen
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Adresse
place Reine Mathilde
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Emplacement dans l'édifice
réserve des archives du Président, entresol, aile sud
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Dénominationstableau
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Titres
- Variations sur carnifex
Le tableau (Inv. 2078/1-6) a été acquis par la Région Basse-Normandie le 6 juin 1994 auprès de l'artiste pour un montant de 109 100 fr. (16 632 euros) dans le cadre d'une commande publique de la collectivité pour une exposition - intitulée En regard de Guernica, de la fragmentation à l'anéantissement - organisée en 1994 à l'abbaye aux Dames de Caen à l'occasion du cinquantième anniversaire de la commémoration du Débarquement et de la Bataille de Normandie et plus précisément en hommage aux populations civiles. Les artistes devaient se référer à l’œuvre Guernica de Picasso.
La première œuvre de cette série a été peinte en 1982-1983 puis déclinée en plusieurs sérigraphies. Il en existe une version monumentale (Carnifex, 350 x 691 cm) qui a été exposée en 1984 à la Galerie de France avec un texte de présentation de Philippe Sollers avant d'être montrée à Venise et en Yougoslavie. Les premiers dessins réalisés pour Homo Carnifex datent de 1982. D'inspiration biblique, elle juxtapose plusieurs scènes d'isolement, de torture et de mise à mort dignes des supplices de l'Enfer.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 20e siècle
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Dates
- 1985
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Auteur(s)
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Auteur :
Cane Louispeintre signatureCane Louis
Né le 13 décembre 1943 à Beaulieu-sur-Mer (Alpes-Maritimes), Louis Cane étudie à l’École nationale des Arts Décoratifs de Nice en 1961 puis entre l'année suivante à celle de Paris où il reste deux ans. Il obtient un diplôme national d'architecte d'intérieur et commence à peindre ses premières toiles abstraites. En 1967-1968, il expose au Hall des Remises en question, ouvert par Ben à Nice, avec d'autres artistes. Les Tampons et les Papiers collés constituent ses premières œuvres. Il rejoint Marc Devade, Daniel Dezeuze, Vincent Bioulès, Pincemin et Jacques Viallat au sein du groupe avant-gardiste Support-Surfaces qui bouleverse le rapport traditionnel entre le châssis et la toile, et expose pour la première fois en 1969 au Musée d'art moderne de la ville de Paris. Cette expérience lui donne une grande liberté d'utilisation par rapport aux supports qu'il ne cessera d'expérimenter, lui permettant d'instaurer un nouveau rapport de l’œuvre à l'espace qui l'entoure. En 1971, Louis Cane co-fonde la revue "Peinture, cahiers théoriques" de ce groupe éphémère dont la scission survient l'année suivante. Il poursuit son travail sur l'abstraction en produisant des séries (Toiles, Toiles au sol, Toiles Sol/Mur). L'étude de la peinture classique en Italie l'oriente ensuite vers la semi-abstraction en 1975-1976 puis, d'une manière définitive, vers la figuration dès 1978. Depuis, il approfondit son travail sur les formes picturales en puisant dans la production d'artistes reconnus (Rembrandt, Goya, Manet, Monet, Matisse, Picasso, Stella, Pollock, de Kooning) pour créer des figures exacerbées tant en peinture qu'en sculpture. Poursuivant sa réflexion sur les matériaux, il privilégie des couleurs vives. Il déclare en 1995 : “Je passe de l’abstrait au figuratif environ tous les dix ans. Aujourd’hui, je fais les deux ensemble, ce qui est d’une parfaite immoralité par rapport aux certitudes de l’art contemporain... Les peintres ne prennent pas de risques, de peur de rater leur tableau. Ils se cachent derrière des systèmes, des méthodes et ils s’y tiennent” (extrait repris du site internet de la Galerie Hélène Trintignan (Montpellier), https://www.galerietrintignan.com/artistes/louis-cane , consulté en 2018). Son œuvre originale et singulière, polymorphe et transgressive lui vaut une reconnaissance internationale et de nombreuses expositions à travers le monde.
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Auteur :
Les six compositions ont été élaborées selon deux techniques, la peinture à l'huile sur toile et la sérigraphie, dans un format identique.
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Catégoriespeinture
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Structures
- support, rectangulaire horizontal
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Matériaux
- toile, support peinture à l'huile
- papier, support sérigraphie
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Mesures
- h : 63,5 centimètre (sans le cadre)
- la : 127,9 centimètre (sans le cadre)
- h : 77,7 centimètre (avec le cadre)
- la : 141,4 centimètre (avec le cadre)
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Précision dimensions
Dimensions avec le cadre : h = 77,7 cm ; la = 141,4 cm.
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Iconographies
- corps, scènes
- nu, scènes
- torture, scènes
- tête
- hélicoptère
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Précision représentations
Scènes d'isolement, de torture et de mise à mort, dignes de l'Enfer biblique, envahissent la totalité de la composition. Corps écartelés et amassés, comme dans ce filet que s'apprête à déposer un hélicoptère, déploient leurs lignes anguleuses et tordues. La figure des tortionnaires, disproportionnée, domine ce monde douloureux.
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Inscriptions & marques
- date, sur l'oeuvre
- inscription concernant l'auteur, sur l'oeuvre
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Précision inscriptions
Dates et inscriptions concernant l'auteur au revers d'une sérigraphie (jaune) en b. d. au crayon : 1985 / 1994 / Cane.
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État de conservation
- bon état
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Statut de la propriétépropriété de la région
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Bibliographie
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[Exposition. Caen, Abbaye aux Dames. 1994]. En regard de Guernica : de la fragmentation à l'anéantissement. Réd. Sylvie Benard-Courtin, Michel del Castillo. Caen : Conseil régional de Basse-Normandie, 1994.
Chercheuse à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.
bâtiment conventuel de l'abbaye de la Trinité dite abbaye aux Dames, actuellement hôtel de région
Adresse : place Reine Mathilde
Chercheuse à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.