Dépourvu de tout fondement scripturaire, le thème très répandu de l’Éducation de la Vierge, en particulier en France dès la fin du 15e siècle, s'appuie sur les évangiles apocryphes. Selon l'iconographie habituelle, sainte Anne tient un livre ouvert sur lequel la Vierge enfant pointe un stylet pour se guider dans la lecture. Elle porte un regard bienveillant tandis que sa fille semble absorbée dans ses pensées. La perte de la polychromie confère à l'ensemble un caractère inexpressif. Sainte Anne est revêtue d'un ample manteau bordé d'un galon qui enveloppe sa tête préalablement recouverte d'une guimpe qui vient sur le menton avant de s'épanouir en plis sur la poitrine. La plénitude de son visage ovale la fait paraître plus jeune alors qu'elle devrait être âgée selon le récit apocryphe. La Vierge affiche une plus grande coquetterie portant une robe ou cotte recouverte d'un surcot long à encolure carrée, auquel est suspendue une aumônière, et dont les manches à crevées font bouffer le tissu de la robe au niveau des bras qui retombe en larges manches sur les poignets. Le chef découvert laisse s'épanouir une abondante chevelure formée de mèches ondées qui encadrent un visage aux traits fins portant une couronne. Les yeux en amande équilibrent le visage juvénile au front haut et au menton pointu.

État en 2014 : pierre partiellement recouverte d'un bouche-pore ocre. Restes de polychromie rouge localisés sur le manteau de la Vierge (manche senestre). Nombreux comblements au plâtre. Mutilation du nez de sainte Anne et de la Vierge. Manque au niveau de la couronne de la Vierge et épaufrures.