Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2005.
- opération ponctuelle, Abbaye aux Dames de Caen
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Caen - Caen-6
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Commune
Caen
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Adresse
place Reine Mathilde
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Emplacement dans l'édifice
réserve dite du Président, entresol, aile ouest
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Dénominationstableau
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Titres
- L'Orne à Clécy
Le tableau (Inv. 2222) a été acquis par la Région Basse-Normandie le 15 juin 1998 pour un montant de 19 993 francs (3 048 euros) auprès de la Galerie Saint-Thomas (Montreuil).
Clécy, situé en Suisse normande (Calvados), constitue l'un des sites privilégiés par Georges Jules Moteley (1865-1923). S'y rendant chaque année, il installe un temps son atelier, de 1891 à la veille de la Première Guerre mondiale, avant de découvrir, à partir de 1903, le Nord Cotentin, en particulier le Val de Saire et La Hague. Comme ses contemporains Jules-Louis Rame (1855-1927) et Charles Léandre (1862-1934), il n'a eu de cesse de célébrer la beauté agreste de la Suisse normande délimitée, au nord et à l'est, par les boucles sinueuses de l'Orne. Moteley exécute ainsi à Clécy de nombreuses études préalables à ses tableaux exposés au Salon. L'Orne à Clécy constitue une œuvre de jeunesse. En 1885, date à peine lisible sur l’œuvre, Moteley termine son apprentissage dans l'atelier de Gabriel Guay (1848-1923) - peintre quelque peu tombé dans l'oubli qui a pourtant formé nombre d'artistes et exposé au Salon - qui le prépare à entrer à l’École des Beaux-Arts l'année suivante, où il obtiendra son premier prix dans la section Paysage à l'issue du concours Jauvain d'Attainville (Socrate et Phèdre au bord de l'Ilissos, 1888, Inv. Jauv 22). Dans sa recension de l'exposition des arts appliqués au Lycée Malherbe (Abbaye aux Hommes) de Caen (4 août-10 septembre 1922), Pierre Bazin indique qu'un tableau intitulé L'Orne à Clécy y est exposé avec d'autres (Les Vieux Saules, La Villa sous les fleurs). Il ne s'agit sans doute pas du tableau de 1885, œuvre précoce, plusieurs tableaux de Moteley portant par ailleurs ce même titre. Toujours d'après Bazin, le talent de Motely réside dans sa faculté à reproduire la nature "telle qu'elle apparaît aux yeux du commun des mortels". Sa peinture est comme "une fenêtre ouverte sur la nature", l'artiste peignant aussi bien sur le motif qu'en atelier, ce que montre le tableau de 1885 mettant en scène deux artistes - le maître et son élève - campés devant des ruines antiques. La présence de ces dernières paraît improbable au bord de l'Orne. Vieux topos du genre du paysage qui triomphe au 18e siècle, elles signalent le caractère dérisoire des artefacts qui ne survivent pas au temps face à la nature souveraine. Elles confèrent à la composition un caractère idéal qui paraît décalé par rapport au recherches picturales contemporaines. De ce classicisme, marqué ensuite par l'enseignement reçu à l’École des Beaux-Arts auprès de Gustave Boulanger et Jules Lefebvre, Moteley s'en détachera peu à peu, produisant d'une touche plus libre des paysages campagnards et maritimes tout en restant fidèle au réalisme.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
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Dates
- 1885, porte la date
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Auteur(s)
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Auteur :
Moteley Georges Julespeintre signatureMoteley Georges Jules
Né à Caen, rue de Vaucelles, le 14 juillet 1865, Georges Jules Moteley est issu d'une vieille famille de la bourgeoisie locale. Il fait ses études secondaires à Caen où il apprend le dessin auprès de Xénophon Hellouin, conservateur du musée de Caen. Puis, il part à Paris où il entre dans l'atelier de Gabriel Guay tout en suivant un cursus au Conservatoire de musique. Il opte finalement pour la peinture, s'inscrit en 1886 à l’École nationale des Beaux-Arts où il poursuit sa formation dans les ateliers de Gustave Boulanger (1824-1888) et de Jules Lefebvre (1836-1911), ainsi qu'à l'Académie Julian où il côtoie Guillemet (1843-1918). De sa participation à de nombreux concours, il récolte plusieurs prix. Dans les Salons parisiens et provinciaux, il se fait le chantre de la Suisse normande et de la vallée de l'Orne. En quête de nouveaux paysages, il s'installe dans le Val de Saire durant le 1er quart du 20e siècle puis, pendant le conflit mondial, en Provence. Après avoir vécu dans le quartier de la butte Montmartre, il s'installe après 1918 avec sa famille dans une villa du Vésinet (Yvelines). Il y meurt prématurément le 26 avril 1923. Dans l'intervalle, il poursuit ses investigations en Bretagne, dans le Jura et l'Auvergne. Décédé le 28 avril 1923, l'artiste repose dans le cimetière de Vaucelles à Caen. Ses oeuvres sont conservées aux musées de Caen, Rouen, Pont-Audemer, Bayeux, Cherbourg et Dijon.
