Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2005.
- opération ponctuelle, Abbaye aux Dames de Caen
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Caen - Caen-6
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Commune
Caen
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Adresse
place Reine Mathilde
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Emplacement dans l'édifice
entrée, appartement du Président, 1er étage de l'aile nord-est (Hôtel de Région)
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Dénominationstableau
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Titres
- Paysanne sur un sentier
Le tableau (Inv. 2275) a été acquis par la Région Basse-Normandie auprès de Mes Tancrède et Lô Dumont (Caen) le 27 novembre 1999 pour un montant de 48 776 francs (7 435 euros). La restauration réalisée par La Fabrique de patrimoines en 1999 a permis de révéler la véritable signature du tableau - dû à Claude-Émile Schuffenecker - et la date de réalisation et d'en retirer la fausse (Daubigny).
Claude-Émile Schuffenecker (1851-1934) commence à exposer au Salon des Artistes Français en 1874 après avoir renoncé pour des raisons financières à peindre. Cet Alsacien, devenu orphelin de père très jeune, vient vivre avec sa famille à Meudon puis à Paris. C'est chez Bertin, où il travaille comme courtier, qu'il rencontre Paul Gauguin (1848-1903). Devenus amis, ils fréquentent ensemble l'Académie Colarossi, établie en 1870 dans le quartier Montparnasse. Dans le même temps, Schuffenecker suit des cours du soir de dessin de la Ville de Paris et auprès de Paul Baudry (1828-1886), peintre académique, et de Carolus-Duran (1837-1917), peintre à succès influencé par le réalisme, le naturalisme et plus tardivement par l'impressionnisme.
Le tableau de la collection régionale est une œuvre de jeunesse d'un artiste en devenir qui poursuit sa formation. Schuffenecker ne s'est pas encore décidé à embrasser la carrière de peintre, il le fera plus tard, après s'être marié, au début de la décennie 1880 en même temps que son ami Gauguin. La Paysanne sur un sentier représente un paysage rural à la composition équilibrée et au coloris dense et contrasté. Elle s'inscrit dans les pas des maîtres naturalistes qui, en 1875, sont décédés pour la plupart (année du décès de Jean-François Millet à Barbizon). Cette réputation de suiveur ne le quittera pas de sa carrière. Tout en enseignant le dessin, il mène une vie sociale intense, côtoyant de nombreux artistes de sensibilité diverse. Cultivé, il s'imprègne des courants artistiques novateurs qu'il s'efforce également de faire connaître, et collectionne les œuvres de Cézanne, Gauguin, Van Gogh, Odilon Redon. Jugé impersonnel, l'art de Schuffenecker n'en est pas moins dénué de talent, comme ici. Sa carrière reste entachée par des accusations le soupçonnant d'avoir réaliser des faux, notamment de faux Van Gogh.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle
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Dates
- 1875, porte la date
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Auteur(s)
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Auteur :
Schuffenecker Emile Claudepeintre signatureSchuffenecker Emile Claude
Schuffenecker est né à Fresne-Saint-Mamès (Haute-Saône) le 8 décembre 1851. Elève de Grellet, Paul Baudry et Carolus-Duran, il renonce dans un premier temps à sa vocation, ne pouvant en vivre, et travaille dans une banque où il rencontre Paul Gauguin qui se trouve alors dans une situation similaire à la sienne. Fin lettré, comme en témoigne sa correspondance, il mène une vie sociale riche au contact de ses amis néo-impressionnistes dont il adopte les principes en composant des paysages et des marines, essentiellement en Bretagne où il retrouvait son ami Gauguin, et quelques portraits. Il expose pour la première fois au Salon des Artistes Français en 1874. Il joue un rôle important pour faire connaître les productions de ses contemporains en participant à la fondation du Salon des Indépendants, puis en organisant en 1889 l'exposition du Café Volpini où il exposa lui-même aux côtés de Gauguin, Émile Bernard, Louis Anquetin et Louis Roy. Il meurt à Paris en août 1934.
