Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2005.
- opération ponctuelle, Abbaye aux Dames de Caen
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Caen - Caen-6
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Commune
Caen
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Adresse
place Reine Mathilde
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Emplacement dans l'édifice
bureau du Président, 1er étage, aile ouest
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Dénominationstableau
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Titres
- Le Mont-Saint-Michel
Le tableau peint sur bois (Inv. 2504) a été acquis par la Région Basse-Normandie le 15 mars 2002 chez Drouot auprès de l'étude Calmels - Chambre - Cohen (Paris) pour un montant de 8 020 euros. L’œuvre, dans un état de conservation médiocre (usures, repeints), a été restaurée par Christine d'Anterroches et Frédérique Orvas (Normandie Patrimoine) en 2002.
Ce paysage maritime, daté de 1631, est signé du peintre anversois Bonaventura Peeters (1614-1652), dit le Vieux, qui a excellé dans ce genre, auquel il a été formé par son père Corneille Peeters, avant d'intégrer la guilde de Saint-Luc en 1634, et qu'ont pratiqué ses frères Gillis Peeters I (1612-1653) et Jan (ou Johannes) Peeters I (1624- ca. 1670-1680) ainsi que sa sœur Catharina (1615-ca. 1676). Le panneau acquis par la Région Normandie constitue une œuvre de jeunesse, à une époque où Bonaventura se forme dans l'atelier paternel et au contact de l'art des Pays-Bas du Nord, en particulier de Jan Porcellis (ca. 1582-1632) et Salomon van Ruisdael (1602-1670). D'après Margarita Russel, Andries van Eertvelt (1590-1652), peintre de marines et membre de la guilde d'Anvers, aurait pu être l'un de ses premiers professeurs. Le site du Mont Saint-Michel, connu à travers toute la chrétienté, n'est pas représenté d'une manière fidèle, mais sert de prétexte à des alliances colorées subtiles et à effets atmosphériques tendant à dramatiser les scènes de tempêtes et de naufrages qui ont contribué à la notoriété de Bonaventura Peeters. Le thème iconographique du Mont Saint-Michel est l'un des topoï de l'art, que les artistes du 17e siècle traitent le plus souvent de manière imaginaire en privilégiant le point de vue méridional également repris par son jeune frère Jan Peeters I - qui fut aussi son élève - dans un dessin gravé à l'eau-forte (Francfort-sur-le-Main, 1657, exemplaire conservé à la Bibliothèque de Caen, FNI C 85) par Kaspar Merian (1627-1686).
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Période(s)
- Principale : 2e quart 17e siècle
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Dates
- 1631, porte la date
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Auteur(s)
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Auteur :
Peeters Bonaventurapeintre signaturePeeters Bonaventura
Né le 23 juillet 1614 à Anvers de Corneille Peeters, peintre, et de Catharina van Eelen, Bonaventura Peeters I, dit le Vieux, a appris la peinture aux côtés de son père, Corneille Peeters et peut-être d'autres artistes renommés, tels Andries van Eertvelt (1590-1652) et, plus tardivement, Simon de Vlieger (1601-1653) dont on décèle l'influence dans ses œuvres. Il s'inscrit dans le sillage paternel en devenant membre de la guilde de Saint-Luc en 1634 tout comme son frère Gillis (1612-1653) avec lequel il partage son atelier. Il laisse une œuvre prolifique assez bien documentée, constituée de paysages maritimes, de vues du littoral et de l'Escaut élaborés dans des tons subtils puis, sous l'influence des paysagistes italianisants, dans des tons plus soutenus. Il reçoit des commandes prestigieuses, notamment du bourgmestre d'Anvers de 22 cartes pour illustrer le siège de Calloo en 1638. Il décède à Hoboken (Belgique), le 25 juillet 1652, où il s'est installé autant pour fuir l'ire des Jésuites d'Anvers, irrités par ses vers satiriques, que pour éviter une condamnation suite à une accusation d'usurpation d'héritage.
Sources consultées en 2024 :
-Delphine Schreuder. Le paysage théâtre de la guerre. La peinture de bataille topographique à travers les représentations des sièges de la ville de Gravelines au XVIIe siècle. Koregos, revue et encyclopédie multimédia des arts sous l'égide de l'Académie royale de Belgique, 23 mars 2015, https://koregos.org/en/delphine-schreuder_le-paysage-theatre-de-la-guerre/6780/
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Auteur :
Maintenu par quatre pattes métalliques, le panneau monoxyle présente des bords tout ou partiellement et irrégulièrement biseautés. Il est recouvert au revers sur sa moitié inférieure d'une couche de couleur brune qui déborde sur la pièce de toile de chanvre. Le dessin préparatoire, visible le long du flanc droit du Mont (contour) a été tracé sur une couche de préparation blanche. Demi-pâtes et glacis forment la couche picturale. Le cadre est en bois stuqué et doré.
