Le chapier-commode, non documenté, pourrait dater du 18e siècle, son décor peint faux bois du siècle suivant. Comme la statue de saint Loup, il pourrait provenir de l'ancienne église de la paroisse Saint-Gilles située à proximité de l'église abbatiale de la Trinité où elle a été transférée le 2 février 1865 mais son envergure rend un tel transfert peu probable. S'il paraît aujourd'hui incongru en cette chapelle gothique, qui a longtemps servi de salle capitulaire aux bénédictines et dont l'accès était limité au clergé jusqu'en 1960, date d'enlèvement de la clôture séparant l'édifice en deux parties, il n'aurait pu, au vu de ses grandes dimensions, être établi dans la sacristie. Dans la perspective de la réaffectation de l'église de la Trinité au culte, partagée entre la paroisse Saint-Gilles et l'Hôtel-Dieu (1821-1908) puis l'hospice (1909-1984), installés dans les anciens bâtiments conventuels, la chapelle a vraisemblablement été reconvertie en annexe de la sacristie trop exiguë pour recevoir ce meuble de rangement des ornements liturgiques. La pose d'un tabernacle et de ses gradins, à une date inconnue mais plausible au cours du 19e siècle, pourrait laisser supposer qu'il a un temps fait office de réserve eucharistique. L'établissement des deux meubles dans cette chapelle a pu répondre aux besoins des institutions hospitalières et aux communautés religieuses. Pour des questions de place, ils ont été laissés in situ après les travaux de réaménagement de la croisée du transept, du chœur et de la crypte conduits par l'architecte en chef des monuments historiques Jean Merlet (projet approuvé par la commission supérieure des monuments historiques le 11 avril 1960, devis approuvé par le conseil municipal le 29 juillet suivant) qui ont restitué l'unité spatiale intérieure de l'édifice.