Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2005.
- opération ponctuelle, Abbaye aux Dames de Caen
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
- Aire d'étude et canton Caen - Caen-6
- Commune Caen
- Adresse place Reine Mathilde
- Emplacement dans l'édifice rez-de-chaussée de l'aile ouest du cloître, grand vestibule
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Dénominationstableau
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Titres
- L'inexplicable en nous est au-dessus de nous
Le tableau (Inv. 2145) a été acquis par la Région Basse-Normandie auprès de l'artiste le 23 février 1986 pour un montant de 250 000 francs (38 112 euros).
Né le 2 mars 1927 à Budapest (Hongrie), Miklos Bokor est déporté avec sa famille à Auschwitz en 1944, puis transféré dans plusieurs camps d'extermination avant d'être libéré en 1945 à Theresienstadt. Rapatrié par la Croix Rouge à Budapest, il est soigné deux années durant. Il y réalise sa première exposition particulière en 1953 avant de s'installer définitivement à Paris à la suite d'un drame familial. Lors d'une exposition à la galerie Janine Hoa en 1962, il se lie d'amitié avec Yves Bonnefoy et André du Bouchet qui préfacèrent ensuite régulièrement ses catalogues. Devenu français en 1965, il installe son atelier à la Ruche (Paris, 15ème arrondissement) et à Floirac (Lot) où il acquiert la chapelle romane de Maraden dont il réalise les fresques.
Entre abstraction et figuration, l'art de Miklos Bokor célèbre les mystères et les douleurs de l'humanité, "interroge sur son devenir et sur sa mémoire à la lumière de l'histoire biblique". Le drame de la déportation vécue par l'artiste durant la Seconde Guerre mondiale "crève la surface d'une lumière lunaire et glacée" (Frédéric Jacquin). La Shoah marque à jamais sa création qui donne à la figure humaine une place centrale, comme dans le tableau des collections régionales au titre évocateur. Ce dernier confère au crime inconcevable, perpétré par les Nazis à l'encontre des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale, sa juste place. Il montre que ce génocide ne peut être oublié par l'humanité et ne cessera de hanter les consciences et les corps des victimes et des bourreaux qui sont représentés ici dans un face à face glaçant.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 20e siècle
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Dates
- 1992, porte la date
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Auteur(s)
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Auteur :
Bokor Miklospeintre signatureBokor Miklos
Miklos Bokor est né le 2 mars 1927 à Budapest (Hongrie). Déporté avec sa famille à Auschwitz en 1944, il est ensuite transféré dans plusieurs camps d'extermination (Buchenwald, Rhemsdorf, Tröglitz et Kleinau) avant d'être libéré en 1945 à Theresienstadt. Rapatrié par la Croix Rouge à Budapest, il est soigné deux années durant. C'est dans cette même ville qu'il réalise sa première exposition particulière en 1953. Il s'installe définitivement à Paris après y avoir séjourné à plusieurs reprises et à la suite d'un drame familial (perte de son fils). Lors d'une exposition à la galerie Janine Hoa en 1962, il se lie d'amitié avec Yves Bonnefoy et André du Bouchet qui préfacèrent ensuite régulièrement ses catalogues. Devenu français en 1965, il séjourne à divers titres à l'étranger : à New York en 1965-1966 et en 1977 en tant que boursier de la "Memorial Foundation for Jewish Culture", à Berlin-Ouest en 1974-1975 dans le cadre d'échanges universitaires et en Israël en 1980-1982. Dès 1974, il installe son atelier à la Ruche (Paris, 15ème arrondissement) et à Floirac (Lot) où il acquiert la chapelle romane de Maraden dont il réalise les fresques - intitulées La Spirale de l'Histoire - après l'avoir restaurée. Il a régulièrement exposé dans des galeries à Paris, en Suisse et en Angleterre. Le musée des Beaux-Arts de Caen lui a consacré une exposition en 2003 (Le Temps des ténèbres), qui associait Zoran Music. L'INHA et l'université de Paris Ouest-Nanterre-La Défense lui ont consacré une journée d'étude en 2009. L'année suivante paraît aux éditions l'Harmattan un essai d'inspiration psychanalytique co-écrit avec Paul Wiener (Peut-on en finir avec Hitler?). Entre abstraction et figuration, l'art de Bokor célèbre les mystères et les douleurs de l'humanité, s"interroge sur son devenir et sur sa mémoire à la lumière de l'histoire biblique. Peintre de la Shoah, "son esthétique de la douleur a migré vers d'autres territoires" (Xavier Alexandre, Ouest France, 22-23 novembre 2003) où la figure humaine évolue avec plus de sérénité dans le paysage.
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Auteur :
Toile tendue sur un châssis à clefs.
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Catégoriespeinture
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Structures
- support, rectangulaire horizontal
- non encadré
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Matériaux
- toile, support peinture à l'huile
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Mesures
- h : 206,4 centimètre
- la : 299,6 centimètre
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Iconographies
- groupe, en pied, groupe de figures
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Précision représentations
Deux groupes de figures humaines, réduites à des ombres blafardes, sont représentés face à face. A dextre, se détachent de grands soldats individualisés, dont l'un pointe son arme, qui menacent un groupe d'êtres humains filiformes comme soudées. Les silhouettes blafardes, cernées de noir, paraissent comme engluées dans la noirceur. Miklos Bokor fige pour l'éternité, dans un face à face glaçant, les bourreaux et les victimes.
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Inscriptions & marques
- date, sur l'oeuvre
- signature, sur l'oeuvre
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Précision inscriptions
Signé et daté en bas à droite : Bokor 92.
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État de conservation
- bon état
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Précision état de conservation
Accumulation de poussière au revers du fait de l'absence de protection. Remarques relatives à son accrochage : trop plaqué contre la paroi, il est à portée de main du visiteur.
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Statut de la propriétépropriété de la région
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Chercheuse à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.
bâtiment conventuel de l'abbaye de la Trinité dite abbaye aux Dames, actuellement hôtel de région
Adresse : place Reine Mathilde
Chercheuse à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.