Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2005.
- opération ponctuelle, Abbaye aux Dames de Caen
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Caen - Caen-6
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Commune
Caen
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Adresse
place Reine Mathilde
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Emplacement dans l'édifice
salle à manger, rez-de-chaussée de l'aile nord-est (Hôtel de Région)
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Dénominationstableau
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Titres
- La desserte
Le tableau (Inv. 2163) a été acquis par la Région Basse-Normandie le 2 janvier 1997 auprès de la Galerie Lefèvre-Warmé (Paris) pour la somme de 165 000 francs (25 154 euros). Il est particulièrement représentatif de la production du peintre, aux "dessertes incomparables" (L'Artiste, 1895), qui sait rendre avec un talent illusionniste la matérialité toute sensuelle des nourritures terrestres. C'est en digne héritier de Chardin que Fouace renoue avec l'opulence fastueuse des natures mortes du Siècle d'or hollandais. Si les siennes ont reçu un accueil mitigé de la critique, elles obtiennent les faveurs de la classe bourgeoise qui se retrouve dans cet agencement harmonieux, voire convenu, de mets de choix peints avec virtuosité. Elles deviennent alors l'ornement obligé de la salle à manger où se manifeste, dans la maison du XIXème siècle, l'appartenance à la bonne société. Un paradoxe pour ces évocations naturalistes à la générosité toute paysanne. Le titre de La Desserte, non datée, résume en quelque sorte la manière dont sont conçues la plupart des natures mortes de l'artiste, comme en représentation sur un buffet ou un dressoir, et qui reflète le rapport épicurien à la nourriture.
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Période(s)
- Principale : 2e moitié 19e siècle
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Auteur(s)
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Auteur :
Fouace Guillaume Romainpeintre signatureFouace Guillaume Romain
Né à Réville (Cotentin) dans une famille paysanne, Guillaume Romain Fouace intégre tardivement le milieu artistique. S'initiant seul au dessin et au modelage, puis auprès des châtelaines locales, il peut, grâce à une bourse obtenue de la ville de Cherbourg, se former dans l'atelier du peintre Adolphe Yvon à Paris, où il se rend en 1867, et au sein d'une école de dessin de la rue de l’École de Médecine devenue plus tard l’École des Arts Décoratifs. Il expose au Salon dès 1870. Influencé par les peintres hollandais du 17e siècle, il produit un grand nombre de natures mortes qui lui valent reconnaissance et succès auprès de la classe bourgeoise sous la Troisième République. Membre de la Société des Artistes Français, il expose dès 1870 au Salon des œuvres parfois acquises par l’État pour le musée du Luxembourg et la Ville de Paris. N'oubliant pas ses origines modestes, cet autodidacte, contemporain de Jean-François Millet, évoque par le biais de la scène de genre, la vie des humbles du Val de Saire, paysans ou pêcheurs. Il meurt à Paris le 8 janvier 1895, alors qu'il s'apprêtait à recevoir la Légion d'honneur. L’École nationale supérieure des Beaux-Arts lui rend peu après un hommage posthume en exposant 233 œuvres de sa main.
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Auteur :
La toile est tendue sur un châssis dont la structure n'a pu être identifiée faut d'accès au revers de l’œuvre. Elle est entourée d'un cadre en stuc moulé et doré sur âme de bois.
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Catégoriespeinture
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Structures
- support, rectangulaire horizontal
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Matériaux
- toile, support peinture à l'huile
- bois, structure cadre totalement mouluré
- plâtre, moulé, doré
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Mesures
- h : 71,5 centimètre (sans le cadre)
- la : 98,5 centimètre (sans le cadre)
- h : 98,1 centimètre (avec le cadre)
- la : 125,1 centimètre (avec le cadre)
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Iconographies
- compotier, nature morte
- fruit, nature morte
- fromage, nature morte
- couteau, nature morte
- pâtisserie, nature morte
- plateau, nature morte
- pot, nature morte
- confiture, nature morte
- alcool, nature morte
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Précision représentations
Au premier plan figurent un morceau de roquefort sous cloche et son couteau, des boudoirs et un citron découpé sur un plateau d'argent. Derrière trône le compotier que jouxtent un bocal d'eau de vie (prunes) et un pot de confiture, le tout de détachant sur une draperie brune. Campées sur un fond neutre, les nourritures s'exposent sous une lumière douce qui les rend intemporelles. Elles sont présentées dans les objets du quotidien, ici plateau et couteau d'argent, cloche, compotier et bocaux en verre, qui se retrouvent dans d'autres compositions. Fouace joue sur les transparences et les reflets du verre et du précieux métal qui exaltent le caractère presque charnel des mets, la diversité de leur texture et de leurs couleurs.
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Inscriptions & marques
- signature, sur l'oeuvre
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Précision inscriptions
Signature en bas à droite : G. Fouace.
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État de conservation
- bon état
- manque
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Précision état de conservation
État en 2014 : manque relevé dans l'angle inférieur dextre du cadre.
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Statut de la propriétépropriété de la région
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Bibliographie
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[Exposition. Cherbourg, Musée Thomas Henry. 1995]. Guillaume Fouace : 1837-1895. Dir. Jean Fouace, Jean-Luc Dufresne. Saint-Lô : Les cahiers culturels de la Manche, 1995, 271 p.
Chercheur à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.
bâtiment conventuel de l'abbaye de la Trinité dite abbaye aux Dames, actuellement hôtel de région
Adresse : place Reine Mathilde
Chercheur à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.