Le texte de l'épitaphe rédigée en latin rappelle les nombreuses qualités de Jacques Cassel, prêtre et confesseur auprès de la communauté des bénédictines de la Trinité de Caen, décédé à l'âge de 64 ans au mois d'octobre 1736. Partiellement lisible, il a été retranscrit et traduit, "sans garantie à cause des mots manquants", par Eugène Simon le 26 mars 1884. Serait-ce ses qualités qui valurent à Jacques Cassel de reposer en ce lieu ? Ce privilège était semble-t-il réservé aux abbesses qui firent de l'abbaye leur nécropole comme l'attestent les relevés de Roger de Gaignières mentionnant les sépultures des abbesses Cécile de Normandie (+ 1127) et de Denise d'Echauffour (+ ca. 1160) dans la salle capitulaire ouvrant sur le bras sud du transept - par lequel les fidèles entraient assister à l'office - orné en façade d'un portail monumental (détruit) établi au 17e siècle. Le pavement de l'église abbatiale, autrefois recouvert de dalles funéraires, a été fortement bouleversé par les aléas de l'histoire et les travaux successifs, en particulier ceux de la seconde moitié du 19e siècle. Tant les sources que les ouvrages édités au cours du 19e siècle ne font mention de la dalle funéraire de Jacques Cassel, aussi n'est-il pas possible d'affirmer que son emplacement actuel corresponde à son lieu d'inhumation d'origine. Si tel était le cas, sa présence en la salle capitulaire de l'église abbatiale, à proximité du chœur où se trouve la dépouille de la reine Mathilde fondatrice de l'abbaye, serait la preuve d'une véritable marque de gratitude de la communauté religieuse.