Sources consultées en 2019 :
-site internet Histoire du Vésinet, http://histoire-vesinet.org/g-moteley-article.htm
-BAZIN, Robert. L'Exposition Caennaise du Lycée Malherbe et l'Art Normand. Au Pays Virois, mai-juin 1923, p. 77-84, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5491145p?rk=21459;2#
-La route des peintres en Europe : itinéraires et paysages du rayonnement impressionniste, Conseil Général du Calvados, 10 mars 2010, https://www.museonature.org/fr/dossiers-eau-et-lumiere/calvados-arriere-pays.pdf
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Auteur :
La toile est tendue sur un châssis à clés auquel elle est fixée par des clous. Le cadre est orné d'un décor en plâtre moulé et doré sur âme de bois.
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Catégoriespeinture
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Structures
- support, rectangulaire horizontal
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Matériaux
- toile, support peinture à l'huile
- bois, structure mouluré, cadre totalement mouluré
- plâtre, moulé, doré, décor en relief
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Mesures
- h : 80,3 centimètre (sans le cadre)
- la : 100,1 centimètre (sans le cadre)
- h : 100,6 centimètre (avec le cadre)
- la : 120,2 centimètre (avec le cadre)
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Iconographies
- fleuve identifié, paysage
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Précision représentations
Deux artistes, dont l'un dessine des ruines antiques imaginaires, sont représentés à proximité du fleuve qui traverse le village de Clécy et serpente à l'intérieur des gorges verdoyantes de la Suisse normande. D'après M. Pignot (Galerie Saint-Thomas), l'artiste se serait représenté aux côtés de son maître, Jules Lefebvre (1836-1911).
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Inscriptions & marques
- signature, sur l'oeuvre, partiellement illisible
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Précision inscriptions
S. b. g. : Moteley / [1885]. La date, devenue illisible, a été apposée sous la signature.
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État de conservation
- bon état
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Statut de la propriétépropriété de la région
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Bibliographie
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[Exposition. Caen, Musée des Beaux-Arts. 1988]. Esquisses peintes : moments anonymes : Normandie 1850-1950. Dir. Alain Tapié ; Réd. Caroline Joubert. [Caen] : Musée des Beaux-Arts, 1988.
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[Exposition. Condé-sur-Noireau, Médiathèque municipale. 1998-1999]. Georges Moteley (1865-1923) : ses amis, ses élèves. Réd. Eric Lefèvre, Jean-Yves Lailler. Condé-sur-Noireau : Mairie de Condé-sur-Noireau, Affaires culturelles, 1998.
Périodiques
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BAZIN, Robert. L'Exposition Caennaise du Lycée Malherbe et l'Art Normand. Au Pays Virois, mai-juin 1923, p. 77-84. [Gallica]
Chercheuse à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.
bâtiment conventuel de l'abbaye de la Trinité dite abbaye aux Dames, actuellement hôtel de région
Adresse : place Reine Mathilde
Chercheuse à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.