Sources consultées en 2019 :
-site internet Wikipédia, https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Schuffenecker
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Auteur :
La toile de lin, au tissage fin et irrégulier, est montée sur un châssis sans clés, à traverse verticale et fixée par des semences, et entourée d'un cadre à décor en plâtre moulé et doré sur âme de bois. La couche picturale, apposée sur une préparation blanche, présente des demi-pâtes et des empâtements.
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Catégoriespeinture
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Structures
- support, rectangulaire horizontal
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Matériaux
- toile, support peinture à l'huile
- bois, structure mouluré, cadre totalement mouluré
- plâtre, moulé, doré
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Mesures
- h : 53,4 centimètre (sans le cadre)
- la : 98,6 centimètre (sans le cadre)
- h : 80 centimètre (avec le cadre)
- la : 125,2 centimètre (avec le cadre)
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Iconographies
- femme, de dos, paysage
- chèvre, paysage
- chemin, paysage
- arbre, paysage
- crépuscule, paysage
- tournesol, paysage
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Précision représentations
Le tableau représente un chemin de campagne où une paysanne marche de dos avec une chèvre. Formant des ombres chinoises se détachant sur un ciel crépusculaire, les arbres ferment l'horizon. Ses couleurs ont autant d'intensité que l'herbe des talus aux premiers plans. A senestre, on discerne le pan de mur d'une maison et la clôture de son jardin. Dans l'ombre rayonne le jaune éclatant de quelques tournesols.
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Inscriptions & marques
- signature, peint, sur l'oeuvre
- date, peint, sur l'oeuvre
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Précision inscriptions
S. D. b. g. en rouge : E. Schuffenencker / 1875.
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État de conservation
- bon état
- oeuvre restaurée
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Précision état de conservation
L’œuvre a été restaurée en 1999.
État en 2014 : défaut de tension au coin supérieur gauche (toile formant un pli) ; pertes ponctuelles de dorure (cadre).
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Statut de la propriétépropriété de la région
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Documents d'archives
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La Fabrique de patrimoine en Normandie Caen. p 9812-135. Constat d'état et rapport de traitement du tableau Paysanne sur un sentier de Claude Emile Schuffenecker. Christine d'Anterroches, Frédérique Orvas, 10 décembre 1998 - 2 juin 1999.
Bibliographie
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[Exposition. Paris, Galerie Berri-Raspail. 1944]. Émile Schuffenecker (1851-1934) : un méconnu : exposition rétrospective, peintures et pastels. Paris : [s. n.], 1944.
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[Exposition. Pont-Aven, Musée de Pont-Aven. 1996]. Emile Schuffenecker, 1851-1934. Réd. Catherine Puget, Jill-Elyse Grossvogel. Pont-Aven : Musée de Pont-Aven, 1996.
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GROSSVOGEL, Jill-Elyse. Claude-Émile Schuffenecker : catalogue raisonné. San Francisco (Calif.) : A. Wofsy fine arts, 2000.
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GROSSVOGEL, Jill-Elyse. Claude-Émile Schuffenecker : catalogue raisonné supplement. Chicago (Ill.) : [S.n.], 2008.
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PORRO, René. Claude-Émile Schuffenecker, 1851-1934 : une œuvre mélodieuse. Combeaufontaine : Art Conseil, 1992.
Périodiques
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AUBRUN, Marie-Madeleine. En marge de l'école de Pont-Aven : Émile Schuffenecker (1851-1934). ArMen, février 1994, n°57.
p. 66-75
Annexes
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Information concernant le vendeur Tancrède et Lô Dumont
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Information concernant l'état de conservation de l'œuvre avant restauration en 1999
Chercheuse à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.
bâtiment conventuel de l'abbaye de la Trinité dite abbaye aux Dames, actuellement hôtel de région
Adresse : place Reine Mathilde
Chercheuse à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.