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Catégoriespeinture
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Structures
- support, rectangulaire vertical
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Matériaux
- bois, support peinture à l'huile
- bois, mouluré, décor en relief, cadre totalement mouluré
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Mesures
- h : 40,4 centimètre (sans le cadre)
- la : 33,2 centimètre (sans le cadre)
- h : 50,3 centimètre (avec le cadre)
- la : 42,1 centimètre (avec le cadre)
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Iconographies
- abbaye, paysage
- village, paysage
- fortification, paysage
- mer, paysage
- baie, paysage
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Précision représentations
Le tableau représente le Mont Saint-Michel depuis le sud, entouré par une mer agitée et, au second plan, la baie dont on distingue le relief ténu. Sont représentés quelques bateaux, en pêche ou échouées sur la grève, ainsi qu'une barque à dextre transportant des passagers. Le village, matérialisé par la représentation de quelques maisons formant une grande rue s'étirant jusqu'au châtelet abbatial, les fortifications urbaines et l'abbaye, résultent de l'imagination de l'artiste et apparaissent bien éloignés de l'état réel du site. Le point de vue méridional adopté par le peintre flamand Bonaventure Peeters a été repris par son jeune frère Jan (ou Johannes) Peeters I (1624 - 1677?) - qui se forma auprès de lui - dans un dessin gravé par Kaspar Merian (1657).
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Inscriptions & marques
- signature, sur l'oeuvre
- date, sur l'oeuvre
- inscription, sur l'oeuvre
- numéro d'inventaire, sur étiquette (incertitude)
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Précision inscriptions
S. D. b. d. : Boen. Peeters F[eci]t 1631. Inscription au revers, au centre et au crayon de graphite : M. Jacobsen. Numéros d'inventaire (?) : 1011133/18 (angle supérieur gauche) ; n°2198 (angle inférieur droit).
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État de conservation
- bon état
- oeuvre restaurée
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Précision état de conservation
Avant sa restauration en 2002, l'état général de l’œuvre était jugé médiocre du fait de nombreuses usures de la couche picturale (vraisemblablement consécutives à un nettoyage abusif) et d'importants repeints dont les plus anciens étaient oxydés. Le toile présentait également un réseau dense de craquelures très fines (craquelures d'âge linéaires horizontales) ainsi que deux griffures dans le ciel, à gauche du mont et une autre près de la barque à gauche, un vernis oxydé. Au revers, le panneau présente sur sa moitié inférieure une fente sur une longueur d'environ 7 cm partant du bord droit et une pièce de toile de chanvre (h = 7,5 ; la = 16 cm).
Détail de l'intervention en 2002 : dépoussiérage, refixage des soulèvements, décrassage de la couche picturale, allègement du vernis, enlèvement des retouches sur vernis, masticage et réintégration des lacunes, repiquage des usures dans le ciel, réintégration d'anciens repeints par glacis, pose d'un galon dans la feuillure du cadre.
État en 2014 : morceaux de mousse présents dans l'interstice existant entre le panneau et le cadre et maintenus par du papier kraft collant.
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Statut de la propriétépropriété de la région
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Documents d'archives
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La Fabrique de patrimoines en Normandie Caen. P 0203-24. Constat d'état détaillé du support bois et de la couche picturale du tableau Le Mont Saint Michel de Bonaventura Peeters. Christine d'Anterroches, Frédérique Orvas, 29 mars 2002.
Bibliographie
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The Dictionary of Art. New York : Grove Press, 1996, t. XXIV.
p. 323-324. -
Dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle à nos jours. Bruxelles : La Renaissance du livre, 1995, t. II.
p. 797. -
VAN DER KELLEN, Johann Philippe. Le Peintre-graveur hollandais et flamand ou Catalogue raisonné des estampes gravées par les peintres de l’École hollandaise et flamande. Hildesheim ; New York : G. Olms, 1977. [google books]
p. 75-81
Chercheuse à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.
bâtiment conventuel de l'abbaye de la Trinité dite abbaye aux Dames, actuellement hôtel de région
Adresse : place Reine Mathilde
Chercheuse à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.