Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2005.
- opération ponctuelle, Abbaye aux Dames de Caen
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Caen - Caen-6
-
Commune
Caen
-
Adresse
place Reine Mathilde
-
Emplacement dans l'édifice
salon, appartement du Président, 1er étage de l'aile nord-est (Hôtel de Région)
-
Dénominationscommode
-
Numérotation artificielle4
La commode (Inv. 930), datée de l'époque Régence (1715-1723), a été acquise par la Région Basse-Normandie le 13 décembre 1988 auprès de François Belliard, antiquaire (Rouen) pour un montant de 100 000 francs (15 244 euros). L'expertise réalisée par Robert Métais l'a estimée, du fait des restaurations et remplacements, entre 60 000 et 70 000 francs.
Cette commode à trois niveaux de tiroirs possède une face antérieure galbée. Elle est, avec les commodes dites "en tombeau", en vogue sous Louis XV (1715-1774) et dès le règne transitoire du neveu de Louis XIV, Philippe II d'Orléans. La marqueterie en frisage de bois précieux, généralement exotiques, ici de palissandre et de satiné, était particulièrement prisée au 18e siècle. Elle est rehaussée de bronzes dorés - issus d'un remploi - de style rocaille qui soulignent les angles du meuble et ponctuent les tiroirs et les entrées de serrure, réelles ou factices, renforçant ainsi sa valeur esthétique tout comme le plateau en marbre gris veiné. En dépit de quelques restaurations au niveau du placage et à l'intérieur et du remplacement des garnitures, cette commode est d'assez belle facture. Le motif raffiné de l'espagnolette épouse particulièrement bien la partie supérieure des angles antérieurs. Il n'a pas été relevé d'estampille sur cette commode. De par ses formes, elle peut être plus largement datée de la première moitié du 18e siècle.
-
Période(s)
- Principale : 1er quart 18e siècle, 1ère moitié 18e siècle
Le bâti de la commode tombeau en chêne (?) est recouvert d'une marqueterie en frisage de palissandre et de satiné (l'expertise, établie par Robert Métais (87 rue Saint-Jean 14400 Bayeux) précise qu'il s'agit bien d'un placage de palissandre avec des filets de satiné (et non de bois de rose) dans les encadrements) assemblés en chevrons sur la face antérieure (tiroirs) et en losange sur les faces latérales. De plan rectangulaire et d'élévation galbée (face antérieure seulement), le meuble possède trois niveaux de tiroirs superposés - le niveau supérieur se subdivisant en deux tiroirs juxtaposés - séparés par des traverses soulignées d'une cannelure dorée. ll repose sur quatre pieds courts, légèrement galbés pour les antérieurs et comporte un plateau débordant en marbre gris veiné mouluré et chantourné. Les garnitures des montants antérieurs et des tiroirs, y compris les poignées ouvertes tombantes, sont en bronze doré. Sur les cinq serrures que compte la commode, une seule est factice (celle située au centre du niveau des tiroirs supérieurs).
-
Catégoriesmenuiserie ébénisterie
-
Structures
- tiroir, 4, superposé, juxtaposé
- élévation, galbé, droit
- plateau, chantourné
- plan, rectangulaire, galbé
- pied, 4, galbé, droit
-
Matériaux
- palissandre, placage
- satiné, placage
- marbre, mouluré
- bronze, fondu, ciselé, doré
- bois, structure, intérieur (incertitude)
-
Mesures
- h : 84 centimètre
- la : 135 centimètre
- pr : 64,3 centimètre
-
Iconographies
- femme, en buste, ornementation
- corne d'abondance, ornementation
- cartouche, ornementation
- enroulement, ornementation
- tête, ornementation
-
Précision représentations
Ornant le haut des montants antérieurs, l'espagnolette constitue un motif prisé sous la Régence. Les poignées tombantes se prolongent par des cornes d'abondance remplies de fleurs. Volutes et têtes entourent les serrures.
-
État de conservation
- altération ponctuelle
- garniture métallique remplacée
- oeuvre restaurée
-
Précision état de conservation
D'après l'expertise de Robert Métais, les garnitures en bronze doré ont été remplacées du fait d'anciennes traces de pointage retrouvées lors du démontage d'une poignée. Quelques réfections ont été relevées au niveau du placage (certains encadrements) et à l'intérieur du meuble.
État en 2014 : décollement du placage relevé sur la face latérale gauche (deux en partie basse) et sur la face antérieure à droite de la serrure centrale (entre les deux tiroirs supérieurs) ; marques noires sur la dorure des traverses séparant les tiroirs.
-
Statut de la propriétépropriété de la région
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Bibliographie
-
KJELLBERG, Pierre. Le mobilier français au XVIIIe siècle. Dictionnaire des ébénistes et des menuisiers. [Paris] : Les Éditions de l'Amateur, 2002.
-
SALVERTE, François de. Les ébénistes du XVIIIe siècle : leurs œuvres et leurs marques. Paris : Bruxelles : Les Éditions d'Art et d'Histoire : G. Van Oest et Cie éditeurs, 1934. (éd. 1923, Gallica).
Annexes
-
Information concernant le vendeur François Belliard
-
Information concernant l'expert Robert Métais
Chercheuse à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.
bâtiment conventuel de l'abbaye de la Trinité dite abbaye aux Dames, actuellement hôtel de région
Adresse : place Reine Mathilde
Chercheuse à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.